Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, seul un Français sur cinq pense que l’ancien président a été moins bien traité qu’un simple citoyen. Et près de huit sur dix voient mal comment Nicolas Sarkozy pourra se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Dans le détail, 78% des Français estiment que cet ancien président - le premier de la Ve République à avoir été condamné à de la prison ferme pour corruption - a été traité comme, voire mieux qu’un simple citoyen. 78% également estiment que cette condamnation peut constituer un obstacle à son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de l’an prochain, ce qui est aussi le cas pour 72% des sympathisants de droite. Comme le pointe Le JDD, « pour le peuple de droite aussi, la page Sarkozy se tourne ».

Après la condamnation de l’ancien président, la droite ayant concentré ses attaques sur le Parquet national financier, qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans le procès, l’ancien président François Hollande « n’accepte pas les attaques répétées contre la justice et son indépendance ». Le successeur de Nicolas Sarkozy le dit dans un entretien au Parisien Dimanche, déplorant que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n'ait pas défendu « immédiatement l'institution judiciaire ».
Une condamnation comme un vrai coup de tonnerre en France
Elle « ébranle nos institutions. Et met la politique KO », admet L’Express. Même si Nicolas Sarkozy a fait appel, « le mal est fait, qui ébranle nos institutions », déplore cet hebdomadaire, en soulignant « la gravité de la situation » car, se navre encore L’Express, c’est « une certaine idée de la Ve République qui s'en est allée ce 1er mars 2021 ».

En guise de conclusion, ce magazine note que « la longue histoire entre Nicolas Sarkozy et la politique se termine mal (…) C'est en cela aussi que l'on reconnaît la fin d'une époque », professe-t-il, tout en remarquant que Nicolas Sarkozy est « le plus ancien président de la République encore en vie ». Une vraie épitaphe avant l’heure signée L’Express.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen au coude à coude selon un sondage
Plus de salive que d’encre, car non-publié (!), ce sondage de l’institut Harris Interactive. « C’est le sondage qui obsède les responsables politiques. Tous », lance l’hebdomadaire Challenges.

À l’en croire, au second tour de la présidentielle de 2022, « le duel Emmanuel Macron-Marine Le Pen pourrait se jouer cette fois dans un mouchoir de poche ». Cette enquête « a marqué les esprits (…) changé les regards, modifié la donne, bouleversé les cartes, signale ce magazine. Dans le grand "jeu" de la présidentielle 2022, il y a en effet un avant et un après le "Harris" qui donne, en cas de second tour 52-48 en faveur d’Emmanuel Macron devant Marine Le Pen. Soit, en tenant compte de la fameuse marge d’erreur de 2 points, un 50-50 !, pointe ce magazine. La victoire de l’extrême-droite à portée de bulletins de vote », résume Challenges.

« Un sondage choc », enchérit Valeurs Actuelles, chez Harris interactive, on le concède : « Marine Le Pen peut gagner » (…) à droite, certains électeurs seraient moins réticents à se tourner vers elle (…) À gauche, le discours du chef de l’État ne convainc plus et ses ministres issus de cette aile n’ont plus trop la parole », explique encore cet hebdomadaire d’opinion classé très à droite de l'échiquier politique français.

« L'extrême droite française est-elle aux portes du pouvoir ? », se demande en conséquence Le Point, en dépeignant Marine Le Pen « comme une mer qui monte ». Alors ? Alors cet hebdomadaire met en garde. « Méfiez-vous de l'eau qui dort, lance-t-il, l'actuelle sérénité de la douce France, en liberté conditionnelle depuis un an, est très trompeuse. Il y a quelque chose d'électrique sous son apparence mollasse et plusieurs crises éclateront à coup sûr quand, déconfinée, elle pourra enfin retrouver l'air libre », énonce Le Point, d’une bien naufrageuse prophétie...