« Israël et le Hamas, au bord de la guerre totale », affiche Le Figaro. Mais le terme qui revient le plus ce jeudi matin 13 mai dans les journaux, c’est bien l’escalade. Cette « inévitable escalade » qui mène à « une violence sans fin » entre Palestiniens et Israéliens, pour Libération. Une « escalade qui fait donc craindre une nouvelle guerre au Proche-Orient », confirme le Parisien Aujourd’hui en France. Au total, « Plus de 1 000 roquettes tirées vers Israël, des frappes continues sur la Bande de Gaza et au moins 70 morts ». Et, hier encore, « l’affrontement entre le Hamas et l’État hébreu ne montrait aucun signe d’apaisement » déplore le Parisien.

Le Monde observe impuissant « le retour du conflit israélo-palestinien ». Pour le journal, « cet engrenage de violences rappelle le drame que le monde avait choisi d’ignorer ». Un dossier qui n’a par exemple pas été jugé prioritaire par l’administration du nouveau président américain, note La Croix. Jusque-là, « contrairement à Barack Obama et Donald Trump, Joe Biden n’avait pas nommé d’envoyé spécial au Proche-Orient. Le futur ambassadeur en Israël n’est toujours pas choisi. La nouvelle administration ne prévoit pas de s’impliquer dans l’organisation d’une conférence ou dans une relance du processus de paix », remarque le quotidien catholique.
L’urgence est là désormais et les regards sont notamment braqués vers la ville israélienne de Lod
Une petite ville près de Tel Aviv. Libération nous la présente : « Un tiers de ses 80 000 habitants sont des Palestiniens d’Israël. » « Une ville qui se déchire ». Sur place, « soixante-dix ans de coexistence ont été détruits en quelques jours », témoigne le maire de la ville après que des émeutes intercommunautaires ont éclaté. « Palestiniens d’Israël donc, face principalement à des colons revenus de Gaza en 2005, des groupes de sionistes religieux connus sous le nom de Garin Torani, explique Libération. Oui, cette petite ville de Lod incarne bien malgré elle des tensions qui la dépassent. Là-bas, la violence surprend et inquiète », insiste le quotidien
« La Chine rattrapée par son vieillissement »
Dossier à lire en Une des Échos. Le journal économique décortique les résultats « très attendus » du recensement chinois qui ont été publiés ce mardi 11 mai, « après plusieurs semaines de retard et de spéculation ».  Alors « l’honneur est sauf pour Pékin », nous disent d’abord Les Échos, car « avec 1,41 milliards d’habitants fin 2020, la Chine reste le pays le plus peuplé au monde. Mais sa population a connu ces dix dernières années sa plus faible croissance ». « La fin de la politique de l’enfant unique il y a 5 ans n’a pas provoqué le baby-boom espéré et la part des seniors augmente considérablement. »

« Le pic démographique approche à grands pas », alertent des experts relayés par Les Échos. Certains le prédisent pour 2027, année où l’Inde deviendrait de facto le pays le plus peuplé. Mais ce pic pourrait même arriver dès 2025, lit-on. Avec en filigrane la crainte d’une pénurie de main-d’œuvre, ce qui serait terrible pour l’économie chinoise, l’usine du monde. Résultat, le gouvernement de Pékin « envisage un report de l’âge de la retraite, inchangé pendant plus de quarante ans ». 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes. Le sujet  est « explosif », il embrase le web chinois, observent Les Échos. « Mais si rien n’est fait, selon le journal, le risque, pour la Chine, c’est de devenir un pays vieux, avant d’être un pays riche », comme l’a pourtant promis le président Xi Jinping.
Au Japon, le risque pour l’instant, c’est l’annulation des Jeux Olympiques
C’est en tout cas ce que réclament nombre de Japonais. Les JO sont-ils KO ? Question posée ce matin en Une de Libération. À deux mois maintenant du début des épreuves, « de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer l’annulation ». En effet, « la perspective de recevoir chez eux 100 000 visiteurs du monde entier ne rassure pas les Japonais, car les variants n’ont pas l’intention de respecter la trêve olympique », souligne Libé. Alors que le Japon fait déjà face à une quatrième vague, il faudrait une campagne de vaccination massive.

« Las, déplore l’édito qui n’est pas tendre, las du laxisme des autorités japonaises mélangeant une doctrine économique de laisser-faire avec un fatalisme sanitaire aux résultats catastrophiques est patent sur la vaccination. » « Même dans les catégories autorisées comme les plus de 65 ans, le pourcentage des premières injections est tragiquement bas, 1 % au total. »

Pourtant, « les athlètes invités aux Jeux, eux, seront vaccinés, au mépris des besoins des habitants », souligne encore Libé. Pour le journal, rien d’étonnant donc à ce que les soignants nippons lancent alerte sur alerte : ils craignent simplement « que les moyens réservés au village olympique ne manquent cruellement à leurs patients ». On peut les comprendre.