L’Otan qui se mobilise, Emmanuel Macron qui déjeune ce vendredi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la chancelière allemande Angela Merkel qui doit les rejoindre ensuite par visioconférence, le tout après les mises en garde adressées à Moscou par le président américain Joe Biden… « la détente n’est pas pour demain », soupire le quotidien économique Les Echos.

Il faut dire que, depuis plusieurs semaines, la Russie masse des milliers de soldats et de l’armement lourd à l’est du Donbass, « théâtralisant le plus imposant déploiement militaire depuis l’invasion de l’Ukraine et l’annexion de la Crimée en 2014 », énonce Le Figaro. Dépeignant Vladimir Poutine en « joueur de poker sûr de sa main », ce quotidien remarque que ces « bruits de bottes » permettent opportunément au chef du Kremlin de « tester la nouvelle Administration Biden », et assure que « nul n’a rien à gagner à s’enfermer dans une telle impasse, pas même l’Ukraine ». 

À l'approche de plusieurs rendez-vous internationaux importants sur ces questions, c’est dans un peu plus d’une heure et demie maintenant que Xi Jinping, Angela Merkel et Emmanuel Macron se retrouveront en visioconférence pour échanger sur les enjeux de climat et de santé :

Premier de ces rendez-vous, le sommet virtuel sur le climat prévu les 22 et 23 avril à l'initiative du président américain Joe Biden. Suivront la COP15 biodiversité, qui se tiendra en octobre en Chine, puis la COP26 climat, prévue en novembre à Glasgow.

Le climat, justement. Sans précédent depuis 1991, c’est un fléau anachronique qui s’est abattu depuis quelques temps sur la France. Une vague de froid qui menace futures récoltes et autres vendanges à venir. Peu assurés, les agriculteurs sont « en état de choc », prévient « en Une » Le Parisien, en déplorant « les catastrophes climatiques (qui) s’enchaînent et affaiblissent toujours plus des exploitations déjà en crise ».

Hier, un film bien connu des Français assurait que Le bonheur (était) dans le pré ; à présent, « le gel est dans le pré », formule ce quotidien, cet épisode de froid vient de « détruire les cultures dans une grande partie » de la France. Le Premier ministre Jean Castex devant, demain, annoncer des mesures de soutien aux agriculteurs, Le Parisien en appelle à un « plan de redressement structurel » et prévient que « la survie de l’agriculture française (…) est en jeu » !

Du nouveau dans l’affaire des tentatives d’assassinat non résolues du général congolais Ferdinand Mbaou en France. Un des membres d’une cellule de présumés tueurs à gages démantelée en région parisienne, a fait des révélations qui pourraient permettre de faire le lien avec les agressions armées contre cet opposant au président congolais Denis Sassou N’Guesso 

Selon Le Parisien toujours, au début de ce mois, un spécialiste de la sécurité rapprochée qui se prénomme Sébastien et dont l’initiale du patronyme est la lettre « L », a commencé à passer à table, comme disent les policier lorsqu’un suspect se met à avouer.

Attention, affaire tentaculaire. Âgé de 31 ans, Sébastien L., donc, est présenté par Le Parisien comme un « bras armé de l’officine barbouzarde démantelée l’an dernier mêlant policiers des services de renseignements, agents de la DGSE et professionnels de la sécurité privée liés par la franc-maçonnerie ». Selon ce journal, non seulement ce suspect a avoué avoir « participé à la surveillance d’un Africain qui était situé dans le nord de Paris (…) très certainement début 2015 », mais il a aussi dévoilé l’identité de cette cible : « le général Mbaou », ancien patron de la sécurité présidentielle au temps de Pascal Lissouba, le prédécesseur de Denis Sassou Nguesso.

Le général Ferdinand Mbaou, c’est bien cet opposant au président congolais Denis Sassou Nguesso réfugié en France et qui a déjà fait l’objet de deux tentatives d’assassinat non résolues 

Exactement. Deux tentatives, dont l’une, « particulièrement intrigante, mêle déjà un ex-agent de la DGSE mystérieusement exécuté sur un parking en 2019 », pointe Le Parisien.

Etant en effet rappelé qu’en 2018, la justice française a reproché à l’ancien agent de la DGSE, Daniel Forestier et l’un de ses proches, Bruno Susini, d’avoir projeté l’assassinat de Ferdinand Mbaou, étant aussi rappelé que par la suite, Daniel Forestier sera froidement liquidé sur un parking en Haute-Savoie, sud-est de la France, Le Parisien rapporte des extraits d’audition par les enquêteurs.

Lorsque ces derniers ont demandé si les surveillances de Sébastien L. avaient ou non un lien avec la tentative d’assassinat de novembre 2015 ( contre l’opposant congolais ) ? « J’imagine oui », avance l’exécutant. « Vous aviez le nom de Mbaou lorsque cette mission vous a été confiée ? », questionnent les magistrats. « Non, juste la ville. Et c’est comme ça que j’ai fait le rapprochement, également quand j’ai vu la photo de profil de ce général, j’ai tout de suite reconnu la personne ».

Une source proche de l’enquête indique à ce journal qu’il y a « effectivement un possible rapprochement entre les affaires, mais on est encore loin d’une vérité judiciaire ».