Question posée en première page par Le Figaro ce matin. Il est vrai que la situation s’améliore, pointe le journal. « D’un côté, la campagne vaccinale bat son plein dans l’Hexagone, et le seuil fixé par le gouvernement de 50 millions de primo-vaccinés fin août devrait être atteint début septembre, avec seulement quelques jours de retard. Parmi les Français, 65,1 % ont désormais reçu un schéma vaccinal complet, et les jeunes ne sont pas en reste : 80 % des 18-25 ans sont primo-vaccinés, signe clair d'un désir de retrouver au plus vite cette fameuse "vie normale" devenue l’Eldorado. Côté hospitalisations et réanimations, les indicateurs sont eux aussi plutôt encourageants. La pression sur l’hôpital n’augmente plus, et l’on pourrait peut-être avoir déjà atteint le pic la "quatrième vague" de l'épidémie en France. »

Toutefois, poursuit Le Figaro, les scientifiques restent prudents… « Jean-François Delfraissy évoque le bout du tunnel "courant 2022", réitérant une crainte émise en juillet. "Nous gagnerons, mais je pense que nous sommes rentrés dans quelque chose sur la longueur", avait alors estimé le président du Conseil scientifique, évoquant même comme date butoir "2022 ou 2023". "Personne, en l'état actuel des choses, ne peut prédire l’avenir", nuance à son tour Odile Launay, infectiologue et membre du Conseil scientifique. »
L’épidémie sous contrôle
« Faut-il pour autant se résigner à une crise sanitaire sans fin ? Heureusement, non, répond Le Figaro. Les vaccins ont perdu une partie de leur protection contre l’infection, mais ils demeurent très efficaces pour éviter les cas graves et les hospitalisations. Et c’est bien le principal. À moins de refaire les mêmes erreurs qu’Israël, en criant victoire trop tôt et en relâchant d’un coup toutes les mesures sanitaires, l’épidémie peut désormais être contrôlée sans bloquer tout le pays. Les statistiques montrent aujourd’hui qu’en France, une personne vaccinée a un risque divisé par sept d’être hospitalisée à cause du coronavirus. (…) Le retour à une vie normale se rapproche, affirme encore Le Figaro, et il pourrait même être accéléré dans les semaines qui viennent si les médicaments les plus prometteurs contre la maladie confirment leur efficacité. La sortie de crise est un peu plus tortueuse que ce que l’on aurait pu rêver il y a quelques mois, mais elle est à notre portée. »
L’inconnu de la rentrée scolaire
Reste que « la rentrée scolaire fait craindre une reprise épidémique », s’inquiète Le Parisien. En effet, « le variant Delta a progressé chez les plus jeunes : le taux d’incidence chez les moins de 19 ans est cinq fois supérieur à celui de la rentrée 2020 (…). Et si les jeunes peuvent se contaminer, ils sont surtout connus pour être des vecteurs de l’épidémie. "La population des moins de 12 ans est une population large et non vaccinée", s’alarme un spécialiste. "Elle a un rôle dans la transmission du virus dans la société, vers leurs parents et les grands-parents" ».
Macron à Marseille : un plan à 1 milliard…
À la Une également : Emmanuel Macron à Marseille… « Écoles, sécurité, logement, hôpitaux… Le chef de l’État entame ce mercredi une visite de trois jours dans la ville, relève Libération. Il doit y dévoiler son projet "Marseille en grand", destiné à résoudre les nombreux problèmes qui plombent la cité phocéenne. »

Commentaire de Libération : « ce plan en béton armé annoncé a l’ambition de ne pas ressembler aux nombreuses tentatives précédentes, vise large et brandit le partenariat avec les institutions locales comme la solution. Jusqu’à quel point, se demande le journal, et avec qui pour gérer les centaines de millions promis ? »

« Macron à Marseille mais pour quoi faire ? », s’interroge en écho La Marseillaise. « Le président de la République semble avoir pris conscience de la gravité des trafics et des règlements de comptes qu’ils engendrent mais aussi de la dégradation des écoles primaires. La nouvelle majorité du Printemps marseillais réclame des renforts de police et a chiffré à 1 milliard d’euros la somme nécessaire pour garantir aux écoliers marseillais des conditions d’étude dignes. Leur avenir doit devenir une grande cause nationale, estime La Marseillaise. S’il veut apparaître sincère, Emmanuel Macron ne pourra pas se contenter de saupoudrages, de belles paroles ou de folklore. Marseille est la première urgence de la France. »