Le gouvernement aurait dû, le gouvernement aurait pu... Décisions parfois contradictoires, pas assez de masques, pas assez de kits de dépistage, pas assez de respirateurs, pas assez de lits dans les hôpitaux, pas assez de places en réanimation.

Ce week-end, le gouvernement a tenté de « rattraper le temps perdu », comme le souligne Le Figaro. « Edouard Philippe, le Premier ministre, a tenté de faire oublier les flottements de l'exécutif en jouant la transparence pendant plus d’une heure et demie à la télévision. L’exercice, plutôt réussi dans la forme et le fond, était nécessaire. Il n’empêche, pointe le journal : hésitations et contradictions ont été légion depuis le début de la crise sanitaire. Le jour où l’on rembobinera le film des événements, on remarquera que beaucoup d’erreurs et d’approximations auraient pu être évitées. (…) Le président et le gouvernement mettent à présent les bouchées doubles. Face au péril, ils appellent à l’unité nationale. On ne peut que leur donner raison, relève Le Figaro. Mais celle-ci ne peut tenir que s’ils parlent clair et ne louvoient plus dans leurs choix. »

Le ratage du dépistage

Exemple d'un louvoiement fatal : les tests... Exemple développé par Libération. « Tandis que d’autres pays - et notamment la Corée du Sud - testaient massivement leur population pour dépister les malades et les isoler, la France choisissait une autre voie, constateLibération, celle du soin des cas graves et du confinement général pour les autres. Cette stratégie avait une origine triviale : les capacités de dépistage étaient largement insuffisantes, faute de tests et de centre ad hoc pour les réaliser. Plutôt que de reconnaître la pénurie, on a donc théorisé l’inutilité de la méthode, déplore Libération. Avec une certaine condescendance en prime : on n’était pas loin de voir le dépistage massif, allié à la recherche numérique des personnes qui avaient côtoyé des malades, comme une modalité du despotisme asiatique. Nous Européens, par définition, saurions mieux faire… Funeste persistance de l’occidentalo-centrisme, s'exclame Libé : la Corée du Sud a enrayé la pandémie alors qu’elle fait rage en Europe. Aujourd’hui, il est trop tard : l’appareil sanitaire français est tout entier mobilisé pour soigner les cas graves. La pandémie est trop massive pour reprendre la stratégie de dépistage avec succès. »

Et finalement, pointe encore Libération, selon le gouvernement, « c’est dans la phase de sortie de crise, que l’usage général des tests montrera son efficacité. »

Le gouvernement qui a annnoncé, rappelle Le Figaro, que « de 5.000 tests par jour la semaine dernière, la capacité passera à 30.000 tests par jour dans une semaine et 50.000 d’ici à fin avril, notamment grâce à l’implantation de nouvelles plateformes. » De plus, « une commande de 5 millions de tests rapides (pratiqués en 30 minutes au lit du malade ou dans la rue) a été passée. »

Entraides régionales et locales

Parallèment, la solidarité s'organise. « Solidarité utile entre régions », pointe Sud-Ouest. « Des patients en détresse respiratoire ont été transférés depuis le Grand Est vers Bordeaux et la plupart des hôpitaux de Nouvelle-Aquitaine. (…) La progression de l’épidémie, même inéluctable, permet aux régions, provisoirement les moins touchées, d’offrir aux plus infectées le coup de pouce bienvenu, voire décisif, en attendant que le pays atteigne son objectif de 14.000 lits en réanimation. »

Solidarité aussi à l'échelon local, avec de multiples initiatives, rencensées par la presse régionale. Exemples, vu dans Le Midi Libre, ces écoliers qui envoient des dessins et des petits messages aux personnages âgés confinées dans les EHPAD, ou encore ces producteurs d'Armagnac qui ont offert 60 litres d'alcool à des pharmaciens pour fabriquer du gel hydroalcoolique.

Ceux qui sont guéris...

Enfin, La Croix nous propose des « histoires de guérison » : car, heureusement, l'immense majorité des malades s'en sortent. Parmi ces patients guéris, il y a Georges, 86 ans, hospitalisé au départ pour une bronchite dans le département de l'Oise. En fait, Georges est l'une des premières personnes infectées par le coronavirus. Quinze jours plus tard, il sort guéri de l'hôpital : « Je suis assailli par les médias, mais vouloir faire de moi un miraculé, c’est absurde ! », s’emporte Georges, qui s’en tient à une forme de sagesse. « Il faut se préparer à attraper la maladie mais continuer de croire que la norme, c’est de guérir ! »