« Par ici la sortie », lance Le Journal du Dimanche. La sortie ? Oui, mais laquelle ? Sortie avec ou sans accord ? « Nous n’y sommes pas pour l’instant », confiait hier au JDD le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune.

Pour l’instant ? bien le moins qu’hier, on pouvait dire... Car ce samedi, du côté du gouvernement britannique, on estimait « inacceptable » l’offre de l’Union européenne, complète cet hebdomadaire. Alors, oui, suspense hitchcockien, faisant de ce dimanche un possible ultime tournant dans le feuilleton du Brexit...

Du nouveau dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007. Il y a un mois, son principal accusateur, Ziad Takieddine, par voie de presse, s’était récemment rétracté. Et bien la justice française contre-attaque :

Selon le magazine Le Point, le Parquet national financier a « ouvert une enquête préliminaire pour subornation de témoin », soupçonnant Ziad Takieddine d’avoir « monnayé » son revirement, étant par cet hebdomadaire rappelé que, depuis ses entretiens exclusifs à Paris-Match et BFMTV, le 11 novembre dernier, ce sulfureux homme d’affaires libanais, « n’accable plus l’ex-chef de l’État et affirme n’avoir jamais remis d’argent libyen à son équipe de campagne ».

Pour étayer cette nouvelle enquête préliminaire, la justice s’appuierait sur « le profil d’un des protagonistes qui a obtenu l’exclusivité des confidences » de Ziad Takieddine, énonce Le Point, en remarquant que le protagoniste en question « fait déjà l’objet d’une enquête dans le cadre d’un des volets (…) de l’affaire Benjamin Griveaux ». Ex-candidat macroniste à la dernière élection municipale à Paris, ce dernier avait dû abandonner la course « après la diffusion d’une vidéo intime », rappelle encore cet hebdomadaire.

C’est aujourd’hui dimanche, et puisqu’en France, on ne peut pas y aller, vous nous amenez au cinéma, Norbert, via un détour par Nollywood, foyer de l’industrie cinématographique à Lagos, où a été produit le film African apocalypse :

Nollywood fait déjà du Nigeria la troisième industrie mondiale du septième art, puisqu’on y produit entre deux et trois mille films par an. Et en effet, un film récent qui y a été produit a convaincu le magazine L’Obs d’y effectuer ce détour.

Réalisé par Rob Lemkin et accessible sur la plateforme du British Film Institute, African apocalypse réveille l’histoire du village de May Jirgui, au Niger. C’est là qu’est enterré le capitaine Paul Voulet, présenté par cet hebdomadaire comme le « massacreur des populations indigènes au nom de la France, en 1899. C’est un crève-cœur, ce film, estime L’Obs : plus de cent vingt ans après le raid brutal de la mission Voulet-Chanoine, la mémoire parle encore. Plusieurs générations ont passé, mais (l’acteur principal de ce film), Femi Nylander entend encore les échos de cette expédition, au cours de laquelle Voulet "pacifia" des villages entiers au canon de 80, avec ses 600 soldats et 100 spahis. La ville de Birni N’Konni fut rasée de la carte, ses 15 000 habitants simplement saignés », énonce L’Obs.

Selon cet hebdomadaire, « African Apocalypse » marque « l’apparition sur la scène internationale d’un cinéma africain d’un standard élevé. »

Le cinéma produit à Nollywood relève plutôt de la série B. Mais ses ambitions sont désormais vastes :

« Pendant longtemps, les milliers de films de Nollywood (…) sont restés confinés, destinés au public local ou aux communautés émigrées de New York ou de Pretoria. C’est fini, signale L’Obs (…) Nollywood prend le contrepied de la production américaine (…) Des stars sont nées (…) Tournages rapides, consommation immédiate (…) Le succès aidant, toute une génération de techniciens est apparue, (…) et, à partir de 2015, les banques se sont intéressées à l’industrie cinématographique » (…) But avoué : « Conquérir le marché des smartphones. (…) Au Nigeria : 30 millions de smartphones. En Afrique, 800 millions. Tout est dit », résume L’Obs.

Déjà sinistré, comme on l’a vu cette semaine, par la crise du coronavirus, le secteur des salles de cinéma, en Afrique, en France ou ailleurs, n’a qu’à bien se tenir…

Autre secteur en souffrance, celui de la presse écrite... Raison de plus pour souhaiter un bon anniversaire à une revue qui résiste oh combien à la crise puisqu’elle fête ses… cent ans ! la revue des arts et métiers :

Ah, les quat’zarts ! Ses bizutages, ses anciens élèves de l’École nationale supérieure des Arts & Métiers, la grande école de technologie en France fondée il y a deux-cent quarante ans en France. Mais aussi sa revue, Arts & Métiers Mag. Cent ans, d’âge… inutile d’être ingénieur des arts et métiers pour faire le calcul : ce mensuel a été créée en 1920 ! Pour les passionnés de technologie, un dernier « tuyau », une « thuysse », comme disent les quat’zarts : lisez AMMag ! Et bon anniversaire à notre centenaire confrère !