À la Une de la presse française, la révolte des anti-pass sanitaire. À l’heure de son extension légale à marche forcée devant le Parlement, des rassemblements d’opposants à ce sésame vaccinal sont prévus ce samedi dans tout le pays, réveillant le spectre de la crise des « gilets jaunes » qui avait frappé la France à la fin de l'année 2018.

Plus d'une centaine de rassemblements sont prévus dans toute la France, signale Le Figaro. La semaine dernière, quelque 100 000 manifestants anti-passe sanitaire y ont été dénombrés. Ce samedi à Paris, trois cortèges différents vont se former. Manifestations également à Lyon, Marseille ou encore Lille. Comme l’explique Le Figaro, « les participants viendront d'horizons différents, de groupes de « "gilets jaunes" réactivés récemment, mais aussi des soignants qui s'opposent à la vaccination obligatoire ».
La France comparée à une dictature
Face aux critiques entendues dans les cortèges des anti-passe sanitaire qui dénoncent une « dictature » en France, le quotidien Le Parisien, ce matin, se récrie et s’interroge. Le travail législatif au pas de charge en cours pour aboutir à une loi : « Qu’y a-t-il de dictatorial dans tout cela ? La France est-elle devenue la Corée du Nord ? On a plutôt assisté à un exercice démocratique qui va d’ailleurs se poursuivre », estime ce journal.

Et comme les opposants au passe sanitaire vont manifester aujourd’hui, Le Parisien se félicite qu’ils puissent « battre le pavé et dire leur opposition au gouvernement. Le droit de manifester est aussi l’apanage d’une grande démocratie ».
La crise des « gilets jaunes » encore en mémoire
Le gouvernement tremble-t-il ? « Dans l’exécutif, admet ce quotidien, une crainte commence à s’installer » : celle du « spectre des "gilets jaunes" ». Dans une note révélée par Le Parisien, les renseignements territoriaux alertaient en début de semaine sur les risques à venir. « À l’instar de ce qui s’est passé durant la crise des "gilets jaunes", plus le conflit durera, plus le risque est grand que les plus déterminés et les radicalisés parviennent à prendre le contrôle » de ce mouvement, rapporte ce journal.

Quotidien dans lequel un ministre « expérimenté » préconise de « rester prudent », car, concomitamment, les prix des carburants atteignent des sommets. « Attention à ce que cette mobilisation ne vienne pas se conjuguer avec un mouvement de protestation contre l’augmentation du prix de l’énergie et des matériaux, dit-il au Parisien. Il faut être aux aguets pour éviter qu’il y ait une convergence des luttes et que les fils se touchent ».
La France sous le coup de la menace terroriste
Pour ne rien arranger, une alerte au risque terroriste a été signalée. De nouvelles menaces consécutives à la diffusion d’une vidéo d’al-Qaïda fustigeant la rediffusion récente de caricatures de Mahomet et ciblant la France sont prises très au sérieux par l’exécutif.

Selon une note signée mercredi par le directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur Gérald Darmanin, et dont les quotidiens Le Figaro et Le Parisien font ce matin état, les patrons de la police et de la gendarmerie ainsi que les préfets sont appelés à « prendre des mesures de vigilance propres à la menace terroriste pour les mois de juillet et d'août 2021 ».

Dévoilée par la radio Europe 1, cette note se réfère à une vidéo en arabe et sous-titrée en anglais, diffusée le 15 juillet dernier, « consacrée dans son intégralité à condamner le blasphème incarné par les caricatures de Mahomet ». Dans ce virulent message, « le président de la République et le ministre de l'Intérieur sont explicitement visés et ciblés ». Dans Le Figaro, un spécialiste du terrorisme estime que de tels messages « stimulent la menace endogène ». Début juillet, en « petit comité », un chef du renseignement cité par Le Figaro déclarait que « la menace reste très significativement élevée ».
Aux JO de Tokyo les handballeurs français triomphent de l'Argentine
L'équipe de France a battu cette nuit l’Argentine. Vrai « bras » de l’équipe de France, Nicola Karabatic en est à sa cinquième olympiade : « J’ai l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies », dit-il au Parisien. Paroles d’orfèvre quand on sait que Nicola Karabatic est revenu de blessure il y a à peine neuf mois.

Orfèvre, Karabatic ? Justement. Deux médailles d’or lui ont déjà été passées en sautoir. Ses premiers Jeux olympiques ? Ceux d’Athènes, en 2004 ! Dix-sept ans plus tard, il a encore marqué trois buts. C’était la nuit dernière, contre l’Argentine. Et c’est un de plus que son frère cadet Luka, autre pilier de l’équipe de France de handball, signale Martin Guez, orfèvre du service des sports de RFI. « Ce n’est pas écoutant les gens à l’extérieur qu’on arrive au sommet de sa discipline. C’est en se fixant soi-même ses challenges et ses propres limites », dit Nicola Karabatic au Parisien, main à la balle, main sur le cœur.