« Deux ans après la célébration fastueuse de la fin de la Première Guerre mondiale lors de son 'itinérance mémorielle' dans l’est et le nord de la France, c’est en tout petit comité, pointe Le Figaro, que le président de la République referme ce mercredi la page des 100 ans de la Grande Guerre. Coronavirus oblige, seules une trentaine de personnes participeront à la cérémonie cette année, où Emmanuel Macron commémorera un autre centenaire : celui de l’installation de la tombe du Soldat inconnu, placée sous la voûte de l’Arc de triomphe le 11 novembre 1920. »

Alors, poursuit Le Figaro, « contrairement à 2018, le président ne profitera pas de la cérémonie organisée place de l’Étoile pour prononcer un grand discours. Il le fera en revanche quelques heures plus tard, au Panthéon, lors de l’hommage qu’il rendra à l’écrivain combattant Maurice Genevoix en fin de journée. 'Le président veut porter l’idée d’une vraie continuité, par-delà du siècle qui les séparent, entre Ceux de 14 et ceux de 2020', explique un conseiller, reprenant le titre de l’une des œuvres du défunt académicien. 'La continuité, c’est que nos militaires, aujourd’hui, se battent - et meurent - pour les valeurs de la France. En 1914, les démocraties affrontaient les empires, poursuit ce conseiller. Aujourd’hui, les démocraties - et singulièrement la nôtre - affrontent la pandémie, le séparatisme, le terrorisme… Au fond, on se bat pour les mêmes valeurs'. »

Un vaccin miracle ?

La bataille contre la pandémie justement, avec la lueur d’espoir que représente ce fameux vaccin annoncé par Pfizer…

Nombre de journaux y reviennent ce matin, notamment Le Parisien. L’avancée est indéniable, souligne le journal, même s’il reste encore des étapes à franchir. « La performance est bien d’avoir obtenu de tels résultats un an seulement après l’apparition de la maladie, s’exclame Le Parisien. Pour vaincre la peste, il a fallu attendre 600 ans. Pour le sida, un traitement est apparu au bout de 30 ans. Et toujours pas de vaccin. Ce qui a changé, c’est l’utilisation des nouvelles technologies, à commencer par la puissance inimaginable des calculateurs. Pour découvrir l’agent infectieux du sida, il a fallu 6 ans. Pour le Covid, 6 jours, souligne encore le journal. L’association de la biologie et de l’informatique a permis de faire des miracles. »

Certes, rappelle encore Le Parisien, il reste des étapes avant une mise sur le marché dans le courant de l’année prochaine. Le Parisien qui s’interroge aussi : « faudra-t-il rendre ce vaccin obligatoire ? » Oui, répond le journal : « quand on sait que guérir un malade du Covid passé en réanimation coûte à la collectivité de 50.000 à 60.000 euros, la question de la vaccination obligatoire ne pourra pas ne pas se poser un jour. »

Prudence…

Mais encore une fois, prudence, il ne faut pas brûler les étapes, estiment Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « en l’absence d’étude détaillée et transparente, on ne peut se faire qu’un avis personnel sur ce vaccin. Il n’y a eu aucun débat scientifique sur les chiffres révélés alors que c’est l’usage et une forme de sécurité avant l’officialisation d’une découverte. (…) L’urgence n’est pas une excuse à l’emballement, aux effets parfois tragiques, pointe encore le quotidien alsacien. Il faut aller vite contre le Covid certes, mais à pas assurés. »

Redressement de l’économie : concertation et anticipation !

En tout cas, le temps presse : ce vaccin représente un formidable espoir en terme de santé publique, bien sûr, mais aussi pour des pans entiers de l’économie…

Et pour Le Monde, il faut « recalibrer le plan de relance annoncé début septembre (en France), dans un contexte où la perspective d’un second reconfinement semblait exclue. Sans abandonner ses objectifs de long terme, ce plan doit aussi porter sur des mesures plus immédiates, pour encourager la consommation des ménages les moins favorisés et stimuler de façon plus directe la capacité d’investissement des entreprises. Certes, reconnait Le Monde, l’annonce de Pfizer (…) laisse entrevoir une lueur d’espoir. Mais le défi est tel que celui-ci mettra plusieurs mois à se concrétiser. D’ici là, pointe le quotidien du soir, il faudra tenir en améliorant sans cesse l’articulation entre santé et économie, dans la concertation et l’anticipation. Deux dimensions qui ont cruellement fait défaut jusqu’à présent. »