Le brigadier a été tué lors d'une intervention contre des dealers en Avignon. 

Au sol, la silhouette d’un homme est vaguement dessinée à la peinture orange. Au niveau de la tête, du sable, pour dissimuler et absorber le sang. Autour, des fleurs, des bougies, des condoléances. Genou à terre sur la scène de crime, une femme dépose une rose. La photo est publiée par Le Parisien. Ici est tombé le brigadier Eric Masson. Il avait 36 ans, il avait une femme et deux enfants.

Colère, en effet, chez les policiers car c’est lors d’un banal contrôle antidrogue que ce policier a été froidement abattu par un dealer qui a pris la fuite à trottinette.

Les policiers ? Ils sont devenus « une cible », formule ce quotidien. Pour les terroristes, mais pas que… Dans la lutte contre la délinquance, là-aussi, « les verrous sautent. Les dealers sont de plus en plus souvent armés », pointe Le Parisien.

Dans Le Figaro, le ministre de l'Intérieur évoque « la guerre » menée contre les trafics. Les forces de l'ordre sont « en train de regagner du terrain face aux trafiquants » assure Gérald Darmanin. Mais « cet assassinat montre malheureusement que, touchés au cœur de leur trafic, les dealers sont déstabilisés et tentent de nous impressionner », complète-t-il. Seulement voilà, admet le ministre de l'Intérieur dans Le Figaro, « dans une affaire de drogue sur trois, des armes sont saisies. Ce n'était pas le cas il y a encore 6 ou 7 ans ».

Alors ? Alors Le Figaro dépeint la France comme « un pays mité par la violence à tous les coins de rue, où le trafic d’armes et de drogue explose ; où les voyous se sentent chez eux, à moto comme… à trottinette ! Ils narguent policiers et gendarmes, qu’ils attaquent quotidiennement, et la justice, dont ils savent les faiblesses ». Aussi, estime en substance ce quotidien, au lieu de s’en prendre à des militaires, pour la plupart à la retraite et qui sonnent l’alarme sur la dégradation sécuritaire de la France, l’État serait plus avisé de combattre « l’ennemi, le vrai ». Lequel, selon ce journal, est « dans la rue, se jouant de la justice, tirant à bout portant sur la police ».
Politique: le maire de Nice annonce quitter à son tour Les Républicains
Ce départ plonge un peu plus la droite dans la crise, après l'annonce par le Premier ministre Jean Castex dimanche dernier, d'une liste commune entre le parti présidentiel La République en marche et Les Républicains pour les élections régionales en région Sud, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

Dans un entretien au Figaro, Christian Estrosi dénonce « la dérive d'une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti » faisant le jeu du Rassemblement national et de Marine Le Pen. Selon le maire de Nice, dans le Sud-Est de la France, Les Républicains doivent « dire clairement, qu'en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l'extrême droite avant toute chose », dit Christian Estrosi au Figaro, « l'entre-deux, et j'ose dire l' "en même temps", sur cette question est intolérable car elle insulte nos valeurs (…) Je m'en vais de LR ».

Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, 6 Français sur 10 (59%) estiment que le soutien de la majorité gouvernementale à la liste LR en région Sud est « une manœuvre électorale du gouvernement pour diviser la droite ». Selon ce sondage, six Français sur dix également (62%) pensent qu'Emmanuel Macron « profite » des élections régionales de juin prochain pour « appliquer une stratégie de division de la droite en vue de la présidentielle » de 2022 en France, pointe encore Le Figaro. 

La demande américaine de levée des vaccins contre le Covid-19, enfin

Il y a sept mois, l’Afrique du Sud et l’Inde avaient, en vain, réclamé cette levée des brevets sur les vaccins. Aujourd’hui, l’Europe emboîte le pas des États-Unis, mais en traînant les pieds. C’est devant l’Organisation mondiale du commerce qu’à trois reprises en sept mois, la France, l’Allemagne et le Danemark se sont opposés à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus afin de préserver les intérêts de leurs industries pharmaceutiques. Les voilà dribblés par les États-Unis !

En réclamant la levée des brevets sur ces vaccins, Joe Biden réalise ce que le journal Les Échos estime être un « coup de maître ». Car, selon le quotidien économique français, le président américain « donne l’impression de voler au secours de l’humanité tout entière et place l’Europe dans la position peu glorieuse de suiveuse ». Comme l’admet ce journal, la demande des États-Unis « a une vertu immense : celle de remettre les pays pauvres au centre du jeu ».

Certes, mais « plus de six mois ont été perdus », déplore Pauline Londeix dans Mediapart. La cofondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament juge « historique » la décision américaine. Et sur le fil de ce journal en ligne, Pauline Londeix estime qu’Emmanuel Macron a été « aveuglé » par le « lobby pharmaceutique ». C’est bien connu, l’amour est aveugle…