« Un vaccin ou au coin », titre Libération. « Les élèves non vaccinés ne seront plus acceptés au collège et lycée si un cas de Covid est diagnostiqué dans leur classe », peut-on lire.  Annonce « surprise » du Ministre de l’Éducation nationale « visant à doper la vaccination des 12-17 ans qui n’en est qu’à ses débuts », explique le journal. Analyse partagée par Les Échos pour qui le nouveau protocole sanitaire « incite fortement à la vaccination ». Quand Le Monde observe justement de son côté que la vaccination des ados est « l’enjeu de la rentrée ». Alors que « le taux d’incidence bondit chez les jeunes, leur protection est la clé du contrôle de la quatrième vague », écrit le journal
Un protocole déjà sous le feu des critiques
Quoiqu’il en soit, à peine dévoilé, ce protocole pour les établissements scolaires était déjà critiqué. C’est Le Figaro qui nous en parle : « Le plan de rentrée de Blanquer [est] critiqué ». Ce plan prévoit quatre scénarios (vert, jaune, orange et rouge) avec une adaptation proportionnelle des mesures à l’évolution de l’épidémie, rapporte le journal. Or, « quand passe-t-on d’un scénario à l’autre et qui prend cette décision ? », se demande par exemple le président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc).

La mise à l’écart des élèves non vaccinés est elle-aussi critiquée, notamment par la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE). « Organiser une école à deux vitesses ne semble pas la meilleure façon de répondre aux conditions cognitives, psychiques et physiques dont souffrent les élèves depuis deux ans », affirme son porte-parole. Dans Libération, un sociologue dénonce ainsi « une inégalité supplémentaire basée sur le choix des parents ». Des parents qui se disent d’ailleurs « pris de court » et « dans le flou », Le Monde en a rencontré certains. « Convaincus, réfractaires ou hésitants », tous sont désormais face à la question de la vaccination, explique le journal. 
Un choix des mots dérangeant
Outre le protocole sanitaire, le choix des mots de Jean-Michel Blanquer lors de sa présentation dérange. « Le ministre de l’éducation a annoncé sur France Info qu’en cas de Covid au sein d’une classe de secondaire, les élèves non vaccinés seront évincés et devront suivre l’enseignement à distance », observe l’édito de La Croix. « Évincés, c’est-à-dire exclus », souligne le quotidien, pour qui « au-delà de la tournure maladroite, cette mesure pose des questions de fond ».

« L’école n’est pas un loisir, lit-on. On ne s’y rend pas comme on va au théâtre, au cinéma, au restaurant. Elle est obligatoire ». Et « en subordonnant la scolarité à la vaccination, poursuit La Croix, Jean-Michel Blanquer donne des arguments à ceux qui considèrent que l’incitation n’est qu’une obligation déguisée ». C’est sûr, confirme Libération, « entendre dès potron-minet que les élèves non vaccinés seront évincés […] n’était pas la meilleure façon de commencer la journée ». Libé le déplore : c’est « un brin brutal comme vocabulaire, non, quand on parle d’enfants et d’ados ? »
Rire bientôt des politiques ?
Mais qu’on se rassure, on pourra peut-être bientôt rire de tout ça, avec une émission télé ressortie du placard. Cela évoquera des souvenirs chez certains mais on parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. « Les moins de 30 ans » même, nous dit Le Parisien, qui révèle ce matin le retour possible du Bêbête Show, programme ayant fait « les beaux jours de TF1 » entre 1982 et 1995.

Cette émission satirique montrait les personnalités en marionnette d’animaux, à l’image du « Muppet Show ». François Mitterrand était par exemple à l’époque représentée par une grenouille, se souvient Le Parisien, elle s’appelait « Kermitterand ». Alors le journal se demande « en quelle marionnette seraient [aujourd’hui] représentés Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen ? » Pas certain que l’on ait la réponse cela dit. C’est en fait Benjamin Morgaine, un ancien auteur des Guignols de L’info - autre émission satirique culte de Canal+, aujourd’hui disparue - qui est à l’origine du projet. Il souhaite le lancer avant la présidentielle de l’an prochain mais il est encore à la recherche d’un diffuseur, explique Le Parisien. Pourvu qu’il le trouve !