À la Une de la presse française, le clairon de l’ignorance que les dirigeants chiraquiens de 2004 ont embouché lors du procès du bombardement de Bouaké. 

« Le rôle de la France » en Côte d’Ivoire a été mis « en question » devant la justice, souligne Le Figaro, ramassant ainsi d’un titre ce que ce journal appelle ce matin « l’atonie française » qui s’est manifestée à Paris lors du bombardement de Bouaké, lequel, rappelons-le, coûta la vie à neuf soldats français et un civil américain, et blessa trente-huit autres militaires français, le 6 novembre 2004, au lycée Descartes de Bouaké, Côte d’Ivoire.

L’atonie ? Étant rappelé qu’en bon français, ce mot désigne un manque d’énergie ou de vitalité, Le Figaro sous-titre à l’attention de ses lecteurs quelques allusions formulées à la barre de la Cour d’assises spéciale par plusieurs dirigeants français de l’époque qui s’y sont succédé lors de ce procès.

Ainsi, lorsque Michelle Alliot-Marie, ministre de la Défense au moment des faits, y a déclaré que « d’autres auraient pu réagir », Le Figaro y a entendu « une allusion à peine voilée à Michel Barnier et aux Affaires étrangères », dont ce dernier était alors le ministre.

Lorsque le même Michel Barnier y a affirmé que le président Chirac lui avait dit que la Côte d’Ivoire, « c’est une question qui concerne les militaires », Le Figaro y a vu « une façon discrète de désigner cette fois l’Elysée comme centre de décision ».

Un « doigt pointé » que le général Georgelin « n’a guère goûté », remarque Le Figaro, l’alors chef d’état-major particulier du président de la République s’étend « étrangement » défendu en affirmant qu’à l’Élysée, « on n’était pas au courant », note encore ce quotidien.

D’une métaphore musicale, ce quotidien écrit avoir alors entendu sonner « la trompette de l’ignorance » ! Laquelle, selon Le Figaro, a aussi été embouchée par Dominique de Villepin, lorsque ce dernier, ministre de l’Intérieur en novembre 2004, a « prétendu » à la barre qu’il n’était « « ni présent, ni associé, ni informé des affaires ivoiriennes », lui qui, pourtant était « parfait connaisseur des méandres ivoiriens », souligne Le Figaro.

Alors trompette ? Clairon ? Dissonance, en tout cas…
Casse-tête politique pour les dirigeants de gauche
C’est à l’invitation de l’écologiste Yannick Jadot que les différents représentants des mouvements de gauche vont se retrouver ce samedi matin dans un hôtel parisien, pour tenter de se retrouver unis derrière un seul candidat lors de l’élection présidentielle de l’an prochain en France

« La gauche, une table ronde et puis c’est tout ? », se demande Le Parisien, « cette tentative risque bien de faire long feu », anticipe ce quotidien. Rappelant qu’un récente sondage Elabe pour BFMTV plaçait la gauche à un total d’environ 25 % des intentions de vote, ce quotidien souligne qu’il s’agit-là du score « le plus bas de la gauche sous la Ve République ».

« Faut-il s’attendre à une fumée blanche à l’issue de cette réunion avec l’annonce d’une candidature commune ?  », se demande Le Figaro, en référence à la fumée blanche qui jaillit de la cheminée de la Chapelle Sixtine, au Vatican, quand est enfin choisi un nouveau pape. Sondage Odoxa à l’appui, Le Figaro note que « 81% des électeurs souhaitent l’union pour la présidentielle de 2022 » à gauche. Mais ce quotidien proche de la droite souligne qu’à quelques heures de la réunion d’aujourd’hui, l’enthousiasme n’était « pas débordant ».

Proche de la gauche, le quotidien Libération, lui, avait, dès hier, consacré un dossier à cette rencontre, en admettant que « les arrière-pensées de chacun rendent pour l’heure le projet (de candidature commune) incertain ».
Funérailles du prince Philip
Funérailles en famille aujourd’hui, au château de Windsor, où sera porté en terre le prince Philip, époux de la reine d’Angleterre. Sans Megan Markle, et avec protocole royal au cordeau. 

La reine a décidé que le prince Harry et le prince William, tous deux ducs et fils de Charles et de Diana, « ne seront pas côte à côte dans le cortège funéraire, remarqueLe Figaro (…) Entre les deux frères (…) viendra s’interposer (un) cousin ». Pour quelles raisons ? No comment à Buckingham, mais ce journal explique que la récente interview « explosive » de Meghan Markle, l’épouse du prince Harry, « a envenimé la relation fraternelle ». Après avoir passé en revue les autres dispositions protocolaires prises pour la cérémonie, Le Figaro, coronavirus oblige, explique le caractère « modeste » de ces funérailles par « la taille très restreinte de l’assistance autorisée dans la chapelle Saint-George du château de Windsor ».

De son côté, Le Parisien pointe plus particulièrement « le retour de Harry » sur son sol natal, et l’absence de son épouse, « enceinte » et restée aux États-Unis « sur les conseils de son médecin ». Ce qui n’empêchera pas la famille royale britannique de tenter d’offrir « un front uni, du moins sur le plan vestimentaire ». Pas étonnant, puisque, nous dit-on, leur tailleur est riche…