« Ici c’est Paris », pouvait-on lire hier sur le tee-shirt de Lionel Messi lors de son arrivée dans la capitale. La photo du joueur argentin en train de saluer les supporteurs est en première page du Parisien, de L’Union, de L’Indépendant, du Républicain Lorrain, du Dauphiné, du Figaro ou encore de L’Équipe.
L’Équipe qui titre logiquement : « Ici, c’est Messi »
« C’est fait, exulte le quotidien sportif : Lionel Messi a signé son contrat avec le Paris Saint-Germain. Il rejoint le PSG pour les deux prochaines années, plus une en option. Le club de la capitale a officialisé hier soir à 22h15 sur son compte Twitter l’arrivée du sextuple Ballon d’Or. »

Alors, poursuit L’Équipe, « l’heure n’est pas encore à l’analyse tactique, ni à celle de l’équilibre social du vestiaire ou de celui, sportif, de l’effectif. L’heure est juste de savourer la perspective que, pendant deux ans au moins, le prophète du football, le créateur des dribbles les plus fulgurants, le déclencheur des frappes les plus violentes, va porter le maillot du PSG et sillonner les terrains de Ligue 1 chaque week-end. (…) Paris et la France du foot ont hâte évidemment. Avec Messi, le club de la capitale fait basculer toute la Ligue 1 dans une autre dimension. (…) C’est un monde nouveau qui s’ouvre ce matin. »
Le foot français revitalisé…
« Les retombées de cet événement s’annoncent gigantesques, complète Le Parisien. Le premier bénéficiaire sera d’abord le PSG qui va pouvoir se rapprocher de son objectif : la Ligue des champions. Sur le plan économique, les maillots portant le nom de l’Argentin vont se vendre comme des petits pains dans le monde entier. (…) Messi, c’est aussi la providence pour le football français. Les stades seront pleins comme des œufs. Dans la foulée, les audiences sur le petit écran vont être sensiblement boostées. »

Bref, conclut Le Parisien, « affaibli par la crise du Covid, le foot business planétaire apporte ainsi la preuve qu’il a encore de beaux jours devant lui. »
Carton plein pour le Qatar
Et puis « dernier paramètre à prendre en compte, pointe La Charente Libre : le jackpot offre au Qatar un vrai succès politique. Il dame le pion aux Émirats, propriétaire de Manchester City, seul compte en banque capable de rivaliser avec les Qataris. À quinze mois de la Coupe du monde organisée chez lui, le petit royaume aux immenses réserves de gaz s’est payé le meilleur ambassadeur qui soit pour flatter sa grandeur. »

En effet, renchérissent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « les arrivées au PSG d’Ibrahimovic et de Beckham, puis de Neymar, Mbappé ou Ramos et enfin du génial n°10 argentin font partie d’une même stratégie globale qui a pour but d’installer le minuscule mais richissime émirat sur la carte du monde. Paris est pour Doha une marque de luxe. Et Messi un joyau dans la vitrine. »
Après l’assassinat du père Olivier Maire : douleur et polémique
À la Une également, « la douleur d’une communauté » : c’est le grand titre de La Croix. « Le meurtre lundi du père Olivier Maire a suscité la consternation des catholiques et de tous les habitants de Saint-Laurent-Sur-Sèvre en Vendée. Des zones d’ombre planent encore sur le parcours psychiatrique de l’auteur présumé, Emmanuel Abayisenga. »

Et La Croix de s’exclamer : « que n’a-t-on pas lu ou entendu depuis l’annonce du meurtre du père Olivier Maire, alors même que les circonstances de ce drame sont encore inconnues ! Le religieux montfortain n’aurait certainement pas aimé que sa mort soit récupérée par une partie de l’échiquier politique pour alimenter des propos polémiques sur les migrations et les migrants. »

Il n’empêche, « un peu de bon sens ! », lance Le Figaro. « Ce ressortissant rwandais en situation irrégulière vit depuis neuf ans en infraction sur notre territoire et est présumé coupable de l’incendie d’une cathédrale, mais il serait déplacé de s’interroger sur sa présence en France ! Maintenant, il tue un homme, et, sauf à être un dangereux réactionnaire, il ne faudrait pas s’en indigner… (…) Alors que 15 % seulement des expulsions de clandestins prononcées en France sont effectives, il serait temps, par exemple, de reconsidérer nos règles du jeu, affirme Le Figaro. Idem pour l’évaluation de la responsabilité pénale des personnes souffrant de troubles divers et variés. »