« Aux Antilles, les hôpitaux submergés par l’afflux de malades du Covid », la Une du Figaro nous alerte une fois de plus. Comme en Martinique, en Guadeloupe, « les services hospitaliers sont obligés de commencer à trier les malades, à cause d’une explosion dramatique des cas », déplore le journal. Il nous emmène dans les couloirs « pleins à craquer » du CHU de Pointe-à-Pitre. Un hôpital qui accusait déjà « des difficultés matérielles, financières, de ressources humaines », pointe Le Figaro, et dont le service de réanimation est désormais tout bonnement « saturé ». « Techniquement, affirme le chef du service, cela veut dire qu’une entrée ne peut se faire que lorsqu’il y a une sortie ». En d’autres termes, plus une seule place en réanimation.

Et c’est vrai qu’en Guadeloupe, appuie L’Humanité, « c’est un système de santé en crise depuis des années qui affronte la vague du covid ». « À l’hôpital nous manquons de tout », témoigne un aide-soignant du CHU de Pointe-à-Pitre encore. Outre la vétusté des locaux, « nous manquons de draps aux urgences, nous manquons de moniteurs pour suivre les constantes des malades, par service, nous n’avons qu’un seul thermomètres pour prendre la température ! […] Quand vous n’avez même plus suffisamment de gobelets pour faire boire les patients et que les soignants sont obligés d’acheter des couverts sur leur deniers personnels, vous prenez la mesure du désastre », déplore encore cet aide-soignant. Et ce « drame sanitaire qui se joue de l’autre côté de l’Atlantique, comme l’appelle L’Humanité, frappe d’autant plus violemment qu’il s’abat dans des territoires largement délaissés ».
Un drame, humanitaire en Afghanistan
« À Kaboul, une poudrière humanitaire », c’est en ces termes que Libération nous décrit ce matin la situation dans la capitale de l'Afghanistan : « des milliers de déplacés affluent, des camps de fortune se multiplient dans des conditions sanitaires déplorables ». Le journal relaie l’alerte des ONG parlant d’une « situation chaotique », de civils pris en étau entre l’armée afghane « en détresse » d’un côté, et les talibans de l’autre. Des talibans qui continuent leur progression. Le Figaro le note lui aussi : « En une semaine, la rébellion a pris onze capitales régionales », elle s’est encore emparée hier de Hérat, la troisième ville du pays dans l’Ouest, « quelques heures après la prise de Ghazni, à 150 kilomètres seulement au sud-ouest de Kaboul ». Or, « face à la dégradation de la situation militaire », note encore Le Figaro, le régime a proposé aux talibans « de partager le pouvoir en échange d’un arrêt de la violence ». Une proposition qui sonne clairement comme « un aveu d’impuissance » pour le journal.
Les jihadistes françaises de Syrie
De son côté, Le Monde nous emmène en Syrie, à la rencontre des jihadistes françaises. Reportage au Kurdistan syrien, dans le Nord-Est, dans le camp de Roj-2, « où les forces kurdes détiennent les femmes qui étaient engagées auprès de l’organisation État islamique ». Dans ce camp, « une prison à ciel ouvert, cernée de clôtures grillagées et de miradors », nous dit Le Monde, il y a pas moins de 800 familles étrangères, dont « près de 90 femmes et 200 enfants de nationalité française ». Des femmes qui sont encore aujourd’hui divisées sur leur engagement auprès de Daech : certaines le regrettent, mais d’autres « restent fidèles au califat ». Samia, l’une de ces françaises, l’affirme par exemple : « 90% des femmes ici sont extrémistes… » Alors naturellement, la question d’un éventuel rapatriement divise elle aussi.

Dans l’enfer des camps, « aux confins de ce nord-est syrien », Le Monde nous fait également découvrir celui d’Al-Hol. Là-bas « s’entassent plus de 40 000 réfugiés irakiens, et quelque 20 000 déplacés syriens ». Là-bas, c’est l’insécurité qui règne. La criminalité même : « Depuis 2020, les ONG alertent sur la multiplication des actes criminels », rapporte le journal, dont 117 meurtres. Des réfugiés vivant dans l’espoir d’une vie meilleure. « Or, tout dépendra des gouvernements étrangers, Européens comme irakiens, estime Mohamed Bachir, chargé des relations extérieures du camp. S’ils campent sur leur refus de rapatrier, alors la situation perdurera longtemps et ne fera que s’empirer ».