C’est la question délicate que vont se poser ce mercredi matin Emmanuel Macron et les participants au Conseil de défense sanitaire hebdomadaire consacré au Covid. Reconfiner ou pas à certains endroits, comme c’est déjà le cas dans les Alpes-Maritimes ? En partie ou bien totalement ?

« "Compte tenu de la situation, il vaut mieux régionaliser", a admis Emmanuel Macron hier, en déplacement en Côte-d’Or, cité par Le Parisien. "Le confinement, c’est l’arme de protection de dernier recours. S’il le jugeait nécessaire, je ne doute pas qu’il le refera", embraye un proche. Mais avant cela, comme d’habitude, pointe Le Parisien, le chef de l’État aura aiguisé sa réflexion. En scrutant particulièrement les dernières tendances épidémiologiques en France et dans les pays voisins, en observant à la loupe les taux d’incidences dans les villes les plus touchées comme Dunkerque, mais aussi les taux d’occupation en services de réanimation. Et surtout, en se nourrissant des dernières revues scientifiques consacrées à la propagation du virus. »
Macron, spécialiste Covid…
En effet, affirme Le Parisien, le président épluche tout ce qui s’écrit sur le Covid… En français comme en anglais… Avec cette scène cocasse, rapportée par le journal : « Il y a trois semaines, en pleine réunion vaccins organisée en visioconférence avec, entre autres, le professeur Jean-François Delfraissy et la virologue Marie-Paule Kieny, le président se met à citer une étude anglaise qui vient tout juste d'être publiée. "Oui, on a vu qu’elle était sortie. Mais on ne l’a pas encore, et elle n’est pas traduite", répond Delfraissy pendant la réunion. Emmanuel Macron, lui, l’avait déjà entièrement épluchée… Réponse en forme de boutade du président du conseil scientifique : "À ce rythme, vous allez devenir encore plus spécialiste que nous…" »
Reconfinement partiel ou total : rien n’est exclu
Reste que « le gouvernement est sous pression », pointe Le Monde. « Après avoir fait preuve d’optimisme – le ministre de la Santé, Olivier Véran, allant jusqu’à juger "possible" que la France ne soit "jamais reconfinée" –, le vent tourne. En cause : la multiplication des foyers provoquée par une circulation accrue des variants. Trois territoires font l’objet d’une surveillance renforcée au sommet de l’État, rappelle Le Monde : les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord. Mais c’est toute la France qui retient son souffle. (…) Selon l’entourage du premier ministre, Jean Castex, "rien n’est exclu, ni une stratégie territoriale ni un confinement national, y compris « serré »". Fermeture des écoles comprises, donc. Pour échapper à cette option de dernier recours, le gouvernement espère circonscrire les quelques foyers épidémiques déjà déclarés. »
500 000 dossiers médicaux confidentiels sur internet…
À la Une également, le plus grand piratage de données en France

C’est du jamais vu : « 500 000 patients à nu », s’exclame Libération en première page. « Numéro de sécurité sociale, adresse, téléphone, grossesse, cancer, séropositivité… Des informations personnelles sensibles issues de dizaines de laboratoires ont été divulguées la semaine dernière sur internet. Une fuite d’une gravité inédite. »

Comment cette fuite a-t-elle été possible ? Les journalistes de Libération « ont remonté le fil de ce piratage et ont découvert une faille déconcertante au cœur de notre système de santé : un logiciel obsolète utilisé par des dizaines de laboratoires d’analyse. Les explications incohérentes de la firme française concernée, Dedalus France, feront sans doute l’objet d’une enquête officielle. Mais le plus gros du travail restera à réaliser, pointe Libération : définir les responsabilités des différents acteurs du monde médical en la matière. Car si la protection des informations ayant une valeur économique est très régularisée en France avec, entre autres, des directives très claires sur le chiffrement des données bancaires (…), rien de tout cela ne semble exister pour les informations médicales. Le marché pousse les laboratoires d’analyse à privilégier un système informatique à moindre coût, alors que l’intérêt public serait de privilégier le système le plus sûr. Il appartient à l’État, conclut Libé, de colmater cette brèche avant la prochaine alerte. »
Trump rattrapé par les impôts !
Enfin, à lire dans Le Figaro : « La justice aux trousses de Donald Trump ».

Avec le feu vert de la Cour suprême, l’ex-président est poursuivi au civil et au pénal pour de multiples fraudes, pointe Le Figaro. Notamment pour fraudes fiscales… L’enquête est menée par le très déterminé procureur de Manhattan, Cyrus Vance. Commentaire de Dave Aronberg, procureur du comté de Palm Beach, où réside Donald Trump : « Cela fait trois ans que Vance enquête sur Trump. Je pense qu’il va essayer de boucler ses investigations au plus tard à l’été. Si j’étais Trump, je commencerais à me trouver des avocats sans tarder. »