C’est du moins ce qui ressort d’un sondage publié ce matin par Le Figaro. « Région Paca : le RN profite de dix jours de confusion », titre le journal. En effet, dans tous les cas de figure, le candidat RN, Thierry Mariani, arriverait en tête au premier tour avant de transformer l’essai au second. « C'est le premier sondage en Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis la tentative de rapprochement de la majorité présidentielle avec Renaud Muselier. » Un rapprochement qui a fait flop et ce cafouillage profite donc au candidat d’extrême-droite.

Commentaire du Figaro : « On promettait Machiavel, ce fut Gribouille. Les stratèges de l’Élysée se sont pris les pieds dans leurs grosses ficelles. Bilan : la digue de sable n’empêche pas le candidat du RN de faire la course en tête, La République en marche erre d’une liste à l’autre comme un canard sans tête, la droite voit s’éloigner une région dans laquelle elle est largement majoritaire. Formidable alchimie qui transforme l’or en plomb ! » 

« Mariani peut-il gagner ? », s’interroge La Provence en première page. Et bien oui… Un autre sondage, réalisé pour Radio France, vient effet confirmer celui du Figaro. « C’est une première que n’avait pas réussie Marion Maréchal-Le Pen en 2015, pourtant très proche de l’emporter face à la droite de Christian Estrosi », note La Provence. Ces deux sondages ont donc « de quoi faire saliver Thierry Mariani et le Rassemblement national qui profite de la tragi-comédie jouée la semaine dernière par les Marcheurs et par les Républicains et qui profite aussi, comme partout en France, d’un contexte nuageux sur le terrain sécuritaire. »
Le conflit israélo-palestinien repart de plus belle
« De Jérusalem à Gaza, l’escalade meurtrière » : c’est le grand titre du Monde. « L’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’est intensifiée, cette nuit, note le journal, avec des centaines de roquettes lancées par le mouvement islamiste sur la métropole israélienne de Tel-Aviv et un déluge de feu de l’armée israélienne sur la bande de Gaza. »

Pour Le Monde, « cette crise est pour partie le fruit d’un inquiétant vide du pouvoir en Israël, où le gouvernement n’a pas su prendre la mesure des opérations policières qu’il multiplie à Jérusalem depuis un mois, et de l’assurance croissante de ses alliés d’extrême droite dans la rue. (…) Cette crise est aussi le fruit d’une absence totale de perspective dans les territoires palestiniens, qu’Israël entretient. L’État hébreu n’a pas fait mystère de son opposition aux élections, qui risquaient d’ébranler l’apathie dans laquelle végètent la Cisjordanie et Gaza. »
La communauté internationale garde les bras croisés
Enfin, déplore encore Le Monde, « à Washington, l’administration Biden n’a rien fait pour résoudre ce blocage. Elle cherche à s’impliquer le moins possible. L’Union européenne et la France n’ont guère fait mieux. »

C’est « l’escalade sans fin », soupirent Les Dernières Nouvelles d’Alsace qui constatent aussi que « le monde se tient à distance. Les États-Unis et leur nouveau président ne sont plus du tout pressés de s’impliquer après que Donald Trump a validé, hors de toute forme de respect des lois internationales, la souveraineté de l’État hébreu sur des territoires illégalement annexés. L’Union européenne n’a plus grand-chose à dire et aucun véritable levier à actionner. En réalité, conclut le quotidien alsacien, la lassitude s’est installée au sein d’une communauté internationale impuissante, qui cherche surtout à ne pas prendre de coups. Comme si tout cela était une fatalité indépassable. »
Des passes à portée de clic…
Enfin à lire dans Libération cette enquête sur « les nouveaux réseaux de la prostitution » : des réseaux qui passent par internet… « Loin des regards et des questions, de plus en plus de femmes, parfois mineures, sont recrutées en ligne pour vendre leur corps, constate Libération. Désertant la rue pour se rabattre sur des locations Airbnb, les proxénètes appâtent leurs cibles sur Instagram ou Snapchat. »

Qui plus est, constate Mélanie Dupont, psychologue à l’unité médico-judiciaire de Paris, « de plus en plus d’adolescentes sont touchées par ce type de prostitution. Et des adolescentes de tous les milieux sociaux et économiques. Ce qui avant ne concernait que des jeunes filles en grande précarité, touche désormais tout le monde. À chaque témoignage que j’entends, je suis sidérée de la rapidité avec laquelle elles basculent. »

Et Libération de s’exclamer que non, la prostitution n’est pas une fatalité, elle « n’est pas le plus vieux métier du monde. Le plus vieux métier du monde, c’est celui de prédateur. » À savoir, les proxénètes.