Question angoissante à la Une du Parisien ce lundi matin. En effet, pointe le journal, « alors que la deuxième vague de la pandémie du Covid-19 n’est pas encore derrière nous et alors que Noël approche, les spécialistes craignent la survenue d’une troisième vague. Et appellent à la vigilance. »

Il n’y a qu’à voir ce qui se passe en ce moment aux États-Unis, relève Le Parisien : « Après les festivités familiales de Thanksgiving, l’épidémie est repartie de plus belle, la courbe des admissions de malades du Covid-19 dans les hôpitaux flambe. Les experts s’attendent à enregistrer bientôt 3 000 morts par jour. Faute d’avoir mis en œuvre une politique sanitaire efficace, Donald Trump laisse donc un cadeau empoisonné à son successeur, Joe Biden, contraint de commencer son mandat par la gestion d’une crise majeure. »

Alors, prévient Le Parisien, à l’approche de Noël, « gare à l’excès d’euphorie. [En France] la plupart des épidémiologistes estiment bien réel le risque d’une troisième vague. Tout en nous donnant des clés pour l’éviter. Nos réveillons devront être soumis à des règles drastiques : gestes barrières, repas en tout petit comité, bars et restaurants fermés. »
Loin du compte…
Et l’heure n’est pas à l’optimisme quand on voit les derniers chiffres. En effet, pointe Le Figaro, « plus de 11 000 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont été enregistrés ce dimanche, largement au-dessus de l'objectif fixé pour lever les mesures de confinement au 15 décembre. "On a des objectifs pour le 15 décembre, pour le déconfinement. Et on est un peu inquiet", a commenté l’infectiologue Karine Lacombe. »

Du coup, « pourra-t-on se déplacer à Noël dans les régions ? », s’interroge Le Courrier Picard. Emmanuel Macron l’avait promis, « à condition que la situation sanitaire le permette, ce qui signifie passer en dessous des 5 000 contaminations par jour. » On en est encore loin…

Malgré tout, « faisons un rêve, s’exclame Ouest France : celui d’une économie qui repartirait à fond de train une fois la vaccination bien lancée en France, quelque part entre la fin du premier trimestre 2021 et l’été prochain. Est-ce irréaliste ? Non. Une fois les personnes à risque protégées, l’ensemble des actifs pourraient bien retrouver moral et dynamisme. […] Ce scénario suppose de toute évidence une chose, prévient également Ouest France : qu’il n’y ait pas de troisième vague de l’épidémie tout début 2021. Ce qui s’est passé aux États-Unis après Thanksgiving (230 000 contaminations sur la seule journée de samedi) invite chacun et tous à être précautionneux. »
Écologie : les reculs de Macron
Coup de gueule de Libération à propos des promesses d’Emmanuel sur l’écologie. « Macron traître du jeu », lance le quotidien. « Après avoir promis de ne brandir que trois jokers face aux 149 propositions de la Convention citoyenne sur le climat, le président multiplie les reculs, déplore le journal, à la veille d’une semaine d’arbitrages décisifs. »

En effet, précise Libération, « après avoir nommé en toute connaissance de cause un conseil citoyen pour lui "proposer" des avancées, le président avait reçu les membres de cette Convention pour le Climat à l’Elysée en juin dernier, leur promettant de ne bloquer que 3 de leurs 149 propositions, trois "jokers". […] Las, la surprise qu’avait provoquée le choix de ce procédé n’a d’égal que la stupeur de ces citoyens ordinaires quand leur interlocuteur a annoncé tranquillement vendredi dernier qu’en fait il allait leur sortir d’autres jokers, jusqu’à annuler 60 % des propositions sur lesquelles il s’était engagé devant eux il y a moins de six mois. »
Brexit : le dernier bras-de-fer
« L’ultime bataille » : c’est le grand titre des Echos. Cela concerne le Brexit : « Toujours pas d’accord entre Londres et l’Union européenne, constate le quotidien économique. De nombreux points de blocage persistent. La France est prête à faire jouer son veto pour défendre notamment la pêche. » Commentaire des Echos : « Londres aura tenté jusqu’au bout de fissurer le front des 27. […] Londres qui a dû renoncer à son rêve initial de rester dans le marché unique tout en quittant l’UE. Qu’il y ait accord ou non sur la relation commerciale future dans les prochaines heures, ce sera de toute façon un Brexit dur, estime le quotidien économique, avec des contraintes matérielles et juridiques nouvelles entre Calais et Douvres à partir du 1er janvier. »