« Charlie Watts ne bat plus », s’exclame Libération en première page, avec cette photo, prise en 1964, du batteur des Stones, tirant la langue au photographe.

« Il était à la fois une icône et un inconnu, relève Libération. Le fidèle, le muet, l’élégant Charlie Watts, indéfectible soutien rythmique et humain des Rolling Stones, dans le fond de la scène et des images depuis le premier jour – 1962 – n’est plus. Étrange événement que sa mort subite à 80 ans, d’ores et déjà traumatique, pour une histoire commune et ancienne, mais toujours pas révolue, qui n’en finit plus de déteindre sur notre présent éternellement nostalgique de ce qu’elle lui a laissé, celle du rock, et qui produit comme un bruit sourd : celui du son inimitable qu’il faisait tonner depuis les fûts comme de son attitude si étrangement débonnaire en toutes circonstances, au moment où ils s’échappent, et qui va à n’en pas douter provoquer un émoi international, et intergénérationnel. »
Impassible, impeccable, implacable…
« Depuis de très nombreuses années, relève Le Figaro, il était, immanquablement, le plus acclamé de tous lors de la présentation des musiciens par Mick Jagger, à la fin des concerts du groupe. Impassible, la mise impeccable, la frappe implacable, Charlie Watts était le plus élégant de ces vrais faux mauvais garçons des faubourgs de Londres. (…) L’annonce de sa mort laisse planer le doute sur l'avenir du groupe, qui doit fêter ses soixante ans d’existence l’an prochain, relève encore Le Figaro. La force de Charlie Watts dans les Stones, c’est justement qu’il n’a jamais été un simple batteur de rock. Sa fluidité, sa discrétion et sa précision en ont fait l’allié de musiciens qui avaient trouvé en lui un élément stabilisateur. (…) Il résumait joliment sa contribution au groupe ainsi : 'Mes années Stones se résument à six années passées à jouer de la musique et trente autres à attendre'. Que vont-ils faire sans lui ? »
Covid : les médicaments arrivent !
À la Une également, le Covid : après les vaccins, les traitements…

« Covid : les médicaments arrivent ! », lance Le Parisien en première page. « Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, l’avait prédit auprès du Parisien : il y aura des médicaments contre le Covid-19 à l’automne. Ils sont même déjà là, pointe le journal. Début août, les autorités sanitaires françaises ont donné leur feu vert à l’utilisation d’un traitement préventif pour les personnes immunodéprimées. Bientôt, ces médicaments ne devraient plus être réservés à une seule partie de la population. Depuis des mois, dans les laboratoires, les scientifiques planchent sur des molécules prometteuses. Plusieurs autorisations de mise sur le marché sont attendues pour la fin d’année. »

Et « avec cette arrivée programmée des premiers médicaments, c’est un autre argument des antivax qui est mis à mal, pointe Le Parisien. Ils soutenaient jusque-là que les gouvernements et les laboratoires poussaient inconsidérément les vaccins par incompétence ou cupidité alors que des traitements existaient comme l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine. Les futurs médicament anti-Covid seront des armes complémentaires contre la pandémie. Ils se révéleront très utiles pour les malades à haut-risque et pour ceux qui n’auront pas été vaccinés car ils réduiront significativement le risque d’hospitalisation ou de décès. Il sera difficile de les refuser… »
Le drame des Afghanes
Et puis « pour les Afghanes, la peur de l’oppression » : c’est le grand titre de La Croix. « Le drame des Afghanes est de se trouver à l’exacte jonction entre une société musulmane, traditionnelle et coutumière, régie par des règles issues à la fois d’une interprétation rigoriste de l’islam et du strict code tribal pachtoune, et des tentatives de modernisation portées ou imposées par l’élite politique du pays depuis la fin du XIXe siècle. Que ces élites soient musulmanes, 'occidentalisées' ou communistes. Toutes se sont heurtées à la résistance de mouvements religieux qui y ont vu l’influence d’idées étrangères à la culture afghane et musulmane. L’urgence, conclut La Croix, est, aujourd’hui, d’accueillir celles qui sont parmi les plus menacées. Demain, il faudra reprendre encore et toujours le travail d’éducation, de formation et de conviction. Sans oublier d’y inclure les hommes. »