Croix de bois, croix de fer, cette fois-ci, il en est persuadé, le président américain… Joe Biden, hier, s'est en effet dit « convaincu » que son homologue russe Vladimir Poutine avait « pris la décision » d'envahir l'Ukraine !

Info ou intox ? En tout cas, comme le soulignent en chœur Le Figaro et Le Parisien, en Ukraine, « la tension est à son comble ». Alors ? Alors élargissant son plan focal, Le Figaro prévient que cette menace russe brandie par l’Amérique, plus l’aggravation de la situation au Sahel, « risquent de faire à nouveau monter la pression aux frontières extérieures de l’Europe ». Ainsi, selon ce quotidien, « jusqu’à 5 millions d’Ukrainiens pourraient chercher refuge dans l’UE, où ils bénéficient d’une exemption de visa pour les courts séjours ».
Mobilisation humanitaire en Pologne
Potentiellement en première ligne en cas d’ouverture des hostilités, la Pologne pourrait ainsi voir arriver sur son sol pas moins d’un million de réfugiés ukrainiens. Comme le rappelle encore Le Figaro, en dépit de « quelques épisodes historiques douloureux », la Pologne partage « une proximité linguistique et culturelle avec l’Ukraine et la Biélorussie. Une partie des provinces occidentales de ces deux pays appartenait à la Pologne jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. L’État polonais défend ardemment la souveraineté et la démocratie chez ses deux voisins de l’Est, en plus d’accueillir volontiers leurs ressortissants ».

Autre rappel, pourtant, il y a quatre ans, lors de la crise migratoire d’origine syrienne, la Pologne avait « catégoriquement refusé d’accepter le quota de réfugiés établi par la Commission européenne ». Mais avec la potentielle arrivée massive de réfugiés ukrainiens, tout a changé. Et Le Figaro signale ainsi l’exemple de ce village polonais où la semaine dernière, les élus locaux ont été sollicités pour « dresser en 48 heures des listes de logements pour des réfugiés et le nombre de personnes qu’il serait possible d’accueillir, ainsi que les coûts qui en découleraient et le temps nécessaire à l’adaptation des bâtiments ».
Choc migratoire en perspective sur l’Europe passoire
Et donc, le fantôme d’une nouvelle crise migratoire effrayant l’Europe serait de retour. Ce « choc humain, économique et politique » se répète comme un « jour sans fin », soupire Le Figaro. « Dans la foulée de la crise afghane et des manipulations migratoires de la Biélorussie, le chaos qui menace le Sahel et les tambours de guerre qui résonnent à l’Est mettent l’Europe à la merci d’un nouvel exode massif », prévient ce journal. Lequel déplore que « l’Europe reste une passoire qui n’expulse qu’un débouté du droit d’asile sur cinq. Cet échec signe son incapacité à protéger ses citoyens comme à affirmer sa souveraineté », regrette encore Le Figaro.
Le Bus Palladium au terminus
Virée nocturne à Pigalle pour conclure. Ultime sortie même puisque, pour la dernière fois, vous nous invitez au Bus Palladium… qui va bientôt fermer ses portes, définitivement. C’est sur un réseau social que la nouvelle a été annoncée hier par son conducteur. Et c’est sur un ton nostalgique, forcément nostalgique, que le bien nommé journal Le Parisien revisite le passé tout de paillettes de cette boîte de nuit, vrai « monument » de la vie nocturne parisienne, tout en se demandant si ce retour définitif au garage du Bus Palladium a été ou non provoqué par la crise sanitaire.

Jadis pourtant, comme le chantait Serge Gainsbourg, rue Fontaine - où, plus pour très longtemps, donc, perche encore ce club - il y avait foule pour les petits gars de Liverpool.

Les Beatles au Bus Palladium ?... A vérifier. Mick Jagger, lui, pour sûr qu’il y a fait la teuf ! Le chanteur des Rolling Stones y « fêta un anniversaire », rappelle Le Parisien, le peintre catalan Salvador Dali y organisa même une mémorable bamboche, un banquet « à l’eau plate avec ses amis surréalistes (…) Johnny Hallyday enflamma la scène. Le groupe Téléphone y enregistra son premier 45 tours en 1977 ». Eux et bien d’autres, Julien Clerc, Alain Bashung, Étienne Daho, Noir Désir, Indochine y passèrent « des nuits blanches ».

Ouvert en 1965, ce « repère » pour noctambules parisiens « va fermer le mois prochain », regrette Le Parisien. Terminus pour le Bus Palladium !