Revue de presse française - À la Une: le gouvernement français raffermit le déconfinement pour contenir l’épidémie

« Couvre-feu dès 20H (…) Pas de réveillon du 31 (…) Ni théâtre ni cinéma (…) Castex annonce de triste fêtes », se lamente la Une du journal Le Parisien. Mais si ce quotidien trouve que les annonces de Jean Castex sont « inflexibles », il admet toutefois que lesdites annonces sont « logiques même si elles sont traumatisantes. Pas question de rater une deuxième déconfinement », explique-t-il. « On se souviendra longtemps de cette fin d’année 2020, sans théâtre, sans cinéma, sans grande tablée et sans cotillons », soupire encore Le Parisien.  

Pour Le Figaro également, c’est une « douche froide » que le Premier ministre Jean Castex a infligée hier aux Français.

« La culture a les boules », fulmine la Une de Libération, en référence, tout à la fois, aux boules décorant le sapin de Noël, mais aussi à l’espoir de réouverture avant les fêtes qu’Emmanuel Macron, lors de sa dernière intervention solennelle, avait fait naître chez les professionnels de la culture. « Le chef de l’État a péché par optimisme en laissant miroiter cette réouverture des lieux culturels au 15 décembre », regrette donc ce journal. Pour Libé, pas de doute, le chef de l’État « est en fait tombé il y a quinze jours dans ce piège typique des institutions de la Ve République : au président les bonnes nouvelles, au Premier ministre les mauvaises. Une dissymétrie impossible à tenir face à une crise aussi inédite », estime Libération.
La pénurie de masques au printemps dernier en France… Le Sénat impitoyable avec l’exécutif en général et le directeur de la Santé Jérôme Salomon en particulier :
Après les députés, les sénateurs. Il y a une dizaine de jours, la commission d’enquête des premiers  avait déjà accablé le gouvernement pour sa gestion de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Hier, celle les seconds a rendu public ses conclusions dans un document « plus accablant encore pour l’exécutif que celui de l’Assemblée », souligne le quotidien l’Opinion. Des accusations qui « visent parti­culièrement la Direction générale de la Santé et son directeur Jérôme Salomon », pointe-t-il.

« Le Sénat n’en finit plus d’être le poil à gratter de l’exécutif », formule Le Parisien. Selon ce quotidien, les accusations contre Jérôme Salomon sont « lourdes ». 

Remarquant que l’exécutif se plait à faire la chasse à ce que les anglophones (et plus seulement eux, du reste), appellent les « fake news » (autrement dit les fausses informations), Le Figaro se demande « comment invoquer la force de la vérité contre la folie des complotismes quand dissimulations ou travestissements de la réalité sont présents au cœur même de l’appareil d’État ? ».
Le rapprochement historique entre Israël et le Maroc :
Le Maroc « peut pavoiser », souligne Le Figaro, en anticipant une « levée de boucliers » du côté des responsables du Polisario et des dirigeants algériens. Ce quotidien estime probable que le roi du Maroc ait pressé sa décision car il bénéficiait d’une « fenêtre de tir » avant la fin du mandat de Donald Trump.

« Dans le trousseau des nouveaux mariés (…) un cadeau inestimable aux yeux du roi Mohamed VI : la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ».
Enfin l’Europe n’a plus que vingt jours avant la fin de la période de transition post-Brexit et les négociations n’avancent pas :
« Tic-tac, l’horloge tourne, pointe Libération (…) Dimanche, une décision ferme doit être prise ».

Le Figaro souligne « un signe qui ne trompe pas. Thermomètre de l’ambiance qui règne au Royaume-Uni, les bookmakers ont revu nettement à la baisse les chances d’un accord post-Brexit entre Londres et Bruxelles ». Sortie avec ou sans accord ? Cette fin de semaine, on saura.

Justement, remarque encore Le Figaro, « l’échéance de ce week-end coïncide avec le premier anniversaire de la victoire électorale écrasante de Boris Johnson. Un succès fondé sur la promesse de "réaliser le Brexit" et de "reprendre le contrôle". Certains observateurs y voient un encouragement à faire acte de "souveraineté" et à ne pas trahir les Brexiters », c’est-à-dire les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Europe, pointe encore Le Figaro.