Rappel nécessaire en ce 8 mars, rappel délivré par Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « Ce n’est pas la fête des mères, pas plus que la Saint-Valentin ou une opération commerciale "genrée" et si on veut être précis, ce n’est même pas la journée de la femme. Non, le 8 mars est la journée internationale des droits de la femme et ce n’est pas du tout la même chose. Il ne s’agit pas d’une fête, s’exclame le quotidien alsacien, pas d’une manifestation folklorique et sympathique. C’est une journée de lutte, même de colère, devant les drames provoqués par les inégalités entre les sexes qui se réduisent peut-être, un peu, ici, mais qui perdurent et s’aggravent ailleurs. (…) Il faut le rappeler encore et encore parce qu’il y a tant de montagnes à déplacer, tant de combats à mener, pointent encore Les DNA. Contre les violences sexistes, contre le harcèlement, contre les viols (près de 200 en France chaque jour), contre la discrimination à l’embauche, contre les inégalités sociales ou salariales, pour le droit à disposer de son corps, la liste est sans fin… »
« J’ai violé… »
Libération publie ce matin la lettre d’un… violeur.

Ce violeur, c’est celui d’Alma, « à l’origine de la libération de la parole à Sciences-Po Bordeaux, cette jeune femme, aujourd’hui hospitalisée pour dépression, réagit à la lettre de son ancien compagnon qui reconnaît l’avoir violée il y a deux ans. Elle fait part de son "soulagement" de le voir avouer. »

Quant au violeur, il reconnait donc les faits, relève Libération. Il écrit : « J’ai violé. (…) Je pleure d’avoir détruit une partie de la vie de celle que j’aimais le plus. Mais tout cela est incomparable à ce qu’elle ressent", écrit-il encore. Malgré tout, il a l’espoir que son témoignage "permettra à Alma de se reconstruire". »

Commentaire d’Alma : « "Que les rôles ne s’inversent pas : le violeur qui parle ne doit pas devenir un héros car il fait son mea culpa. Soyons clair". Alma explique qu’elle portera plainte "quand elle se sentira prête". Interrogé sur les potentielles suites judiciaires, le viol au sein d’un couple étant puni jusqu’à vingt ans de réclusion, Samuel répond sobrement : "j’assumerai la réalité de ce que j’ai fait". »
François en Irak : « La religion au service de la paix et de la fraternité »
À la Une également, le Pape François en Irak…

« Le Pape aux chrétiens d’Irak : "vous n’êtes pas seuls !" », s’exclame Le Figaro. « Un homme de paix », titre La Croix. Cette visite en Irak était « encore impensable il y a quelques mois, pointe le quotidien catholique. Dans un pays où la terreur imposée par Daech a laissé des plaies vives, François a offert d’émouvantes images de rencontres interreligieuses qui marqueront l’histoire. (…) Dès son premier discours, vendredi à Bagdad, le pape a résumé d’une phrase la vocation de ce voyage si particulier : "la religion, de par sa nature, doit être au service de la paix et de la fraternité". »

Commentaire du Télégramme : « L’impact obtenu par le message du souverain pontife est d’autant plus remarquable qu’il fait écho à la désespérante impuissance des organisations internationales. (…) On serait pourtant en droit d’attendre qu’elles contribuent à l’apaisement (…) et qu’elles agissent efficacement contre ces régimes dictatoriaux qui n’hésitent pas faire tirer sur leur peuple, comme on le voit en Birmanie, après la Thaïlande, Hongkong, la Biélorussie, etc… »
Affaire George Floyd : un procès sous haute tension…
Enfin, le coup d’envoi ce lundi du procès d’un des policiers impliqués dans la mort de George Floyd aux Etats-Unis.

« Un procès attendu par le monde entier », lance Le Parisien. Car « l’onde de choc de la mort de cet afro-américain le 25 mai dernier avait fracturé les Etats-Unis avant de se répandre dans le monde. »

« Un procès sous haute tension », renchérit Libération. En effet, « même quand les exemples d’+usage excessif de la force+ par les policiers semblent évidents aux yeux du public, les condamnations de policiers, très protégés par la loi, sont extrêmement rares aux Etats-Unis, pointe le journal. Un acquittement de Derek Chauvin pourrait mettre à nouveau Minneapolis à l’épreuve. Le maire de la ville, Jacob Frey, a d’ailleurs annoncé que plus de 3.000 agents de police de tout le Minnesota et soldats de la Garde Nationale se tenaient prêts à intervenir au moment du verdict, prévu fin avril ou début mai. »