C’est une enquête de Libération qui montre « comment de riches familles et industriels français auraient mis à l’abri depuis plus de 10 ans 4 milliards d’euros au Canada via un ingénieux système de trusts… » Ces « structures opaques très prisées dans les pays anglo-saxons » et « qui n’existent pas en droit français… »

Libération donne des noms : les frères Seydoux, parrains du cinéma français, l’un des fondateurs des hypermarchés Carrefour, un ancien maire de Vittel ou encore de grandes familles de l’aristocratie française. Tous « ont, comme une centaine d’autres millionnaires made in France, délocalisé, voilà dix ans, leur fortune au Québec : près de 4 milliards d’euros. Loin de l’exotisme des paradis fiscaux habituels, au cœur du Canada, membre du petit club des grandes démocraties censées être en pointe dans la lutte contre l’argent sale. Libération lève le voile en exclusivité sur les coulisses d’un système opaque et sophistiqué, que la justice s’efforce de démanteler, en dépit de l’étrange passivité des autorités de contrôle canadiennes. »
Une France plus juste !
Commentaire du journal : « cette enquête explique facilement la soi-disant inefficacité de l’impôt sur la fortune : une évasion fiscale d’une ampleur inouïe dont l’ingénieux mécanisme échappe à Bercy depuis plus de 10 ans. (…) Nous démontrons comment argent liquide, immeubles, tableaux et actions sortent en pagaille des patrimoines de leurs propriétaires en France. La brèche canadienne est en passe d’être fermée, mais il y en a probablement bien d’autres », relève encore Libération.

Et le journal de conclure : « selon un sondage pour L’Humanité en mai dernier, 78% des Français souhaitent rétablir l’ISF, l’impôt sur la fortune. Ils veulent surtout une France plus juste. »
« Les JO entrent en Seine »
À la Une également, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2024 à Paris…

« Les JO entrent en Seine », lance Le Parisien en première page. Seine, S-E-I-N-E, comme le fleuve qui traverse la capitale. En effet, précise le journal, la cérémonie d’ouverture aura « comme décor la Seine et les plus beaux monuments de Paris. Les organisateurs des Jeux olympiques de 2024 lèvent le voile sur un spectacle qui s’annonce grandiose et très novateur, avec notamment un défilé des 10.000 athlètes sur des bateaux. »

Le Parisien s’enflamme : « l’union de la flamme et de la Seine, mariage parfait entre l’olympisme et le fleuve qui a bercé la capitale jusqu’à honorer son blason. Un défi immense. Les chiffres sont à la démesure d’un pari jamais tenté dans l’histoire des JO. Celui d’une inauguration hors les murs, loin de la piste circulaire d’un stade. »
Plus de trois heures de spectacle
Alors quelques détails : la cérémonie devrait durer plus de trois heures. « Elle se déroulera en trois temps, précise Le Parisien, et s’ouvrira, pour la première fois, par le défilé des délégations. Si, bien souvent, les 10.000 athlètes doivent patienter longuement dans les coursives du stade, le 26 juillet 2024, ils seront acteurs et prendront place sur l’un des 160 bateaux qui leur seront réservés sur la Seine. Le parcours, long de 6 km, s’étendra depuis le Pont d’Austerlitz jusqu’au Pont d’Iéna, pour un temps de trajet de 45 minutes sur l’eau. Les sportifs seront ensuite débarqués pour rejoindre l’immense structure éphémère en U, tournée vers la tour Eiffel. C’est autour du plus beau symbole de la France à travers le monde que se tiendra le final de la cérémonie, composé notamment des discours et de l’allumage de la vasque. »
La « French touch »
Et « c’est sur la Seine encore, pointe Le Parisien, qu’aura lieu, avant le final, le deuxième temps fort de la cérémonie, avec un spectacle fixe et mobile qui s’annonce unique : scènes mouvantes sur la Seine, orchestres flottants, écrans géants et jeux de lumières, avec comme décor, les grands monuments parisiens », de Notre-Dame à la Tour Eiffel, donc, en passant par le Louvre… 600.000 spectateurs pourront se masser sur les berges et sur les ponts pour assister au spectacle.

Commentaire de l’un des organisateurs cité par Le Figaro : « les gens parlent souvent de l’audace française, c’est ce qu’on doit retrouver, la 'French touch', la créativité. Cela va être difficile pour les Jeux suivants de mécaniquement retourner dans un stade sans se poser la question : 'que va-t-on faire différemment ?'. Cette cérémonie va changer la dimension des Jeux. »

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