En cette période de pandémie, certains Français ont mis de l’argent de côté, beaucoup d’argent… « La manne d’épargne supplémentaire accumulée par les Français pourrait atteindre 130 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2020, soit plus que le plan de relance du gouvernement (100 milliards). » Des chiffres avancés par la Banque de France, cités par Les Echos. Et en cette année 2021, les Français devraient encore épargner environ 70 milliards… Soit un total de 200 milliards entre 2020 et 2021.

Du coup, pointent Les Echos, « face à la nécessité de mobiliser cette épargne des Français en faveur de la reprise, plusieurs élus (de gauche) évoquent la question d’une hausse de la fiscalité. »

Leur motivation, relève le quotidien économique : « cette épargne s’est principalement concentrée sur les plus riches. '20 % des ménages les plus aisés ont accumulé 70 % de cette manne, affirme le député PS Thierry Cozic, cité par le journal. C’est un coup double, poursuit-il : c’est également cette population qui a reçu le plus de cadeaux fiscaux depuis 2017'. »

Non, rétorque Valérie Plagnol, la présidente du Cercle des Épargnants, « 'Il ne faut pas considérer l’épargne des Français comme une cagnotte dans laquelle piocher'. Selon elle, si les épargnants se montrent aussi 'attentistes' avec leur épargne, c’est avant tout du fait de l’impossibilité de se projeter dans l’avenir'. »
Réorienter les placements vers les PME ?
Pas question d’augmenter les impôts, renchérit Le Figaro… « Lorsque l’État impécunieux côtoie des épargnants prospères, chez nous, les vieux démons resurgissent aussitôt. Les obsédés de l’impôt n’ont pas attendu la fin de la crise pour réclamer que l’on ponctionne ces nantis. »

Toutefois, s’interroge Le Figaro, « comment faire revenir l’argent accumulé par les Français dans le circuit économique ? (…) Il faut donner crédit au gouvernement d’écarter la voie de l’impôt, pour en explorer d’autres, tonne le journal. Comme inciter par exemple les Français à réorienter leurs placements vers les entreprises, en particulier les PME, qui manquent de capacités financières. »
Covid : vers des mesures localisées ?
À la Une également cette question : la Côte d’Azur va-t-elle être mise sous cloche ?

En visite dans les Alpes-Maritimes, samedi, où la situation sanitaire est très inquiétante, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a laissé entendre qu’un confinement local pourrait être décrété. Objectif : limiter la propagation du variant anglais au reste du pays. Changement de cap, donc, constate Libération : « le gouvernement, qui cherche par tous les moyens à éviter un confinement généralisé, envisage désormais de prendre des mesures localisées. Il y a trois semaines, quand il a écarté l’idée de serrer davantage la vis, Emmanuel Macron savait qu’il faisait un pari risqué. Il marche désormais clairement sur un fil. »

Alors à quoi faut-il s’attendre sur la Côte d’Azur ? « Une mise sous cloche uniquement en fin de semaine ?, s’interroge Le Parisien. 'Ce serait une première en France métropolitaine, rappelle le professeur d’épidémiologie Mahmoud Zureik. Le département deviendrait un laboratoire pour le reste du pays, un test grandeur nature pour mesurer l’efficacité de la mesure ou son inefficacité'. En clair, si cela marche sur la Côte d'Azur, une application dans les territoires en grande tension pourrait être envisagée : la Moselle, les Hauts-de-France, voire l’Ile-de-France. »
Algérie : la colère est toujours là…
Dans les journaux également, l’Algérie : le Hirak, le mouvement de contestation du pouvoir, dure depuis maintenant deux ans…

En effet, « ce lundi, Alger célèbre le deuxième anniversaire de la manifestation à l’origine du Hirak, qui avait poussé le président Bouteflika à la démission. Son successeur Abdelmadjid Tebboune tente d’amadouer un mouvement qui le rejette : libération de prisonniers, dissolution de l’Assemblée, remaniement ministériel partiel… »

Non, s’exclament Les Dernières Nouvelles d’Alsace, il ne s’agit là que « de vaines et pathétiques tentatives de séduction d’un président mal élu et déjà aux abois. Le pouvoir a donc tout fait pour éviter ce deuxième anniversaire, mais il va devoir se résoudre à faire avec, affirme le quotidien alsacien. Parce que malgré la crise du Covid qui a vidé les rues le vendredi, malgré la répression, la colère est toujours là, la détermination aussi. Et l’échec du référendum constitutionnel du 1er novembre dernier boycotté par la population a montré au nouveau chef de l’État que s’il veut construire, comme il le dit, une 'nouvelle Algérie', il ne peut pas le faire sans et encore moins contre le peuple. Ce temps-là, concluent Les DNA, est révolu. »