Une fonctionnaire de police a été tuée à coups de couteau dans un commissariat de Rambouillet, en région parisienne. La justice antiterroriste s’est saisie de l’enquête. Comme le souligne le quotidien Le Parisien, c’est au cri de « Allah Akbar » qu’en début d’après-midi, hier, l’assaillant, ressortissant tunisien de 36 ans, inconnu des services de police et des renseignements territoriaux, a porté deux coups de couteau à la gorge d’une fonctionnaire de police dans le sas d’entrée d’un commissariat de Rambouillet, département des Yvelines, à l'ouest de Paris, avant d'être mortellement blessé par les tirs d’un policier. « Notre collègue a eu le bon réflexe en neutralisant immédiatement le tueur, souligne dans Le Parisien, un commandant de police du secteur. S’il en avait eu le temps, le terroriste aurait pu blesser ou tuer plusieurs personnes à l’intérieur ». Âgée de 49 ans, la fonctionnaire agressée, mère de famille, décédera des suites de ses blessures.

Pourquoi la police ? Dans Le Figaro, le sociologue Bernard Rougier dit que « l’idéologie djihadiste voit dans la police le symbole par excellence de l’autorité mécréante qu’il convient d’abattre ». Selon l’auteur de l’ouvrage Les Territoires conquis par l’islamisme, « en France, la police est l’incarnation de l’État mécréant, au service d’une laïcité décrite par les milieux islamistes comme une machine à détruire l’islam ». 

Le parquet antiterroriste s’étant saisi du dossier, la manchette du Figaro fustige « la terreur islamiste frappe encore la police ». Mais au-delà, selon ce journal, cette attaque meurtrière à l’arme blanche n’est autre que « l’énième épisode de la guerre qui est livrée à notre pays ». Car pour ce quotidien, c’est « la France [qui] est attaquée, mais ce ne sont pas quelques lois écrites à l’encre du "en même temps" qui la protégeront ». Pour Le Figaro, « les signaux de la haine ne sont pas faibles, ils sont manifestes, mais la France reste en flagrant déni de réalité ».
Emmanuel Macron aux obsèques d'Idriss Déby
Aux obsèques d’Idriss Déby, hier à Ndjamena, Emmanuel Macron a prôné la « stabilité » du Tchad, mais le président français a aussi incité le chef de la junte à ouvrir la transition. 

C’est ce que souligne en une Le Figaro. Dans ce quotidien, le chercheur Roland Marchal répond aux critiques adressées au président français en raison de son déplacement, hier, au Tchad, en estimant que « le problème n'est pas tant que Macron se rende aux obsèques (…) Le problème est d'avoir entériné un coup d'État sans réserve ».

Toutefois, Le Figaro souligne que, dans son oraison, hier, Place de la Nation, à Ndjamena, Emmanuel Macron a demandé à la junte de faire de la place à « l'ensemble des enfants » du Tchad et de promouvoir «  la stabilité, l'inclusion, le dialogue, la transition démocratique  ». Dans ce même quotidien, une source diplomatique le confesse, « Nous sommes bien conscients que le CNT est trop déséquilibré et qu'il faut l'ouvrir à toutes les composantes de la société pour éviter un effondrement ».

Mais comme l’anticipe ce journal, « l'ouverture ne sera pas simple à trouver » et Le Figaro le prédit, « les critiques de l'opposition politique, armée ou non, devraient vite s'intensifier (…) Car à N'Djamena, comme dans le reste du Tchad, les tensions accumulées depuis des années se libèrent et menacent l'équilibre très fragile du pays ». 
Le contingent tchadien de 1200 hommes basé dans la région sahélienne dite « des trois frontières », ne sera pas rapatrié au Tchad 
Le site Mondafrique, qui avait annoncé son rapatriement hier, explique comment s’est finalement opérée « la volte-face de la junte » sur cette question. Selon ce journal en ligne, ce contingent de 1200 hommes, et qui était basé à Dori, ville du Nord-Est du Burkina Faso, « avait quitté son cantonnement, voici deux jours, pour rejoindre la frontière nigérienne. De là, ces militaires avaient l’intention, avant de rentrer chez eux, de gagner la Ville de Tera au Niger, où le reste des troupes tchadiennes était rassemblé ».

« Avant de rentrer chez eux » ? Mondafrique affirme que « le Président français et ses partenaires du G5 sont intervenus auprès des nouveaux maitres de N’Djamena pour qu’ils renoncent à rapatrier leurs 1200 soldats. En échange, Emmanuel Macron a affirmé publiquement son soutien, pendant 18 mois, au fils Déby », complète ce journal en ligne.