Avec leurs casques futuristes, c’était « les anonymes les plus célèbres du monde », souligne Le Parisien. Le duo électro français Daft Punk a donc annoncé hier sa séparation, après 28 ans de révolution musicale et… 4 albums.

Au départ, « deux Parisiens qui ne sortaient pas de nulle part », relève Le Parisien : « Guy-Manuel de Homem-Christo, d’un côté, héritier d’une grande famille portugaise, Thomas Bangalter, de l’autre, enfant de la balle, fils de Daniel Vangarde, producteur de disco dans les années 1970. Avant de commencer au sein de son premier groupe Darlin', le jeune musicien connaissait, grâce à son père, tous les rouages de l’industrie musicale. Au point même de saisir au vol une critique du prestigieux hebdomadaire anglais Melody Maker qui qualifiait une chanson de ces potes de lycée comme "daft, punky, trash", soit "idiote, paumée, sale", pour en faire le nom de son futur duo "Daft Punk". »

« Ça aurait pu facilement continuer comme ça encore, soupire Libération, dix, vingt, trente ans, à enchaîner les doublures fantômes sous les casques, à jeter un vague featuring en pâture aux fans tous les cinq ans et à teaser ici et là d’hypothétiques projets au travers de vidéos cryptiques sans que jamais on n’en voie le bout nulle part. Ça aurait pu, mais en fait non : Daft Punk a préféré, via une vidéo mise en ligne hier, annoncer sans détour sa séparation. »
32 tweets par seconde…
Paradoxe, souligne aussi Libération : « À une époque où on est avant tout connu pour être célèbre, où il faut occuper le terrain jour et nuit, les Daft Punk étaient rares et discrets, à la fois plongés jusqu’au cou dans l’absurdité de l’industrie et totalement à côté, continuant à faire leurs courses chez Monoprix alors que trois générations dansaient sur Get Lucky, débarquant à Cannes sans qu’aucun photographe ne quitte son tabouret pour eux. »

Hier, relève pour sa part Le Figaro, « l’annonce de la séparation du duo électro a mis en ébullition Twitter, générant une moyenne de 32 tweets par seconde. » Il faut dire que « le duo était, depuis le tonitruant et abrasif Homework (en 1997), le plus grand ambassadeur de l’électro française. »

C’est donc « l’épilogue des Daft Punk après trois décennies de tubes », pointe Le Monde. « La nouvelle, donnée sans explication, a fait l’effet d’une belle déflagration tant, en vingt-huit ans, ce tandem iconique de la French Touch a conquis un statut international. Une dimension revendiquée dès leurs débuts, servie par un savoir-faire hors-pair et une façon "warholienne" d’envisager la création artistique comme un tout intégrant aussi bien la production de l’œuvre que son exploitation commerciale. (…) »
Reconfinement partiel : qui après Nice ?
À la Une également, le reconfinement partiel pour la Côte d’Azur… « Face à l’épidémie, Macron choisit le pragmatisme », titre Le Figaro. « La décision était attendue : Nice et tout le littoral du département des Alpes-Maritimes sont concernés par un reconfinement partiel, les deux prochains week-ends. Le chef de l’État veut privilégier l’approche territorialisée. »

Toutefois, s’interroge Le Parisien, « l’épidémie peut-elle être contrôlée en 15 jours ? »

Et puis « qui après Nice ? », se demande Le Dauphiné. « Cette mesure inédite à l’échelle locale est-elle le signe avant-coureur d’un tour de vis bientôt généralisé ? »

En tout cas, attention, préviennent Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « L’épidémie peut-elle être contrôlée en 15 jours ? Sans perspectives d’éclaircies, la troisième vague attendue en santé psychique risque de frapper fort, trop fort. (…) Toute la France ne peut être assignée à résidence en permanence et de la même manière. Sinon, les comportements abusifs et d’évitement des gestes barrières se multiplieront, par lassitude extrême autant que par incompréhension. Le père Fouettard peut faire le ménage sur la plage quand il le faut. S’il sait ne pas susciter ailleurs des envies de rébellion. »
Hirak bis repetita…
Enfin, marée humaine hier dans les rues d’Alger… « Hirak, one more time… », lance Libération en première page…

« Ce 22 février devait servir de test pour les autorités et la population algériennes : (deux après son apparition), le Hirak était-il bel et bien mort, étouffé par la pandémie ? Vu les milliers de personnes qui ont défilé dans les rues d’Alger hier, ses ressorts sont toujours là, commente le journal, le Hirak ne demande qu’à renaître. »