« Variants, vaccination, pass sanitaire : les inconnues du mois d’août », affiche la Une du Figaro. « Le nombre de cas double tous les cinq jours et la quatrième vague est bien là [mais] sera-t-elle moins rude que les précédentes ? », s’interroge le quotidien avant de répondre : « Tout dépendra de l’efficacité des mesures et du succès de la campagne vaccinale. »
Une campagne que le gouvernement veut encore accélérer 
« L'objectif est relevé à 50 millions de primo-vaccinés fin août », écrivent Les Échos. « Cinq millions de nouveaux rendez-vous en vue pour réduire les délais », le journal économique parle de « coup d’accélérateur ».

« Castex met le turbo », confirme Le Parisien. Les journaux reviennent évidemment ce jeudi matin sur l’exercice de communication du Premier ministre mercredi, invité du 13h de TF1. « Le petit point carotte de Jean Castex », ironise Libération. « Le Premier ministre a agité la menace d’un confinement en cas de situation épidémique dégradée, manière de pousser les Français à se faire vacciner, analyse Libé. Alors qu’à l’Assemblée, l’opposition se raidit contre l’examen au pas de charge du pass sanitaire », souligne le journal.
Un passe qui vaut « environ 300 euros »
Sur le marché noir, il y a déjà « des combines ». Libération a rencontré des jeunes « attablés dans une crêperie de banlieue parisienne ». Ils sont contre le « pass sanitaire » et « réfléchissent aux moyens de se procurer un QR code trafiqué sans se faire piquer », lit-on. Et en effet, il en coûtera « environ 300 euros », précise le gérant de l’établissement également interrogé par Libération. Dans son entourage dit-il, la majorité des gens qui ont le passe ne sont pas vaccinés, ils ont trouvé une combine « soit ils ont dans amis dans le milieu médical soit, comme nous, ils ont payé ».
Aussi rassurant que l’affaire d’espionnage Pegasus
Alors que Le Monde et le consortium international de médias poursuivent leurs révélations, le reste de la presse y revient largement encore ce matin. Libé, Le Figaro, L'Humanité, La Croix… Tous y consacrent leurs éditos et La Croix tire « deux leçons ». La première sur « le peu de méfiance » que nous inspirent nos smartphones : « Apparus il y a à peine quinze ans, écrit le quotidien catholique, ces téléphones intelligents se sont généralisés à une vitesse inouïe, sans laisser le temps aux usagers d’apprendre à s’en servir intelligemment ». Pas bête ! Et la deuxième leçon pour La Croix, est que « ce type d’espionnage n’est plus l’apanage des grandes puissances étatiques. Un logiciel comme Pegasus le met à la portée de bien d’autres acteurs ». Le journal mesure alors « le risque de manipulation auxquels de telles technologies nous exposent ».

« Avec ce logiciel israélien, enfonce Le Figaro, plus personne ne peut se croire à l’abri. Un roi, trois présidents – dont Emmanuel Macron – et dix premiers ministres ont été ciblés », rappelle le journal.
Réclamer une réponse à ce nouveau scandale
Pour Le Figaro, « c’est le moment de réagir », car « les armes silencieuses de la cyberguerre deviennent potentiellement aussi dévastatrices que la bombe atomique », estime-t-il. Ces armes peuvent « paralyser les réseaux d'électricité, d'eau, de transport, rançonner les entreprises et même les hôpitaux », ou bien encore, comme ici, « écouter les dirigeants et les généraux ». Oui, une « guerre silencieuse », c’est bien ça, nous dit L’Humanité, qui nous également à invite à « tendre l’oreille », puisque « s’il fait moins de bruit que les bombes, ce business pulvérise lui aussi des existences, laisse des corps sans vie sur un champ de bataille invisible ; il envoie les opposants, des avocats, des journalistes et des militants des droits humains en prison. » L’Humanité comme Le Figaro relaient donc l’idée d’un moratoire international sur ces nouvelles armes, soutenu par les experts. Or, un moratoire finalement, déplore Le Figaro, cela « souligne [déjà] en creux l’absence de parade » possible face à ce phénomène. Oui, nous voilà rassurés là-aussi.