Soulagement palpable, en effet. « Il n'y a plus à la Maison Blanche un homme qui souffle sur les braises », estime ainsi La Voix du Nord.

Le journal Les Dernières nouvelles d'Alsace anticipe et souligne la volonté d’un président « d'aller vers davantage de solidarité et d'ajouter de la cohésion », et cette transition devrait permette aux « alliés historiques des Etats-Unis de souffler ».

Le Figaro juge se demande toutefois comment Joe Biden réussira à « gouverner avec la moitié du pays dressée contre son « usurpation » ».

« En héritant d'un pays profondément divisé, [Joe Biden] devra transformer le vote rejet de Trump qui l'a fait élire en un vote de réconciliation, comme il s'y est engagé », estime Le Parisien.

Mais la palme de l’irrévérence revient au journal Le Courrier Picard, selon lequel « cette élection va enfin mettre un terme à la présence sur la scène mondiale d'un pitre orange qui a fracturé l'Amérique comme jamais ». Selon ce journal du centre-nord de la France, « il ne s'agissait pas de porter cette image de brave homme à la Maison Blanche mais plutôt de mettre un pied au derrière de l'insupportable enfant gâté qui l'a précédé ».

Le blues du coronavirus

En France, le coronavirus a aussi fait des ravages dans le moral des Français. Selon un sondage Odoxa pour l’hebdomadaire Challenges, fin octobre, 7 Français sur 10 estiment que la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus « va provoquer une crise économique mondiale majeure et durable ». En mars dernier, ils n’étaient que 3 sur 10 à le penser.

Dans le magazine Elle, François Hollande craint « l’effondrement d’un certain nombre de secteurs économiques et des faillites pour les artisans, commerçants et petites entreprises. Il en résultera une augmentation considérable du nombre de chômeurs et de précaires », augure l’ancien président socialiste dans cet hebdomadaire féminin. « C’est un véritable krach social qui va se produire », assure encore, très naufrageur, François Hollande dans Elle.

La bataille des réseaux sociaux

Après la récente série d’attentats terroristes en France, le gouvernement prépare la loi sur la sécurité et la lutte contre les séparatismes. Et envisage de contrer les dérives sur les réseaux sociaux. La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa l’a dit à l’hebdomadaire L’Obs, « le ministère de l’Intérieur va créer une unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux ».

« L’unité de contre-discours sera placée sous la direction du Comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, dont le préfet Christian Gravel, un proche de Manuel Valls, vient de prendre les rênes », complète L’Obs.

Haro sur les maris collectionneurs d’épouses

Autre projet de réforme qui concerne la polygamie et annoncé cette fois-ci dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles par Madeleine Schiappa. La ministre y dit souhaiter « qu’on ne délivre plus de titre de séjour à une personne qui vit en situation de polygamie et qui se présente pour entrer en France ». La ministre déléguée à la Citoyenneté souhaite aussi que soit retiré son titre de séjour à toute personne « dont on découvrira qu’elle est en situation de polygamie », dit Marlène Schiappa à Valeurs Actuelles.

« Ouattara ter » en Côte d’Ivoire !

En Côte d’Ivoire, le troisième mandat vivement contesté par l’opposition inspire aussi des sarcasmes dans la presse française. Le président sortant Alassane Ouattara s’est fait réélire « avec 94,27 % des suffrages dès le premier tour », raille ainsi Le Canard Enchaîné. Et ce « en dépit des violences et des fraudes », déplore cet hebdomadaire, c’est le mandat « Ouattara ter » !

Au passage, le très irrévérencieux palmipède la presse française cite le porte-parole de la Commission électorale ivoirienne, quand il a annoncé les résultats électoraux du département de Sinématiali : « Inscrits 26 706, votants 29 378 » ! Pour Le Canard Enchaîné, pas de doute, lors de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, c’est à un « déni de démocratie » qu’il nous a été donné d’assister en Côte d’Ivoire.

Bouteilles à la mer pour otages sur RFI

Hommage à RFI, avec le coup de chapeau adressé à notre radio pour avoir diffusé des messages aux otages français durant leur détention dans le Sahel. C’est le magazine L’Obs qui salue ces « bonnes ondes pour les otages » que nous avons diffusées durant la détention de Sophie Pétronin, comme nous l’avions fait pour Ingrid Betancourt ou Hervé Ghesquière… Dans cet hebdomadaire, le lecteur voit Sophie Pétronin, « tout juste libérée de quatre ans de captivité au Mali, se confier à Serge Daniel », notre correspondant à Bamako, qu’elle connaissait « sans l’avoir jamais vu » car elle écoutait RFI « et les mots que lui dédiait la station » chaque vendredi.

« Au fin fond de la jungle, dans le désert malien, dans les cachots afghans, les ondes portent », constate L’Obs. Hebdomadaire dans lequel Cécile Mégie, directrice de RFI, évoquant la décision de diffuser ces messages, l’assure : « On ne demande pas l’autorisation, on prévient le Quai d’Orsay et la famille. Sans réaction de leur part, on y va ». Des mots sur les ondes, « comme autant de bouteilles à la mer », destinés à des vivants, quelque part, pour les aider à le rester.