Arriver à un accord de sortie du Royaume-Uni de l’Europe : finalement, relève La Charente Libre, « là n’est plus la question. En décidant hier de rallonger d’un épisode improbable une série qui n’en finit plus, Boris Johnson et l’Union européenne n’ont fait que dresser le constat d’un désaccord fondamental. Entre une Angleterre saisie par la nostalgie de son empire défunt et une Europe condamnée à s’entendre pour ne pas disparaître, il n’y a pas de compromis possible. »

En effet, relève Le Figaro, « hier Boris Johnson, dans un nouveau coup de théâtre, a accepté de prolonger les discussions alors que de timides progrès étaient signalés. Comme si un pas avait été fait vers un accord, la patronne de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen jugeait un compromis encore possible. Méfiance ! s’exclame Le Figaro. Avec "BoJo" le stratagème machiavélique n’est jamais loin… »

On est sûr que d’une chose, pointe Le Monde : « Des deux côtés de la Manche, on sait que la seule date qui compte désormais, c’est celle du 31 décembre, à minuit. Au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni sera définitivement sorti du marché unique et de l’union douanière européenne, les contrôles douaniers seront rétablis avec l’UE et la liberté de circulation des Britanniques réduite sur le continent. Et, en l’absence du traité commercial "zéro tarif, zéro quota" que Bruxelles et Londres peinent tant à finaliser, des taxes s’appliqueront aux échanges de biens entre les deux blocs, selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce. »
« On va envoyer nos canonnières »
Libération relève pour sa part « les titres de la presse populaire britannique ce week-end » qu’il qualifie d’« hystériques » : « Dès samedi, le Daily Mail menaçait sur sa une : "On va envoyer nos canonnières" pour protéger le poisson britannique contre l’appétit des chalutiers français. Hier, dimanche, c’est le Mail on Sunday qui s’est violemment attaqué à l’Allemagne, et plus précisément à la chancelière Angela Merkel, pointe Libération. Jusqu’à présent, Berlin, perçu par Londres comme plus conciliant que la France, avait été relativement épargné par les attaques de la presse. Ce n’est plus le cas. "Merkel veut que le Royaume-Uni rampe sur du verre cassé", accusait ainsi le journal dominical, qui développait dans ses pages intérieures comment "Frau Nein" (Madame Non) aurait bloqué tout accord. De son côté, le Sunday Express clamait : "No deal, nous sommes prêts !", d’un ton qui ressemblait furieusement à un souhait profond. »
Carlos Ghosn rattrapé par le fisc et par la justice
On reste avec Libération qui dévoile que Carlos Ghosn est dans le collimateur du fisc français…

L'ancien patron de Renault risque un important redressement fiscal, selon Libé. Les services de Bercy auraient déjà saisi pour 13 millions d’euros sur ses biens et comptes.

Commentaire du journal : « Un an après son évasion rocambolesque du Japon, la réalité reprend ses droits, et l’étau se resserre sur Carlos Ghosn, rattrapé d’une part par le fisc, bientôt par la justice. » Et « il faut se réjouir de cette célérité, pointe Libération. Car si Carlos Ghosn est bien sûr présumé innocent, ne pas donner dans cette affaire du temps au temps est la bonne manière de remettre sur le tapis la vraie question : l’irréalité des émoluments de cette oligarchie patronale mondiale à laquelle appartient Carlos Ghosn. »
Trump : le début de la fin
Et puis « la fin de la folle croisade de Donald Trump pour changer l’issue du scrutin » : c’est un titre de Une du Figaro… « Les derniers espoirs de Trump de renverser légalement le résultat de l’élection présidentielle se sont évanouis. Le rejet vendredi par la Cour suprême de la plainte du Texas, qui réclamait l’annulation pure et simple de 20 millions de votes dans quatre États, a marqué la fin de l’incroyable offensive légale du président américain pour obtenir devant les tribunaux la victoire qui lui a échappé dans les urnes. »

« L’élection de Joe Biden sera confirmée par les grands électeurs ce lundi, relève pour sa part Le Parisien, avant son investiture le 20 janvier. » Et « son premier défi sera la pandémie de Covid-19, avec ce message : écouter la science, porter un masque pour protéger les autres et soi-même et combattre les théories du complot sur les vaccins, alors que moins de la moitié des Américains disent vouloir se faire vacciner. »