Un scrutin aux « vertus cathartiques », estime Le Figaro. Cathartiques ? La formule est tout sauf claire, mais cela pourrait sans doute vouloir dire que Le Figaro voit dans ces élections législatives la possibilité d’une sorte de solution aux problèmes socio-politiques de la Côte d’Ivoire. Selon ce quotidien, la nouvelle Assemblée « doit permettre de cicatriser les plaies laissées par la présidentielle d’octobre et par la très large réélection (94 %) d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat contesté ». 

Ce journal note donc que « quatre mois plus tard, la situation a radicalement changé », dans la mesure où « tous les grands partis ivoiriens se présentent devant les électeurs : le RHDP au pouvoir, le PDCI mais aussi le FPI de Laurent Gbagbo ». Comme le souligne Le Figaro, il s’agit là d’un « grand retour » au sein d’une « alliance inédite et potentiellement puissante » avec le PDCI, ce quotidien prédisant l’entrée à l’Assemblée de « quelques ténors du FPI, notamment Michel, le fils de Laurent Gbagbo ».

Toutefois, modère Le Figaro, « la réconciliation symbolisée par ce scrutin est néanmoins très fragile (et) l’après-élection occupe déjà les esprits ».
L'absence remarquée de deux acteurs politiques ivoiriens de poids
Et Le Figaro le souligne. Le premier cité par ce journal est Laurent Gbagbo, qui « ne cache pas son désir de rentrer à Abidjan. Alassane Ouattara ne s’y oppose officiellement pas. Mais il retarde autant que possible le retour d’un homme dont il connaît la popularité et qu’il entend contrôler », énonce ce quotidien, dans les colonnes duquel un proche du pouvoir redoute que « si Gbagbo est définitivement acquitté, la pression va alors monter ».

Le second absent est le Premier ministre Hamed Bakayoko, hospitalisé le 3 mars en France, « plusieurs sources » du Figaro estimant son état de santé « sérieux » et s’avouant « inquiètes ».
Le pape en Irak pour une visite historique
C’était dans des temps très anciens. Comme le souligne en Une Le Figaro, selon la tradition biblique, l’Irak est « le berceau des croyants ». Mais aujourd’hui, les chrétiens d’Irak sont une minorité. « Avec les yazidis, ils ont payé un rude tribut. Leur présence (…) est désormais menacée. Le pape François ne manquera pas de les réconforter », pointe Le Figaro, en soulignant aussi la visite du pape François aujourd’hui à Nadjaf, à l’ayatollah al-Sistani, « la plus haute autorité chiite du pays ».

Les chrétiens d’Irak, c’est « une minorité passée en vingt ans de 1,5 million de membres à moins de 400 000 au gré des violences et de crises », pointe Le Parisien, en signalant « la toute première apparition dans une église en Irak au milieu des fidèles d’un pape friand de bains de foule, mais qui en sera privé pour son premier voyage en quinze mois en raison du Covid-19 ».
Le pape à Mossoul, où Daech avait proclamé le « califat »
À Mossoul, peuplée à 80 % de sunnites, les chrétiens ne sont plus que 70 familles, « la minorité de la minorité, souligne Le Figaro. Soixante-dix familles traumatisées, brisées et dont de nombreux membres sont morts ou dispersés aux quatre coins de l’horizon ».

Dans ce quotidien, le directeur général de l’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, voit dans cette visite pontificale « une lumière pour les chrétiens d’Irak, pour l’Irak tout entier et plus globalement pour tout le Moyen-Orient », tandis que Yohanna Youssef Towaya, président - syriaque catholique - d’une ONG de la région, dit au Figaro qu'il voit dans l’étape pontificale de Mossoul « la preuve que l’Église d’Occident n’oublie pas ses frères d’Orient, qu’elle ne les abandonne pas. Que nous devons resterou revenir. Parce que c’est notre devoir de chrétien, plus encore que d’Irakien. Parce que le jour où il n’y aura plus de chrétiens à Mossoul, il n’y en aura plus en Irak ».