Jean Castex présente ce jeudi 10 décembre à 18 heures l’évolution des mesures sanitaires contre le Covid-19.

« Le casse-tête pour Castex », s’exclame Le Courrier Picard en première page. « La France est suspendue aux lèvres du Premier ministre qui doit dire aujourd’hui si le confinement pourra être levé comme prévu le 15 décembre, ou non. »

Ce qui est sûr, pointe Le Parisien, c’est que « l’objectif de revenir à 5 000 nouvelles contaminations par jour − préalable dressé par le chef de l’État pour desserrer la vis − ne sera de toute évidence pas atteint d’ici mardi prochain. "Les derniers chiffres font même état d'un frémissement à la hausse des contaminations. Donc, on est prêt à aller en arrière par rapport à ce qui avait été annoncé", souligne un conseiller ministériel. Un Conseil de défense s'est réuni hier matin pour examiner toutes les pistes sur la table. Et les débats ont été particulièrement animés, croit savoir Le Parisien, autour de la question de Noël et du Jour de l'An. La veille, le ministre de la Santé Olivier Véran avait déclaré que "Noël n’était pas le Nouvel An", laissant ainsi entendre que le 24 décembre pourrait échapper aux mesures très restrictives, contrairement au réveillon plus festif du 31 décembre. Sur la sellette également, relève encore Le Parisien, la réouverture des salles de spectacle, cinémas, théâtres et autres musées. Hier matin, la porte-parole de LREM, Aurore Bergé, évoquait une prolongation de la fermeture des lieux de culture. Quant au couvre-feu, il fera son grand retour dès le 15 décembre, non pas à 21 heures, comme c’était le cas précédemment, mais vraisemblablement dès 20 heures, croit encore savoir le journal. Reste encore en suspens la question des autorisations de déplacement d’une région à une autre… »
Les précaires : oubliés de la crise
Le Covid et ses conséquences sociales… Parmi les plus impactés par les mesures de restrictions et les cessations d’activité : les travailleurs précaires… C’est le dossier d’ouverture de Libération. « Ils sont saisonniers ou abonnés aux petits boulots. Sans perspectives à court terme et peinant à obtenir des aides, ce sont les victimes principales de la crise économique, relève le journal, malgré l’incantation présidentielle du "quoi qu’il en coûte". (…) Alors que le gouvernement a mis sur la table 30 milliards d’euros pour soutenir l’activité partielle et protéger les salariés, dont beaucoup auront connu tout de même une baisse sensible de leur rémunération, les abonnés aux boulots instables, eux, naviguent à l’aveugle depuis le début de la crise sanitaire et économique. Et peinent à se raccrocher à des dispositifs inadaptés à leur cas, alors même qu’ils sont les plus exposés et que le taux de chômage atteignait 9 % à la fin du troisième trimestre. »

Et Libération de remettre sur le tapis, ce « fameux "revenu universel" dont Benoît Hamon s’était fait le porte-étendard lors de la dernière campagne présidentielle. Cette allocation mensuelle, qui correspondrait grosso modo au salaire minimum, serait versée à tous les citoyens sans conditions. Un principe de solidarité qui empêcherait beaucoup de sombrer dans la misère et la rancœur, estime le journal. Nombre d’études montrent que, loin de produire des "assistés", ce revenu redonnerait confiance à ceux qui sont sur le carreau. Cette idée aurait aujourd’hui un vrai sens, conclut Libération, le temps de surmonter la crise. »
La mystérieuse origine du Covid
Le Figaro, lui, se penche sur les origines du Covid-19… « Un an après, cela reste un mystère », pointe le journal en première page. « Comment le virus Sars-CoV-2 a-t-il franchi la barrière des espèces, passant de l’animal à l’homme, déclenchant la pandémie qui ébranle la planète et qui a tué plus d’un million et demi de personnes ? Les analyses ont progressé et ont notamment permis de disculper l’un des principaux suspects, le pangolin. Mais la Chine refuse toujours aux scientifiques étrangers l’accès à l’endroit où l’épidémie a éclaté, la ville de Wuhan et son marché aux animaux vivants. »

Pour sa part, poursuit Le Figaro, Pékin affirme que « le virus n’est pas apparu sur son sol, mais à l’extérieur de ses frontières. Une théorie bien pratique qui éclipse la mauvaise gestion du début de l’épidémie et qui met l’accent sur la réussite du régime pour étouffer le virus par la suite. »