« Le râleur magnifique » pour Le Parisien, « un râleur, caustique et terriblement attachant », « un misanthrope populaire » chez Le Figaro. « Ma gueule fait la gueule, c'est ainsi », disait Jean-Pierre Bacri dans un entretien daté de 2011 à lire ou relire sur le site du Monde. L'acteur, scénariste et dramaturge est mort hier, emporté par un cancer, à l’âge de 69 ans.

Lui qui était né en Algérie, il avait « le sens de l'affect », c'est certain, nous dit L'Humanité. C'était un « un tendre irascible », écrit La Croix. Et c'est bien ce qui en a fait « une figure du théâtre et du cinéma français » pour Le Monde : « il occupait une place de choix auprès du public pour ses rôles d’antihéros désabusés mais profondément humains ». Oui c’était un grand, apprécié de la profession également. Le Figaro fait les comptes : Jean-Pierre Bacri, c’est « cinq César, quatre du meilleur scénario, un du meilleur second rôle ».
Une histoire de rencontres
Jean-Pierre Bacri, c’est aussi une histoire de rencontres…

Une fille d’abord, comme souvent, à qui « il voulait plaire », c’est en la suivant qu’il a poussé les portes du Cours Simon, nous apprend Libération. Mais la plus belle des rencontres, la « femme de sa vie » rappelle Le Figaro, c’est bien sûr Agnès Jaoui. Leurs chemins se croisent au théâtre en 1986. « Un jour, lors des répétitions, racontait Jean-Pierre Bacri, elle avait froid, je lui ai prêté ma grande écharpe. Elle se l’est enroulée autour du cou, elle avait le nez dedans. J’ai eu du plaisir à la voir comme ça… ».

La suite, on la connaît, Jean-Pierre Bacri coécrira 9 films avec Agnès Jaoui. Son nom est plus largement attaché à ceux du milieu, on le lit dans Libération, dans l’Humanité et dans bien d’autres pages. Son nom était attaché à celui d’Arcady, de Resnais, d’Huppert, de Marchand, de Berri, de Chabat, de Besson, de Klapisch et plus récemment de Toledano et Nakache. La liste est très longue, comme celle de ses films et de ses pièces. Oui, c’était un grand, mais « le public ne le verra plus, conclut Le Figaro, c’est triste ».
La tristesse des étudiants français
De la tristesse, il y en a ce matin dans le Figaro, celle notamment des étudiants français. « La grande déprime des étudiants », titre le Journal en Une, juste au-dessus - comme un écho - de la photo de Jean-Pierre Bacri. Mais le problème des étudiants, s'ils sont « en plein spleen », c'est évidemment à cause du Covid-19, explique Le Figaro. Certains, comme à la Cité Internationale de Paris tentent bien « de garder une vie sociale » en se réunissant en « petit comité » à la bibliothèque ou pour le dîner. Mais voilà, « la pandémie les condamne à passer leur vie derrière l'écran d'un ordinateur ». Même pas de petits boulots. « Sur les réseaux sociaux, les jeunes se sont surnommés les fantômes. Une jeune fille confiait dans une lettre à Emmanuel Macron son impression d'être morte », écrit Le Figaro. Mais nous voilà rassurés, quand ils « veulent retrouver un semblant de vie universitaire, lit-on, le gouvernement leur promet des psychologues ».
Des comédiens dans les collèges et lycées
Alors que certains collégiens et lycéens ont droit, eux, à des comédiens, pour leur remonter le moral. Et c'est peut-être plus efficace encore, allez savoir… « Les salles de classes sont les dernières planches du spectacle vivant » affiche Libération. Comédiens, danseurs et musiciens, « les contraintes gouvernementales n’interdisant pas les représentations en classe, ce sont les seuls endroits (si on ne compte pas la rue, les gares et les centres commerciaux) où il est encore possible de se produire devant un public ».

C’est ce que fait par exemple le danseur congolais Florent Mahoukou, en jouant dans la pièce « My Brazza ». Libération l’a suivi dans un lycée de région parisienne, à Colombes. Dans la classe, « sans crier gare, le danseur déplace les tables et accessoirement les élèves », « il monte même sur le bureau du professeur » et fait « apparaître sans décor le bouillonnant centre-ville de la capitale du Congo », « Pour parler d'Afrique ».

En somme, c'est un voyage pour les élèves, un exutoire pour les artistes, ça fait visiblement du bien.
En France, la natalité en berne
Et à l’avenir, combien d’élèves dans les classes ? En France, la natalité est à la baisse… Pour la sixième année consécutive, « la natalité a baissé en 2020 », croit savoir La Croix. C’est ce que devrait normalement souligner le bilan démographique de l’Insee, attendu ce mardi, « autour d’1,7 enfant par femme ».

Et le journal s’intéresse, lui, à ces « Français, qui voudraient un troisième enfant et ne l’ont pas ». Car oui, malgré tout, « une part significative » de nos compatriotes restent séduits par la famille nombreuse, comme le montre une enquête d’opinion de Kantar. 1000 personnes interrogées, et près d’un quart d’entre elles souhaitent justement avoir trois enfants. Pourtant les choses ne vont pas aller en s’arrangeant, alerte La Croix, « la crise sanitaire actuelle pourrait bien peser sur la natalité pendant plusieurs années ». Entendez-le bien, les français ont donc du pain sur planche...