C’est en substance ce que demande le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, qui fait le point ce mercredi matin 16 décembre dans Le Parisien sur la lutte contre l’épidémie de Covid-19, à la veille des vacances de Noël.  

A la question « craignez-vous une troisième vague ? », le professeur Delfraissy répond : « Ce risque n’est pas négligeable, mais il faut tout faire pour l’éviter. Ce rebond pourrait-il survenir à la mi-janvier ou plus tard ? La réponse est oui, le modèle n’a pas changé, le virus va continuer de circuler au fil de l’hiver. L’arrivée des vaccins n’aura pas d’impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième. Ce début d’année ne sera pas différent de 2020. Tenons bon ! […] Restons extrêmement prudents encore trois à six mois. C'est le dernier effort ! ».
La solitude des 15-30 ans 
Parmi les nombreuses conséquences de cette pandémie : la solitude affective des jeunes adultes. C’est à lire dans Le Monde : « En cette période, le thème du célibat, de la difficulté de trouver l’âme sœur en confinement et des relations sexuelles impossibles est l’un des deux sujets de préoccupations majeurs des 15-30 ans, avec la restriction des libertés quotidiennes, pointe le quotidien du soir. C’est ce qui ressort d’une enquête Odoxa menée fin novembre. Près d’un jeune sur deux a vu sa vie sentimentale ou sexuelle affectée par les contraintes liées au Covid-19 […]. Seulement 16 % de ceux qui souhaitaient faire de nouvelles rencontres amoureuses ou amicales ont réussi à réaliser ce projet depuis mars dernier. »  

Ce psychiatre interrogé par Le Monde résume bien le désarroi des jeunes : « On avance masqués, quand l’amour se fonde sur une mise à nu. » 
Référendum sur l’environnement : un coup politique ? 
À la Une également, le référendum sur l’introduction de la défense de l’environnement dans la Constitution. Cet engagement d’Emmanuel Macron continue de faire couler beaucoup d’encre ce matin.  

« Cet ajout ne se veut pas uniquement symbolique, écrit Le Monde. Il devrait permettre au Conseil constitutionnel, lorsqu’il sera saisi, de vérifier la conformité des lois aux grands enjeux écologiques, ce qui n’est pas rien. Mais, pour l’heure, pointe le quotidien du soir, c’est surtout le "coup" politique qui retient l’attention : depuis le non massif au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, aucun président de la République n’avait osé en convoquer un. Emmanuel Macron prend le risque, alors que l’échéance présidentielle de 2022 approche, que la gauche et la droite ne sont guère enclines à lui faire de cadeau et que les Français sont tentés de répondre à tout autre chose qu’à la question posée. » 

En effet, renchérit Le Figaro, « politiquement, la manœuvre est risquée pour son auteur. Les Français répondent rarement à la question qui leur est soumise. Ils préfèrent juger celui qui la pose. Entre pandémie et crise sociale, dans quelle disposition d’esprit seront-ils à l’endroit d’Emmanuel Macron le jour-J ?  ».

Pour La Croix, « le jeu n’en vaut pas forcément la chandelle puisque le texte constitutionnel inclut déjà une charte de l’environnement. Le travail de sauvegarde de la planète doit passer par un effort de chaque instant, estime encore le quotidien catholique. Non par un coup de poker. » 
Quel candidat pour la droite en 2022 ? 
Et puis, toujours dans l’optique de 2022, quel candidat pour la droite à la prochaine présidentielle ? Question posée par Libération, avec ce grand titre en forme de constat : « La droite à l’état primaire. » 

En effet, précise Libération, « l’épineuse question de l’investiture, sur laquelle plane le spectre de l’élection interne de 2016, devrait agiter ce mercredi le bureau politique du parti Les Républicains. Car à moins de deux ans du scrutin, aucun champion "naturel", propre à unir son camp, n’a émergé. »  

Et Libération de s’interroger : « Bertrand le populaire ? Retailleau le conservateur ? Pécresse la moderne ? Wauquiez le rejeté ? Dati la snipeuse ? Sarkozy "l’icône" du sympathisant LR nostalgique ? » Le problème, aujourd’hui, est que « la droite est inaudible  », estime le journal. Avec un Emmanuel Macron qui parle à sa place, notamment sur les sujets économiques. Et Libération de porter ce tacle final : « De l’inconvénient d’être conservateurs dans une période qui impose de se renouveler. »