C’était il y a exactement 77 ans, le 9 mai 1945. Comme chaque année, une parade militaire est organisée pour l’occasion. 129 véhicules, 10 000 militaires pour ce défilé, c’est moins que l’an dernier, note Libération. Le journal qui bien sûr met en perspective l’événement avec le contexte actuel, avec ironie : « ce lundi il s’agira donc de souhaiter que la guerre ne se reproduise jamais, tout en interdisant d’appeler à la fin de l’opération militaire en Ukraine… Sacrée dissonance. »

« On peut s’attendre à ce que [Vladimir Poutine] mette l’accent sur le nucléaire » dans les parades du jour, selon le consultant défense du Figaro, Pierre Servent. Le Figaro précise : « "l’avion de l’Apocalypse" (…) spécialement conçu pour permettre au président russe de continuer à piloter le pays du ciel en cas de guerre nucléaire, survolera la place Rouge ». 

Le journal décrit aussi les éléments de propagande omniprésents mis en place par le pouvoir, entre autre au Musée de la victoire avec une exposition intitulée « le nazisme ordinaire » et qui vise à « mettre en parallèle l’hitlérisme du siècle dernier (…) avec le nazisme » qui, selon la propagande de Moscou, sévirait actuellement en Ukraine. 

Car en Russie, l’Histoire c’est « le nerf de la guerre » selon le quotidien La Croix qui revient dans son édition du jour sur la loi dite « anti-infox » instaurée le 4 mars en Russie. Désormais, « la simple utilisation du mot guerre peut être dangereuse. Elle introduit un nouveau crime, avec des peines allant jusqu’à quinze ans de prison. Les opposants ont peur de s’exprimer. Les partisans, eux, le font ouvertement. Mais tous hésitent à se confier aux étrangers. Car, parallèlement, Vladimir Poutine a lancé une chasse à "la cinquième colonne" ».

Le journal explique dans un autre article que la communication du Kremlin a aussi gagné les lieux culturels : « théâtres et salles de concert sont utilisés en relais de la propagande des autorités, diffusée par la télévision publique, vraie caisse de résonance des messages officiels ». 

Dans ce contexte, il est très difficile pour les journalistes de faire leur travail convenablement. C’est le cas notamment pour le journal russe indépendant Novaïa Gazeta : une partie de la rédaction a dû quitter le pays et a lancé Novaïa Gazeta Europe. Le journal Le Monde soutient cette initiative et publie aujourd’hui l’éditorial du journal russe. Son rédacteur en chef écrit : « Nous ne suivrons plus les règles édictées par le Kremlin. Dans nos textes, les opposants du Kremlin ne sont plus désignés selon l’expression imposée d'"agents étrangers", et nous agissons conformément aux lois européennes sur la liberté d’expression. Nous savons que des millions de Russes n’accepteront jamais la guerre de Poutine, et nous voulons être la voix de ces Russes qui partagent les valeurs européennes. »
En France, retour sur la convention de la Nouvelle union populaire écologique et sociale
C’était ce week-end, en région parisienne, à Aubervilliers, en vue des législatives. « Il flottait comme un parfum de rendez-vous historique », s’enthousiasme L’Humanité qui en fait sa Une.

De son côté, Libération se penche sur le futur gouvernement d’Emmanuel Macron. Officiellement investi samedi 7 mai, le président a promis de faire de l’écologie un sujet majeur de son nouveau quinquennat. Mais de nombreuses questions se posent encore sur les compétences du ministère de la Transition : « Quid de la biodiversité, des transports, de la prévention des risques ? Certains s’inquiètent de voir séparés le climat et la biodiversité, craignant que ce dernier soit sous-traité. Ou rappellent que le rattachement de l’énergie était un acquis des écologistes ».

L’urgence, on le sait, est bien réelle, le dérèglement climatique est déjà là. La France traverse en ce moment un épisode de chaleur auquel s’intéresse Le Parisien, car la situation rappelle celle qui avait précédé la canicule meurtrière de 2003. Une chaleur qui s’ajoute à un déficit en eau dans plusieurs régions. Un agriculteur céréalier interviewé semble résigné, en raison des restrictions en eau, il faudra cette année « sacrifier certaines cultures ».
Guerre en Ukraine, problèmes liés à l’écologie, l’horizon semble assez sombre pour les plus jeunes
La Croix s’intéresse à la prise en charge des adolescents en psychiatrie. Ils sont de plus en plus nombreux depuis la crise sanitaire car « le covid a fragilisé tous les piliers sur lesquels les adolescents s’appuient pour se construire ; la famille, l’école, les perspectives sur l’avenir » et face à eux « un manque criant de pédopsychiatres ». L’Humanité pour sa part se penche sur les risques en ligne pour les adolescents, entre pédocriminalité et cyberviolence. Il faut réguler les réseaux sociaux, c’est le maitre mot des professionnels qui appellent aussi à la prévention.