En ce dimanche de marches pour le climat dans plus de 150 villes de France, voilà qui tombe au plus mal pour le président, Le Journal du Dimanche pointant un « nouveau recul du chef de l’État ».

Même si ça n’est « pas encore officiel », c’est « acté », affirme Le JDD, il n’y aura pas de référendum promis par Emmanuel Macron en décembre 2020 devant la Convention citoyenne pour le climat. À l’arrivée, c’est « toute l’opération montée par le président de la République (…) qui ressemble à un échec », énonce cet hebdomadaire.

Citant des sources anonymes dans la majorité comme à l'Élysée, Le JDD affirme qu’Emmanuel Macron « renonce à tenir (sa) promesse » et cet hebdomadaire prédit que cet « abandon du référendum » fera sans doute l’effet d’une « seconde douche froide » par les membres de la Convention citoyenne pour le climat.

Info ou intox ? Dans Le Journal du Dimanche, le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade dit en tout cas que les conditions d'un tel référendum « ne sont pas réunies », et il accuse la droite au Sénat d’avoir « fait le choix de vider de sa substance la proposition de la convention citoyenne pour le climat, et donc d'empêcher l'accord » qui aurait permis d’organiser le référendum.

En France, les étudiants frappés par la crise pourront être payés à aider les collégiens à faire leurs devoirs de classe

C’est ce qu’annonce la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire Nathalie Elimas dans Le Parisien Dimanche. Lequel journal précise que les quelque 25 000 étudiants concernés sont ceux qui ont perdu leur travail et leurs revenus et qui souffrent d’isolement. Ils seront payés 16 euros bruts de l’heure, soit 12 euros nets.

Plus largement, les jeunes Français ont le blues. Selon un sondage Ipsos pour Le JDD, les trois quarts de ceux qui ont répondu à cette enquête (76%) disent avoir été « affectés au niveau psychologique, affectif ou physique » (3 points de plus qu’en juin 2020). Et plus d’un quart (27%) ont eu « des pensées suicidaires » depuis le début de la crise du coronavirus (4 points de plus), note Le Journal du Dimanche. 

Les quarante ans du 10 mai 1981, jour de l’élection du président socialiste François Mitterrand

Demain, 10 mai, quarante ans après... Dans les kiosques, les Unes de Marianne, L’Express et L’Obs, notamment, chacune sa manière, célèbrent ou commémorent cet anniversaire. Celle de Marianne passe en revue ce que, du « ralliement au néolibéralisme » à « l’abandon des classes populaires », cet hebdomadaire dénonce comme « les quarante trahisons de la gauche » ; celle de L’Express, au moyen d’une loupe, cherche « la gauche la plus riquiqui du monde » ; celle de L’Obs, plus déférente, préfère porter un regard nostalgique sur « les vies parallèles d’un président secret » racontées par Gilbert Mitterrand, son fils, et Mazarine Pingeot, sa fille.

Entre devoir d’inventaire et de mémoire, quarante ans après l'entrée à l'Élysée de François Mitterrand, le Parti socialiste « semble désormais incapable ne serait-ce qu'imaginer revenir au pouvoir », pointe L’Express. Les raisons de ce fiasco ? « Un manque criant d'idées de ses responsables politiques, alors que la galaxie des penseurs de gauche scintille encore, ainsi qu'un éloignement progressif avec les classes populaires qu'elle semble avoir définitivement perdues », explique cet hebdomadaire.

Sans vraiment « changer la vie », comme elle l’avait promis, la gauche a quand-même changé la France. Mais à présent, « l’idée même de gauche semble irrémédiablement abîmée », déplore Marianne, en constatant « l’interminable agonie du Parti socialiste, longtemps majoritaire de ce côté-là de l’échiquier politique, et par son impossibilité à incarner une alternance en 2022 ».

Autre anniversaire cette semaine, celui de la mort de Napoléon, il y a deux cents ans. Et cette controverse : fallait-il célébrer ou commémorer cet anniversaire ?

Entre le Napoléon du code civil de 1804 et celui du rétablissement de l’esclavage, que retenir de Napoléon qui, dès 1802, « perçait sous Bonaparte », comme le formulait Victor Hugo ? Question oiseuse, estime L’Express, car « très peu de Français savaient (que Napoléon) avait rendu l’âme, à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821 ». Mais Emmanuel Macron y tenait. Alors commémorer ? Célébrer ? « On peut faire les deux », remarque L’Express, mais « quand l'État s'en mêle (…) surtout si c'est à l'initiative du président, il faut être diablement hypocrite pour aller expliquer qu'avec lui la mémoire peut aller sans hommage ». Hypocrisie, hommage du vice à la vertu. Justement…

L’eau à la bouche ?

C’est justement ce à quoi nous invite depuis vingt-sept ans le bimestriel Cuisine et Vins de France, qui publie cette semaine son deux-centième numéro. Vraie institution de la presse gastronomique, ce magazine a été créé par l’écrivain et journaliste Maurice Sailland, qui signait ses critiques du pseudonyme de Curnonski, le « prince des gastronomes ». Au menu, s’il en est, de ce deux-centième numéro, un sondage sur les recettes préférées des Français. Et le vainqueur est… « le risotto aux cèpes et mascarpone », aimé par quatre Français sur dix, devant la blanquette de veau, le crumble de pommes tatin au beurre salé et la paella ! Comme quoi, en ces temps de confinement, la cuisine maison, fut-elle française, sait parfois aussi franchir les frontières…