Alors que certains pays du sud n’ont pas la moindre goutte de pluie pendant des mois, la France est submergée depuis ces derniers jours.

« Le déluge », s’exclame Nord Éclair.

« Crues d’exception : le sud-Gironde lutte », lance Sud-Ouest.

« Le Cotentin arrosé comme jamais », constate La Presse de la Manche.

« Pourquoi tant de pluie ? », s’interroge pour sa part Le Parisien.

« 19 départements sont aujourd’hui en vigilance orange, relève le journal, pour risques de crues ; le Lot-et-Garonne est passé rouge hier. "On subit depuis jeudi dernier des précipitations continues qui touchent la quasi-totalité du territoire, souligne cette experte météo interrogée par Le Parisien. Comme les sols sont saturés d’eau, ils n’ont plus la capacité d’absorber ce qui tombe du ciel. (…) Depuis le début de l’hiver, il est tombé en moyenne en France une fois et demie la quantité normale de pluie". »

Commentaire du journal : « Ces abondantes précipitations nous inquiètent tant nous percevons désormais dans chaque soubresaut climatique la preuve de notre néfaste influence sur la planète. L’homme ne subit plus (seulement) la nature, il la dérègle. Et elle se venge ! (…) Pour enrayer cette spirale, poursuit Le Parisien, il faut faire baisser nos émissions de gaz à effet de serre et freiner un urbanisme galopant. Plus facile à dire qu’à faire (…). »

L’État condamné pour son inaction dans la lutte contre le réchauffement

Et que fait l’État pour le climat ? Pas grand-chose malgré ses promesses… Hier, l’État a été condamné pour « carences fautives » dans la lutte contre le réchauffement climatique par le tribunal administratif de Paris. « La justice reconnaît pour la première fois, constate Le Monde, que l’État a commis une "faute" en se montrant incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre. C’est peu de dire que ce jugement a donné satisfaction aux associations de défense de l’environnement et à leurs avocats. »

« Deux ans après avoir recueilli plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois – une mobilisation sans précédent en France –, pour dénoncer l’"inaction climatique" de l’État, "L’affaire du siècle", regroupement de 4 associations a donc obtenu satisfaction, du moins sur le plan judiciaire. »

Une bataille mais pas la guerre…

Mais qu’est-ce que ça va changer ? « C’est un premier pas symbolique pour la justice climatique en France, répond Libération. Pour l’heure, l’État est condamné à payer 1 euro symbolique de préjudice moral pour chaque association requérante, soit 4 euros en tout. Reste à savoir si la justice enjoindra ou non celui-ci d’agir concrètement, c’est-à-dire de "prendre toute mesure utile"pour faire cesser à l’avenir l’aggravation du préjudice écologique constaté. Réponse dans un peu plus de deux mois, à l’issue du supplément d’instruction ordonné hier par le juge. »

Ce qui fait dire à La Voix du Nord : « Cela ressemble à une victoire, mais c’est en réalité un simple but marqué dans une rencontre encore longue. »

La « disparition » de Diary Sow : coup de pub littéraire ?

On revient à Libération qui s’attarde ce matin sur l’affaire Diary Sow, cette brillante étudiante sénégalaise qui avait disparu début janvier. Au départ, on craignait le pire. Puis, on avait parlé d’une fugue. Et on avait su par la suite que la jeune femme s’était mise en retrait. Finalement, Diary Sow a fait une réapparition publique lundi, par le biais des réseaux sociaux. On y voit une vidéo où elle fait la promotion de son second roman : un livre qui raconte justement l’histoire d’une disparition… Et dans cette vidéo, relève Libération, pas un mot sur sa fugue qui a tenu le Sénégal (et la France) en haleine pendant un mois. Du coup, le journal s’interroge : « Diary Sow n’aurait-elle fugué qu’à des fins promotionnelles, en vue de la sortie imminente de son second roman ? A Dakar, son premier livre aux ventes confidentielles avant la disparition de la jeune femme est partout en rupture de stock – dans les librairies du centre-ville comme à L’Harmattan, sa maison d’édition. Dans une récente interview, son éditeur affirmait par ailleurs que les ventes de ce premier livre s’étaient envolées depuis janvier. La parution du second roman est donc prévue dans les semaines à venir, pointe Libération. Son titre offre de troublantes similitudes avec le parcours de la jeune femme : les masques tombent. »