Et si finalement, « Omicron était une chance », s’interroge Le Parisien. « Passer de monstre à espoir. Omicron est en train de réaliser cette étonnante mutation : "2022 sera peut-être l’année de sortie de l’épidémie", a dit Emmanuel Macron, lors de ses derniers vœux du quinquennat. Certes ultra-contagieux, ce variant occuperait davantage les lits d’hospitalisations dits 'conventionnels', que les réanimations. Surtout, il porterait en lui la promesse de l’immunité collective, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Si toutes ces nouvelles sont bonnes à prendre, en ce début d’année déjà perturbé par l’épidémie de Covid-19, scientifiques et médecins restent prudents. »

Mais on peut objectivement être optimistes, renchérit Le Monde : « par rapport à 2020, l’espoir d’en finir avec la pandémie est désormais permis. Avec le temps, les vaccins et l’évolution des variants, il n’est plus interdit d’imaginer un avenir pas trop lointain où le SARS-CoV-2 rejoindra la cohorte des autres coronavirus saisonniers, bénins, contre lesquels il sera possible de se protéger par des traitements ou des rappels réguliers de vaccins. Ce n’est pas encore le bout du tunnel, mais il se rapproche, pointe Le Monde. Une condition est impérative cependant pour en sortir durablement : aider le reste de la planète à accéder au vaccin. Les populations des pays du Sud ne sont pas encore assez vaccinées. Or, comme le démontre le variant Omicron, personne n’est sauf tant que tout le monde ne l’est pas. »
Les armes sont là…
Les Dernières Nouvelles d’Alsace sont sur la même ligne : « cette pandémie qui entre dans sa saison 3 continue à bouleverser nos existences et chamboule jusqu’à la routine qui avait été douloureusement mise en place pour la contenir. La différence est qu’aujourd’hui les armes sont là : les vaccins ont prouvé toute leur efficacité et d’autres médicaments sont annoncés. Il y a tout lieu de penser que ce virus sera vaincu, pointe le quotidien alsacien, à condition que l’ensemble de l’humanité ait accès aux traitements. Ce n’est pas uniquement de solidarité qu’il s’agit, c’est de pragmatisme. Nous ne nous en sortirons que si tout le monde s’en sort, c’est aussi simple que cela et ce nouveau variant Omicron en est la plus parfaite illustration. »
La campagne présidentielle cannibalisée ?
En attendant une possible sortie épidémique, « la campagne présidentielle est perturbée », note Le Figaro. « Les candidats tentent d’éviter une paralysie des débats en adaptant leur dispositif : moins de grands rassemblements, plus de médias et de petits déplacements… »

Le Figaro qui s’interroge : « la crise sanitaire va-t-elle cannibaliser l’ensemble de la campagne et empêcher l’émergence de toute autre thématique ? Le risque de cercle vicieux est réel, répond-il : parce que les Français sont légitimement préoccupés - pour leur santé, leur travail, leurs enfants, leurs projets -, se contenter de commenter les chiffres du jour et les questions du moment en s’interdisant de mettre sur la table d’autres sujets, par crainte d’être inaudible. Et au risque de n’être toujours qu’en réaction aux décisions de l’exécutif. Non seulement cela condamnerait les candidats d’opposition à avoir en permanence un temps de retard, mais cela les empêcherait surtout de façonner un projet alternatif global. »
Ça tangue à l’école…
Enfin, ça grogne au sein de l’Education nationale : « tout le monde est sur les nerfs », s’exclame Libération en Une. « Les cours ont repris hier en pleine vague Omicron avec un protocole sanitaire dévoilé la veille, provoquant l’incompréhension. (…) Depuis deux ans, relève Libé, ils se sont pliés en quatre, ils ont joué le jeu, ils se sont adaptés. Mais face à la nouvelle vague épidémique, la peur d’Omicron et le protocole sanitaire adapté à la sauvette, parents, profs, directeurs, assistants d’éducation ou infirmières scolaires en ont gros sur la patate. (…) Une fois de plus, l’Education nationale est accusée de ne pas suffisamment protéger élèves et personnels. »

Libération parle de « mauvaise gestion » et de « communication catastrophique » et déplore que le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer ait annoncé « une stratégie double 'maintenir les écoles ouvertes tout en assurant la sécurité des personnels et des élèves'. » Stratégie impossible à tenir.

Et « sur tous les points concrets qui faciliteraient la bonne marche de l’école – capteurs de CO2, personnel médical dans les établissements, distribution de masques FFP2, le ministère n’a pas avancé », déplore encore Libération.