C’est « le feuilleton Paca », formule Le Figaro, « un rebondissement chasse l’autre », Sophie Cluzel « refuse d’être un fusible ». Cela veut bien dire que la majorité présidentielle sera représentée au 1er tour alors que, pas plus tard que dimanche dernier, le Premier ministre Jean Castex, nos auditeurs probablement s’en souviennent, avait déclaré le contraire, annonçant dans Le Journal du Dimanche une alliance entre La République en Marche et la liste du parti de droite Les Républicains conduite par Renaud Muselier, président sortant de la région, provoquant aussitôt un tir de barrage de la droite.

« Travaillée et négociée de longue date en haut lieu (…) l’alliance devait provoquer un effet de souffle, remarque Le Parisien. Mais, torpillée par LR, elle eut in fine l’effet d’une sulfateuse. »

Mais loin de la région Sud, c’est plutôt à Paris et sur Emmanuel Macron que Le Figaro darde ce matin ses flèches. « N’est pas Machiavel qui veut ! », lance ce quotidien, « si l’annonce par Jean Castex du retrait de la liste de Sophie Cluzel au profit de Renaud Muselier a pu être perçue comme un nouveau coup de génie pour fracturer la droite à un an de la présidentielle, le constat est aujourd’hui celui d’une faiblesse stratégique majeure ». Dénonçant « la tragicomédie de Paca », Le Figaro estime que dans cette région comme dans d’autres en France, ce feuilleton Paca ne peut que « renforcer » le Rassemblement national de Marine Le Pen, qui a beau jeu de railler cette semaine les « compromissions » d’une partie de la droite « avec le diable macroniste ». Et Le Figaro de prévenir, si majorité présidentielle pense avoir trouvé l’arme anti-RN en envoyant le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti dans le fief mariniste des Hauts-de-France, là encore, « le piège risque de se retourner contre les macronistes dans l’entre-deux-tours : s’ils ne sont pas en position de l’emporter, ils devront se retirer au profit d’une droite qui refuse désormais clairement toute alliance » !

Après une première tribune choc qui avait suscité une vive controverse la semaine dernière, une nouvelle tribune de militaires dénonçant la situation socio-politique et sécuritaire est en passe d’être publiée en France :

La direction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui avait publié la première, confirme cette information du journal Le Parisien : une nouvelle tribune de militaires contre le « délitement » du pays est en préparation. Et cette tribune en devenir « inquiète le gouvernement », souligne Le Parisien, car les auteurs en seraient cette fois-ci des militaires d'active qui souhaitent rester anonymes. Étant rappelé que, dans la classe politique, certains leaders avaient dénoncé un quasi-appel à l'insurrection lancé par la première tribune, quand d'autres saluaient un sursaut salutaire, et que la ministre des Armées avait réclamé que des sanctions contre les signataires, la direction de Valeurs Actuelles assure au Parisien attendre « des centaines, voire jusqu'à 2 000 signatures ».

Dans l’entourage du Premier ministre, on fait mine d’être indifférent. « Tout cela sent la grosse manipulation organisée (…) Attendons de voir, mais même si une tribune finit par sortir, si elle est anonyme, franchement, et alors, à quoi bon ? », dit ainsi au Parisien une source proche du gouvernement. Mais à l’Élysée, le ton est moins flegmatique, un membre du « premier cercle du président » soulignant à ce quotidien que « la sécurité est un thème qui monte très fortement dans l’opinion publique », un conseiller de l’exécutif lançant-même cette prédiction : « On va se faire tabasser si on laisse un centimètre de répit à l’opposition », sur ce thème, dit-il au Parisien. Avis de grand frais sur la macronie.

L’enquête sur le meurtre d’un policier lors d’un banal contrôle antidrogue il y a deux jours en Avignon, avance tous azimuts pour retrouver les coupables en cavale :

Étant rappelé que ce drame, qui a provoqué la colère de la police, s’est déroulé lors de l’interpellation d’une transaction de drogue dans la vieille ville de cette cité papale du sud de la France, Le Parisien révèle que les enquêteurs auraient acquis la certitude que « le dealer, à l’origine de la transaction avec la cliente, ne serait pas le tireur », que ce dernier « ne s’est jamais enfui en trottinette », et que les enquêteurs disposeraient d’une liste de « quatre suspects potentiels, des trafiquants locaux ».