« Réduire les fractures », titre La Croix, pour qui cette élection a montré une France traversée par des clivages profonds. « Emmanuel Macron se retrouve face à une France fracturée. Comme coupée en deux. Car, s’il a obtenu un score net, Emmanuel Macron perd huit points, tandis que sa rivale Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, en gagne presque autant.

Elle fait ainsi franchir pour la première fois la barre des 40% à l’extrême droite. « Il y a cinq ans, il y avait 10 millions de voix d’écart entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Aujourd’hui, il n’y en a plus que cinq millions et demie ».

La carte des résultats dessine ces deux France. « D’un côté, les grandes métropoles, les classes moyennes supérieures et les retraités ont voté pour le président sortant. De l’autre, une France plus populaire et ouvrière, qui a voté pour la chef de file du RN. »
Le défi des élections législatives
Les regards sont déjà tournés vers le cycle suivant, au mois de juin. À l'extrême-droite, les deux leaders rivaux appellent à « l'union des patriotes », mais les clans de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour « multiplient les vacheries », détaille Libération.

« La guerre des extrêmes droites aura sans doute bien lieu. » Pro-Le Pen et Pro-Zemmour ne semblent pas si pressés de s'unir, « pour tout un tas de raisons allant des chamailleries puériles aux intérêts partisans et en passant par les motivations vénales », poursuit Libération. Hier, les instances dirigeantes du RN se sont réunies pour statuer sur la ligne à adopter pour les législatives. « Si des accords ponctuels avec des zemmouriens semblent envisagés, les "alliances d'appareils" ont été clairement écartées ».

Pour Libération, le RN devrait s'en tenir aux appels vains aux patriotes de gauche : « car si le parti a intérêt à envoyer à l'Assemblée un maximum de députés, il a aussi grand besoin de totaliser sur son étiquette un grand nombre de voix au premier tour. Un enjeu vital, puisque le RN est endetté à plus de 20 millions d'euros ».
Toujours en vue des législatives, à droite, le feu couve chez Les Républicains
« Si la ligne indépendantiste ni Rassemblement national, ni La République En Marche reste majoritaire, certains continuent d'alerter sur la nécessité de saisir la main tendue d'Emmanuel Macron », lance Le Parisien.

« LR tente de contenir les départs de flamme. Les députés se sont retrouvés hier pour essayer de régler leurs différends. » « Une ambiance respectueuse » selon certains participants... Pourtant, Christian Jacob, président du parti, a haussé le ton, s'agaçant de « devoir utiliser du temps de parole médiatique à commenter les escarmouches qui affaiblissement une famille déjà un genou à terre. »

Christian Jacob s'en est aussi pris à Thierry Solère, ex-LR qui recrute désormais des soldats de la droite pour la Macronie : « J'invite ceux qui reçoivent ces appels à ne pas répondre », le qualifiant de « sinistre personnage ».
Twitter bientôt entre les mains du milliardaire Elon Musk
Le conseil d'administration du réseau social à l'oiseau bleu a donné son accord à son rachat. Déjà actionnaire de plus de 9% du capital de Twitter, Elon Musk deviendra propriétaire du tout pour 44 milliards de dollars. Les Echos rapportent que « le milliardaire veut réformer Twitter avec une ligne de conduite : favoriser la liberté d'expression qu'il juge encore bridée. » « Les politiques d'une plateforme de médias sociaux sont bonnes si les 10% les plus extrêmes à gauche et à droite sont également mécontents », estimait Elon Musk dans un tweet il y a quelques jours. Le PDG de Tesla et de SpaceX a évoqué de « nouvelles fonctionnalités », sans préciser lesquelles. Le quotidien économique assure que « des salariés de Twitter sont déjà inquiets des conséquences de cette prise de contrôle par l'entrepreneur, dont les idées sont souvent proches des libertariens. »