Dans un contexte de « guerre imminente » en Ukraine, dans l’attente du nouveau coup de fil d’Emmanuel Macron au président russe Vladimir Poutine, à 1OHTU, le Quai d’Orsay renouvelle ce dimanche matin son appel aux Français à quitter l’Ukraine sans délai. « Nous recommandons clairement que nos compatriotes dont le séjour en Ukraine n'a pas de motif impérieux quittent le pays », dit le ministre des Affaires étrangères au Journal du Dimanche, Jean-Yves Le Drian pointant « autour de l’Ukraine un assemblement de forces russes offensives très significatif qui rend possible à tout moment une intervention rapide et brutale sur le territoire ukrainien ».
Touraine et Guigou votent Macron
Deux coups durs de plus pour Anne Hidalgo. Deux anciennes ministres socialistes soutiennent non pas la candidate socialiste à la prochaine élection présidentielle en France, mais Emmanuel Macron. « Le vote utile et responsable, c’est Emmanuel Macron », dit Marisol Touraine au Parisien Dimanche. Selon l’ancienne ministre de la Santé de François Hollande, le Parti socialiste français « n’a pas su utiliser les cinq dernières années pour rebondir et porter des idées neuves », dit-elle à ce journal.

Autre ancienne ministre socialiste à rallier – sans surprise - le toujours pas candidat Emmanuel Macron, Elisabeth Guigou. Selon Le Journal du Dimanche, « non seulement » l’ex-garde des Sceaux de Lionel Jospin soutient Emmanuel Macron, mais en plus, « elle travaille avec son équipe de campagne. »
« Barkhane », les leçons d’une défaite
Au Mali, la semaine a bien sûr été marquée par l’annonce du retrait de la force militaire française « Barkhane ». Et la presse hebdomadaire en dresse les premiers bilans. Comme le résume La Croix-L’Hebdo, « Emmanuel Macron a tiré les conséquences du revers enregistré par la France au Mali (où) l’interventionnisme des décennies passées a nourri frustration et hostilité ». Au Mali comme ailleurs en Afrique, « le système démocratique n’est pas forcément perçu comme le plus efficace ni le moins corrompu », estime La Croix-L’Hebdo.

Avant même l’annonce officielle du retrait de Barkhane l’hebdomadaire Marianne dressait le bilan de cet engagement, qui se solde, pour la France, par « une franche défaite politique », estime ce magazine, selon lequel, « toutes proportions gardées, à Bamako, mais aussi à N’Djamena, Niamey ou Ouagadougou, le départ de « Barkhane » a, pour une partie des populations, la même valeur que celui des Américains de Saïgon ou de Kaboul ». Si l’opération « Serval » s’est soldée par « un réel succès », Marianne estime que, faute de solution politique au Mali, « Barkhane » a tourné à l’opération militaire « finalement assez inefficace ». De ces deux opérations militaires extérieures, la première « a entretenu l’illusion de la grandeur » ; le résultat de la seconde « rappelle que les sommets France-Afrique, même ripolinés façon pseudo société civile, appartiennent au passé », considère Marianne.

Un canard sous influence

 Un espion au Canard Enchaîné. Révélations sur les activités de l’ombre de Jean Clémentin, ancien directeur au sein de la rédaction de l’irrévérencieux palmipède de la presse française, et qui était en fait un agent des services secrets de la Tchécoslovaquie. Sous le pseudonyme de « Pipa », Jean Clémentin, l’une des « grandes plumes » de l’hebdomadaire satirique, a longtemps été « rémunéré par les services secrets tchécoslovaques », leur livrant « près de 300 notes », et publiant « sur ordre » de « fausses informations » dans les colonnes de l’hebdomadaire satirique, dévoile L’Obs.

Dans un dossier de Une documenté de « preuves » qu’il qualifie de « formelles », L’Obs révèle que, de 1957 à 1969, Jean Clémentin a été « un espion stipendié des Tchécoslovaques, donc du camp soviétique ». Estimant que ce confrère a « fait honneur » à son pseudonyme - qui signifie « robinet » en tchèque - L’Obs pointe au passage que les « sommes d’argent » reçu en retour par Jean Clémentin lui ont notamment permis « d’acheter une maison à Meudon », près de Paris, ainsi qu’une voiture, une 2 CV Citroën !

Entre autres fausses informations publiées par Jean Clémentin dans Le Canard Enchaîné sous le nom de plume de « Jean Manan », un article sur l’enlèvement, le 29 octobre 1965 à Paris, de Mehdi Ben Barka, visant à accréditer la thèse selon laquelle « les services secrets américains (étaient) impliqués dans l’enlèvement » de cet opposant marocain, jamais réapparu depuis, signale L’Obs. Contacté par cet hebdomadaire, Jean Clémentin, aujourd’hui âgé de 98 ans, n’a pas souhaité répondre à ses questions.