Le président a accordé un long entretien au média en ligne Brut., fréquenté par un public jeune. Emmanuel Macron s’y est notamment exprimé sur les violences attribuées à la police ou sur les contrôles policiers au faciès. Opération séduction, donc, qui n’était pas sans risque.

Témoin la formule du quotidien Le Parisien, selon lequel cette intervention médiatique s’apparentait à une « danse du ventre aux jeunes et à la gauche ».

Pour Emmanuel Macron, il s’agissait de s’adresser à la « génération Covid », formule Libération.

Le chef de l’État, sur Brut, hier ? Attention, avertit Le Figaro, « il serait faux et dangereux d’identifier un mode d’utilisation des médias, ou des pratiques culturelles en général, à une ligne idéologique précise. Les premières sont peut-être communes, la seconde est plus diverse que beaucoup le prétendent ; ou le voudraient ».

Selon Le Figaro, le risque pris hier par Emmanuel Macron, est celui d’« enfermer la jeunesse dans un "archipel", comme si à la lutte des classes d’hier devait se substituer une guerre des générations »... En Argentine, Adolfo Bioy Casares avait trouvé la formule pour décrire cette guerre entre jeunes et vieux. Pour cet écrivain bien connu en Amérique latine, c’était « la guerre au cochon ».

Xavier Bertrand, la barre à droite toute

À droite, c’est plutôt la guerre contre l’islamisme qui préoccupe Xavier Bertrand. Pour la mener, le président ex-LR de la région Hauts-de-France propose un référendum pour réformer la Constitution française sur la laïcité et l’immigration. C’est dans Le Figaro que Xavier Bertrand estime « nécessaire » de préciser « le contenu et la portée » de la laïcité. « Par référendum, le peuple français doit souverainement réaffirmer la prééminence des lois de la République, notamment sur les préceptes religieux et communautaristes », déclare-t-il au Figaro.

Sur l'immigration, Xavier Bertrand propose de « durcir » la politique avec « des quotas » annuels, ainsi que, pour les pays refusant de reprendre leurs ressortissants expulsés, la fin de l'aide au développement et des visas « y compris pour leurs dirigeants ».

Blanquer dans l’antichambre des régionales

« Pendant ce temps, dans la majorité, la candidature aux prochaines élections régionales du ministre de l’Education nationale en Ile-de-France se profile. Selon Le Parisien, Jean-Michel Blanquer a accepté « de se voir attribuer le titre de chef de file » de la campagne électorale en région Ile-de-France, présidée par l’ex-LR Valérie Pécresse. Dans ce quotidien, un conseiller d’Emmanuel Macron admet que le fait que Blanquer ait accepté d’être chef de file est bien évidemment le signe d’une candidature qui se précise ».

 L’union de la gauche sera-t-elle scellée dans la ville rose ?

« À gauche, un accord inédit se dessine en Haute-Garonne, sud-ouest de la France, département de la ville de Toulouse ».Selon le quotidien La Dépêche du Midi, un accord de rassemblement de la gauche pourrait y intervenir dans les jours qui viennent pour les élections départementales de l’an prochain. Accord proposé par le Parti socialiste au Parti radical de gauche, au Parti communiste français ainsi qu’à une alliance écologiste autour d’Europe Ecologie-Les Verts. D’ultimes discussions se dérouleront entre ces formations aujourd’hui et demain. Un accord entre elles serait « le premier en France », souligne La Dépêche du Midi.

 Mais où sont passés les agendas de Sarko ?

 Cette disparition, enfin, au procès pénal de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel de Paris, où l’ancien président est jugé pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’affaire dite « Bismuth ». Ses agendas réclamés par la justice sont introuvables. C’est Mediapart qui annonce « l’étrange disparition des agendas de Nicolas Sarkozy ». Selon ce journal en ligne, le 10 novembre dernier, l’avocat de l’ancien président a écrit à la juge d’instruction que Nicolas Sarkozy « n’a malheureusement pas été en mesure de retrouver ces agendas » qu’il s’était pourtant engagé à transmettre à la justice.

 « Pour expliquer l’importance de ces documents, Mediapart souligne que "la question des agendas" porte (…) notamment sur une possible rencontre, le 28 janvier 2007, au ministère de l’intérieur, avec l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui, d’après des aveux formulés en 2016, lui aurait remis ce jour-là une valise de cash libyen de retour de Tripoli ».

Le 28 janvier 2007 ? Cette date a son importance car, ce jour-là, Nicolas Sarkozy, lors de l’instruction de l’affaire pour laquelle il est à présent jugé, affirmait avoir été présent dans le sud de la France aux côtés de son ex-épouse. Pour le prouver, il avait signalé une courte information parue dans le Journal Vaucluse Matin, et qui faisait état « de sa présence avec son ex-femme au marché de L’Isle-sur-Sorgue, le 28 janvier au matin », rappelle Mediapart. Nicolas Sarkozy avait ainsi « assuré aux juges qu’il était resté dans le Sud jusqu’à la fin de la journée et n’avait matériellement pas pu rencontrer Takieddine dans la journée. Et son agenda était censé être là pour venir le prouver. Agenda qu’il n’a donc plus… », regrette Mediapart.