La force militaire française dans le Sahel pourrait bien mettre cap au nord
Étant rappelé que le « top départ » de l’opération militaire Serval, qui a précédé Barkhane dans le Sahel, a été lancé le 11 janvier 2013, que le sommet de lundi et mardi prochains à Ndjamena pourrait être le cadre d’annonces sur l’évolution de Barkhane -une réduction de ses effectifs est souvent évoquée- le quotidien L’Opinion estime que cette « hypothèse » n’est pas « l’essentiel ».

Selon L’Opinion, l’essentiel serait plutôt « l’effort militaire ». Lequel « pourrait se porter davantage vers le Nord alors qu’il se concentrait, au moins depuis un an, dans le secteur des trois frontières, au sud de Gao ». Après l’État islamique du grand Sahara, la branche locale de Daech, « l’objectif de l’armée française est de "neutraliser" (en clair, de tuer sauf s’ils se rendent) les grands chefs de l’autre organisation, le RVIM, qui a prêté allégeance à al-Qaïda. C’est aujourd’hui "la menace principale" », dit l’Élysée à ce quotidien.

Quant au coût de Barkhane, que ce journal estime à « un milliard (d’euros) par an », pour un coût humain de « plus de 50 militaires français » tués au combat, L’Opinion souligne que Paris « espère toujours » que les Européens prendront une part du « fardeau » !
Les révélations de ce même journal sur les « colonnes jihadistes » supposées fondre sur Bamako en 2013 les inciteront-elles à le faire ? Toujours est-il que la menace desdites « colonnes » servie aux Français pour justifier l’intervention militaire française Serval il y a huit ans n’aurait été qu’une « légende »
Et c’est encore L’Opinion qui le clame en effet en Une. Ce journal y évoque un « storytelling », autrement dit « une histoire que l’on raconte pour convaincre le public, quitte parfois à prendre quelques libertés avec les faits ».

S’appuyant sur des conversations avec le général Christophe Gomart, alors à la tête du commandement des opérations spéciales, avec son prédécesseur à ce poste, le général Emmanuel Beth, mais aussi avec le chef d’état-major des armées de l’époque, l’amiral Edouard Guillaud, L’Opinion affirme que « le récit des "colonnes" s’avère être un "habillage" de la réalité, selon le mot d’un officier général, à destination notamment de l’opinion publique française. Il va permettre le déclenchement de l’opération Serval et la reconquête au pas de charge de tout le nord du Mali par l’armée française.  »

Selon ce quotidien, le « storytelling » en question est « né dans l’entourage du ministre de la Défense (de l’époque) Jean-Yves Le Drian, avec son directeur de cabinet, le tout-puissant Cédric Lewandowski, et Sacha Mandel, un communicant hors pair. Il est validé par le président (d’alors) François Hollande », affirme L’Opinion. Comme auraient pu dire les Romains : « Si tu veux la guerre, prépare… l’opinion. »
Le débat télévisé hier soir entre la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen et le ministre de l’Intérieur et des Cultes Gérald Darmanin… Un duel presque à fronts renversés
C’est ce que pointe Le Parisien. Ce journal trouve que Marine Le Pen y a joué « la modération ». Et cela « quitte à se faire accuser (par Gérald Darmanin) de ne pas être assez dure », remarque ce quotidien.
L’abandon enfin du projet de quatrième terminal de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, près de Paris. Le voyage en avion a du plomb dans l’aile
C’est la ministre de la Transition écologique qui a annoncé l’abandon du terminal 4 hier au journal Le Monde. Projet « obsolète », qui « ne correspond plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d’un secteur en pleine mutation », a dit Barbara Pompili au Monde.

C’est « la fin d’une époque », soupire en Une Le Parisien. Mais à l’inverse, « le train va connaître un nouvel âge d’or », prédit ce quotidien. Autrement dit, à quelque chose, malheur est bon…