Pour le mois de juin « tout devient possible », prophétise Libération pour qui « voir ces quatre formations (LFI, PS, EELV, PCF) parapher un tel texte, alors que certaines ne se parlaient plus depuis quinze ans est bel et bien historique ». Un vote doit encore avoir lieu ce soir au sein du parti socialiste mais le journal l’assure : « le premier secrétaire du Parti socialiste est confiant. Il répète sur tous les tons que ce n’est pas une absorption dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon mais une coalition : chaque couleur aura sa propre indépendance au Palais Bourbon. »

L’Humanité aussi voit les choses d’un très bon œil et assure qu’avec un tel accord la gauche prend un « nouveau départ », car une fois « le social-libéralisme enterré, elle redevient profondément et clairement sociale et antilibérale ». Une ligne plus à gauche que celle défendue par le PS depuis 1980 se détache de cet accord, est-il noté plus bas ; un historien analyse les quatre dernières décennies : « le mandat de François Hollande a parachevé cette évolution en assumant totalement le libéralisme. » Cet accord signe donc « un changement profond pour l’ensemble de la gauche ».
Un changement qui va dans le sens de la « radicalité », selon un chercheur du CNRS interviewé par L’Opinion
« C’est un ralliement et non une négociation », précise-t-il. Le journal s’interroge par ailleurs : « Au PS qui cèdera à la tentation des candidatures dissidentes ? »

Le Figaro aussi se pose la question car « selon les statuts, les candidats s’engageant face à des prétendants de gauche seront exclus du parti ». « Je m’en fous le PS est mort » balaie un opposant » cité par le journal qui soulève cette interrogation « sans structure derrière eux comment débourseront-ils les quelque 30 000 euros nécessaires pour mener campagne ? Et, s’ils sont élus, dans quels groupes siègeront-ils à l’Assemblée ? »

La « radicalisation » de la gauche « imposée » par Jean-Luc Mélenchon arrangerait Emmanuel Macron, c’est en tout cas ce qui est soutenu dans l’édito car « pour le chef de l’État, ce choc et ce refus d’une soumission idéologique en rupture avec nombre de fondamentaux de la gauche dite "de gouvernement" peuvent être l’occasion d’un décrochage à son profit de tout un bloc de l’électorat de gauche. »
À la Une aussi : la guerre en Ukraine
Dans les pages du journal Le Monde, on peut lire les témoignages de survivants d’Azovstal. Ils ont pu être évacués de l’usine de Marioupol et décrivent les bombardements incessants, l’obscurité dans laquelle ils ont été plongés durant deux mois, les cris des enfants, la faim.

Une responsable de l’opération d’évacuation de l’ONU est interrogée par Libération. Concernant le nombre de personnes encore présentes dans l’usine, elle répond : « Personne ne le sait. Mais il est certain qu’il reste des gens et qu’il est très difficile de s’en extirper. Certaines femmes âgées pouvaient à peine marcher. Je ne sais même pas comment elles ont pu grimper dans les ruines. »

Illustration de l’abnégation de certains ukrainiens, Le Figaro évoque le cas d’un village près de Kiev qui a fait le choix de faire sauter le barrage à proximité pour créer une inondation et ralentir la progression russe vers la capitale.

Pour la Russie il s’agit toujours d’une opération spéciale sur le pays, rappelle Le Parisien selon qui Vladimir Poutine pourrait employer le mot « guerre » pour la première fois dans quelques jours, le 9 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire de Moscou sur le nazisme.

Les sanctions internationales prises jusqu’ici n’ont pas permis de freiner la Russie mais la presse revient aussi sur une piste étudiée par l’Europe, un possible embargo sur le pétrole russe. Les Echos toutefois s’intéressent aux conséquences que cela pourrait avoir. « Ce contexte risque d’exacerber les tensions inflationnistes en Europe. Surtout si de nouvelles ruptures d’approvisionnement en gaz devaient être mises en œuvre par Moscou ».
Une vague de chaleur inquiétante en Inde et au Pakistan
La Croix en fait sa Une. Car dans certaines régions les températures frôlent les 50 degrés et cela touche la vie de plusieurs millions de personnes. « À Delhi, où les nappes phréatiques sont déjà au bord de l’épuisement, une crise de l’eau est à envisager »; au Pakistan, la vague de chaleur « fait craindre la rupture de lacs glaciaires formés par la fonte des glaciers ».

Le Figaro parle de « canicule de tous les dangers » et rappelle que sans un certain taux d’humidité de telles températures mettent gravement à mal le corps humain. Les deux articles mettent bien sûr en lumière le dérèglement climatique.