« Macron paie le prix de la crise », lance Le Journal du Dimanche. « Le doute s’installe », constate cet hebdomadaire. Selon un sondage Ifop pour cet hebdomadaire, « seuls 34 % estiment le gouvernement capable de lutter contre le coronavirus », soit 4 points de moins en deux semaines. « Jamais la confiance à l’égard de la gestion sanitaire n’a été aussi faible », souligne le directeur général adjoint de l’Ifop Frédéric Dabi. 

Et tandis qu’un tiers des Français sont à présent confinés, essentiellement en Ile-de-France ou dans la région des Hauts-de-France, pour ne rien arranger, dans un entretien au Journal du dimanche, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, prévient qu’hormis la façade atlantique et peut-être la Corse qui ont toujours mieux résisté, « on peut redouter que les autres régions [de France] basculent bientôt dans une situation très difficile avec la poussée du variant anglais ».
Polémique sur le « pari » ou non du président
Le doute, mais aussi la polémique sur la décision de reconfiner prise cette semaine après le refus de le faire d’Emmanuel Macron, en janvier dernier. Polémique sur le « pari » ou non du président. Étant rappelé qu’alors, un reconfinement était largement anticipé et même évoqué publiquement par le porte-parole du gouvernement, ce même Gabriel Attal le martèle ce matin dans le Journal du Dimanche. En janvier, « il n'y a pas eu de pari » sur la santé des Français.

Pour L’Express, il ne fait en revanche aucun doute qu’en tentant d’éviter un reconfinement, « le pouvoir a perdu son pari ». Mais si, selon cet hebdomadaire, l’heure n’est pas à la polémique, pas encore, « quand ce nouveau pic épidémique sera passé, il faudra faire le compte du nombre de personnes qui auront perdu la vie au nom de ce pari si risqué, prévient-il. Sacrifiées pour un bénéfice incertain, puisqu'il faudra de toutes façons à un moment ou à un autre freiner l'épidémie, au risque sinon d'assister à une catastrophe sanitaire inimaginable dans un pays comme la France », tonne L’Express.
Le « front républicain » se fissure
Autre souci pour Emmanuel Macron, à treize mois de l’élection présidentielle, le « front républicain » pour faire barrage au Rassemblement national de Marine Le Pen se fissure de plus en plus.

« Un front républicain, oui… mais pas derrière n’importe qui ! », lance Marianne, sondage Ifop à l’appui. Comme le révèle cet hebdomadaire, si 53 % des Français choisiraient aujourd’hui Macron contre Le Pen, cette enquête montre « le terrain peu à peu cédé » à la présidente du RN. Au regard des âges et des catégories socio-professionnelles, Marianne souligne aussi que « plus on est d’une catégorie aisée, moins on choisit Marine Le Pen ». Et vice versa.

D’autant que ce journal souligne une nouvelle donnée révélée par l’Ifop : « Le motif de près de la moitié (49 %) de ceux qui affirment vouloir voter Marine Le Pen au second tour est d’empêcher "avant tout" l’actuel président d’être réélu. »

Le « front républicain » ? Il a aussi été mis à mal par les prises de position du leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, dont les électeurs « sont désormais 47 % à vouloir s’abstenir ou voter blanc » en cas de duel Macron-Le Pen. « Presque la moitié, alors qu’ils n’étaient qu’un tiers à avoir boudé les urnes en 2017 », relève Marianne. 
Élection présidentielle aujourd’hui au Congo
Denis Sassou N’Guesso en lice pour la quatrième fois ! Le président sortant « veut rempiler », lui qui a « passé près de la moitié de sa vie à la tête du pays, qu'il tient d'une main de fer », énonce Le JDD. Selon cet hebdomadaire, « seule l'abstention dira le degré de lassitude des Congolais ».
Macky Sall saura-t-il résister à la tentation du troisième mandat ?
Justement, au Sénégal, le président Macky Sall saura-t-il résister à la tentation du… troisième mandat ? La question est posée par Le Point. « L’embrasement du Sénégal est un avertissement », prévient ce magazine, en pointant notamment « le flou entretenu par le président sur la possibilité d’un troisième mandat en 2024 – alors qu’un référendum tenu en 2016 en a limité le nombre à deux ». Selon Le Point, c’est « l’une des raisons qui ont contribué aux troubles ». 

Voilà pourquoi « il est crucial de prendre enfin la jeunesse africaine au sérieux. L’avertissement venu des rues de Dakar doit être entendu », enjoint Le Point. À bons entendeurs.