C’est le grand titre du Dauphiné ou encore du Parisien. Le Parisien qui se projette déjà vers 2024 donc. « Les jeux de Tokyo sont déjà dans le rétroviseur, place à ceux de Paris. La France n’a plus que trois petites années pour finaliser ses préparatifs. Elles vont passer très vite, prévient le journal. Et la tâche reste immense. Sur le plan des équipements, pas d’inquiétude majeure. Les principaux chantiers avancent d’un bon pas, même si on sait déjà que certaines infrastructures de transport, comme la liaison directe entre Roissy-Charles de Gaulle et la capitale, ne seront pas terminées à temps. »

« En avant Paris ! », renchérit La Croix. « Pour les JO de Paris qui se dérouleront en 2024, le défi ne concernera pas que les sportifs. De nombreux acteurs sont impliqués pour que cet événement planétaire soit un succès. Élargies à des enjeux comme l’écologie, le genre, l’inclusivité sociale, la sobriété budgétaire, les valeurs et les exigences du Comité international olympique mettent la barre de plus en plus haut pour les villes et les pays organisateurs. Là aussi, la réussite ne doit rien au hasard et beaucoup à la préparation. Il faudra maintenir haut le flambeau. »

Et retrouver une certaine ferveur, pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « Paris sait désormais, parce que le Covid est passé par là, que la plus belle victoire de l’olympisme n’est pas de couler du béton frais ou de faire plafonner les bilans financiers. Le plus précieux, c’est cette petite touche supplémentaire de vie, cette étincelle d’humanité raccommodée dont les JO de Tokyo ont dû se priver, par nécessité. L’important pour Paris, ce sera de vibrer. »
Macron et Hidalgo dans les starting-blocks
Avant 2024, il y aura 2022…, remarque pour sa part Libération. « Le sport est peut-être plus fort que la politique, mais il n’en est jamais très loin, relève le journal, comme le clip de présentation des prochains JO de Paris l’a montré hier. Afin qu’Anne Hidalgo, très tentée par une candidature à la présidentielle de 2022, ne soit pas seule à profiter de la joie populaire et de l’attention de la planète, Emmanuel Macron a pris soin de préenregistrer, entouré de jeunes sportifs en joie, la nouvelle devise olympique - plus vite, plus haut, plus fort, ensemble ! - qu’on l’imagine parfaitement scander tout au long des mois qui viennent dans un tour de France qui n’aura rien de sportif. »

Et Libération de conclure : « si pour Hidalgo et Macron, ces jeux sont une aubaine, pour la grande majorité, ils sont surtout un baume, voire un exutoire, en ces temps d’angoisse sanitaire et de tentation du repli sur soi. Le collectif, un antidote idéal à l’individualisme forcé. »
Le passe… partout !
À la Une également, l’élargissement du passe sanitaire…

« Le passe partout », titrent Le Courrier picard ou encore Corse matin. En effet, c’est ce lundi que le passe sanitaire est étendu à la santé, à la restauration et aux transports, en plus des cinémas, théâtres ou musées.

« Au restaurant, dans le train, dans les centres commerciaux : le passe sanitaire devient presque le sésame quotidien de la liberté d’aller et venir, commente Le Figaro. Jusqu’à présent, l’opposition était surtout de principe, théorique. Maintenant, la vie de tous les jours des tenants du front du refus va se compliquer. Face à eux, le gouvernement, qui vient de décréter quelques assouplissements, n’a pas d’autre choix que d’expliquer et d’expliquer encore que ce passe sanitaire est un mal nécessaire si la France veut éviter un nouveau confinement. »

La force du collectifEnfin, Sud-Ouest revient aux JO pour louer la force du collectif… « Sans le savoir et sans le vouloir, les handballeurs et volleyeurs français ont masqué sur le plan médiatique le défilé du samedi des opposants à la vaccination et au passe sanitaire qui a réuni 237.000 personnes. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter et qu’il ne faut donc pas prendre à la légère, tout en le comparant au nombre bien plus élevé de Français qui, le même jour, ont reçu leur première ou deuxième dose de vaccin. »

Et Sud-ouest de s’exclamer : « quel contraste entre cette France qui gagne, unie et généreuse à Tokyo, et celle qui, dans les grandes villes du pays, exprime la peur, le repli, quand ce n’est pas la haine. Le collectif n’est pas la négation de l’individu, dont la liberté doit rester inviolable tant qu’elle ne met pas en danger celle d’autrui, et encore moins la vie, ce que refusent toujours d’admettre les antivax. »