Moscou, rappelle le journal La Croix, « menace de couper le robinet », si bien que l’Europe « se rue sur le gaz américain » et les États-Unis entendent bien devenir leader mondial en matière d’exportation de gaz naturel liquéfié. « Les États-Unis ont les moyens de leurs ambitions. Leur capacité d’export est évaluée à 100 millions de tonnes, auxquelles s’ajoutent 186 millions de tonnes de "potentiel dormant" », détaille le journal tout en précisant que « les États-Unis manquent pour l’instant de contrats à long terme».

De son côté, L’Opinion évoque les « faiblesses de l’Allemagne » mises à jour dans cette crise du gaz avec cette métaphore de la cigale et la fourmi, la fable de La Fontaine : « la Pologne s’est préparée au pire. Ignorant les avertissements, la République fédérale s’est accrochée au gaz de Vladimir Poutine (…) Berlin a même laissé Gazprom, qui opère un tiers des structures de stockage de gaz en Allemagne, ne les remplir que partiellement avant l’hiver. Résultat : ces réserves n’atteignent que 33% des capacités. Et l’Allemagne pourrait se trouver fort dépourvue quand la bise sera venue. »

Alors pour s’affranchir du gaz russe, d’autres pays mettent des solutions en place, à l’image de l’Estonie et de la Finlande, auxquels s’intéresse Libération avec un reportage sur le port de Paldiski. Un « navire titanesque qui joue le rôle de petit port méthanier » y sera bientôt visible au large : « près de 300 mètres de longueur, une cinquantaine de largeur, cette infrastructure peut stocker (et réfrigérer) jusqu’à 170 000 mètres cubes de gaz liquéfié ».

Un projet de taille et des problématiques qui le sont tout autant car, rappelle Libération, « le gaz naturel liquéfié pourrait être jusqu’à deux fois plus polluant que le gaz naturel ».
Libération publie aujourd’hui une vaste enquête sur Carlos Ghosn
Le journal révèle le contenu de son audition en juin 2021 par un juge du tribunal judiciaire de Nanterre. Et « les enquêteurs soupçonnent l’existence d’un système de "corruption" et de "blanchiment en bande organisée" dont l’épicentre se situerait loin de la France et du Japon, où Renault et Nissan ont leur siège respectif. Précisément à Oman ». Carlos Ghosn « aurait ainsi pu se constituer une caisse de quelque 80 millions d’euros grâce à l’un des distributeurs de Renault-Nissan dans le golfe Persique »
Le Parti socialiste et le Parti communiste se joindront-ils à l’accord conclu entre La France insoumise et Europe Écologie Ves Verts
« Si près du but », titre L’Humanité, qui précise que les négociations sont toujours en cours. Peut-être pourraient-elles aboutir aujourd’hui : « que le sceau de l’accord intervienne un 3 mai, pour les 86 ans de la victoire du Front populaire ne gâterait rien », imagine déjà le quotidien. Quel que soit finalement le jour, cet accord « ouvre la possibilité de déjouer le scénario habituel de législatives réduites à une simple formalité pour le président élu ».

Lui refuse de s’associer à La France insoumise, Stéphane Le Foll s’exprime dans les colonnes du Parisien/Aujourd’hui en France. L’ancien ministre socialiste de François Hollande et maire du Mans estime « qu’une partie de l’électorat du PS s’abstiendra ou votera Macron » pour les législatives.

Pour Le Figaro, « les mélenchonistes ont réussi à faire plier leurs partenaires » mais « la cathédrale de la gauche unie reste encore à bâtir. » et le journal cite deux participants à ces discussions qui s’allongent. « Un socialiste résume : "C’est vraiment les montagnes russes." Et une Insoumise conclut : "Vous voyez Baron noir ? C’est la même chose, mais fois 100." »
Journée mondiale de la liberté de la presse
L’Humanité donne la parole à Stella Moris, l’épouse et avocate du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui risque d’être extradé et condamné à 175 ans de prison. Stella Moris estime que « sa santé décline au fur et à mesure de ses années de prison et de captivité ». Surtout, elle met en garde : « Anthony Blinken parle de liberté de la presse, de condamner les crimes de guerre en Ukraine. C’est une très bonne chose. Mais pourquoi extrader et tenter d’envoyer un journaliste en prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan ? Ce type de position amène les autres gouvernements à faire de même », selon elle.

Évoquant le sort d’une journaliste ukrainienne assassinée, Ouest France évoque la propagande menée par la Russie et rappelle ce credo dans son éditorial : « La vérité vous rendra libre. »

Car c’est la liberté qui est menacée, selon Michel Beuret, dans Libération. Responsable éditorial de la Fondation Hirondelle présente dans dix pays d’Afrique et d’Asie, il estime que des contraintes « de plus en plus fortes » pèsent sur les professionnels de l’information dans les zones de conflit. Avec une vraie disparité de situations. Ainsi « il est peut-être plus facile aujourd’hui pour un journaliste de se déplacer en Ukraine qu’au Mali ou au Burkina Faso ».