Le journal Le Monde revient sur la révélation du site Politico : « une fuite hors norme concernant une décision potentiellement historique ». Car la Cour suprême des États-Unis, à majorité conservatrice, s'apprête à annuler un arrêt reconnaissant depuis près d'un demi-siècle le droit à l’IVG. Cette fuite « confirme la politisation incandescente des débats internes, au sein de la Cour suprême, où les questions de droit ont semblé faire place, au fil des ans, à des considérations plus religieuses et idéologiques », selon le journal.

La photo d’une femme poing levé tenant un cintre est en Une de Libération, une référence bien sûr à la violence des avortements clandestins. Les femmes risquent à nouveau d’y avoir recours car 26 États pourraient emboîter le pas à la Cour suprême si l’arrêt était annulé.

L’Humanité tente de décrypter l’évolution politique au sein de l’instance : « Les chrétiens évangéliques blancs avaient dépassé toutes les réticences qu’avait pu leur inspirer un personnage comme Donald Trump à cette seule fin : en finir avec [l’arrêté] Roe v. Wade. »

Sur les photos illustrant ces différents articles, des manifestants rassemblés devant la Cour suprême à Washington. Des manifestations et des slogans comme on a pu en voir dans les années 1970. Libération reprend ainsi les mots de Simone Veil après la dépénalisation de l’IVG en France : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. » Des propos, toujours d’actualité.
Le quotidien L’Humanité lui aussi nous fait faire un bon dans le passé avec ce titre « comme un air de front populaire »
En référence à la coalition des partis de gauche qui a gouverné en France de 1936 à 1938. Le titre est écrit en blanc sur fond rouge car les communistes rejoignent l’alliance déjà conclue entre Europe écologie Les Verts et les Insoumis, le jour même de la victoire du Front populaire, 86 ans plus tôt.

« La gauche peut conquérir le pouvoir », affirme d’emblée le quotidien. En plus des objectifs déjà fixés par cette coalition, ont été ajoutées « la reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics. (…) Point de discorde entre les formations, la question du nucléaire n’a visiblement pas été tranchée. » Reste aussi à savoir si les socialistes rejoindront bien le mouvement.
L’union des partis en question aussi à l’extrême droite, à l’approche des législatives
Le Figaro s’y intéresse dans son édition du jour. Une double page. D’un côté Marine Le Pen, de l’autre Éric Zemmour. Car l’article rappelle qu’« il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une « coalition » » mais « au Rassemblement national, les arguments se succèdent et se déclinent à l’infini pour justifier le refus de tout accord législatif » Adversaires il y a seulement quelques semaines au premier tour de la présidentielle, aujourd’hui Marine Le Pen et Éric Zemmour préfèrent « plutôt perdre seuls que tenter de gagner ensemble », résume l’édito du Figaro.
Le Figaro qui propose aussi un dossier sur la crise sanitaire en Chine et la stratégie « zéro-Covid » mise en place
La ville de Shangaï est à l’arrêt, confinée depuis plus d’un mois. Dans les rues pas de zombies mais des silhouettes blanches, portant combinaisons, masques et capuches. La stratégie sanitaire du gouvernement semble d’autant plus difficile à appliquer que seuls 40% des plus de 60 ans en Chine sont vaccinés et que « la Chine rechigne à autoriser les vaccins à ARN commercialisés en Europe par Pfizer et Moderna ». Un professeur de l’institut Pasteur ajoute que la présence de variants complique encore la situation.

La Croix liste les différentes conséquences de cette « obstination » de Xi Jinping : « les expatriés [qui] quittent la Chine » « les investisseurs occidentaux (…) plus frileux » mais pour l’instant pas question pour le président de changer de stratégie « au moins jusqu’à la tenue du Congrès du Parti communiste à l’automne prochain. »
Des questions économiques en France
Pour Le Parisien/Aujourd’hui en France d’abord, avec un focus sur nos tickets de caisse car les prix flambent dans l’alimentaire. +15% pour les pâtes sur un an, + 10% pour la farine, et le président de supermarchés Système U n’est guère optimiste. « Nous n’en sommes qu’à la moitié du chemin (…) l’impact de la guerre en Ukraine est encore devant nous. Et puis l’augmentation du coût de l’énergie est un phénomène durable », développe-t-il.

La conjoncture à la Une aussi de L’Opinion pour qui Emmanuel Macron aura fort à faire pour son second mandat avec « des réformes délicates » en perspectives. L’objectif du plein emploi semble encore loin.