C’est le grand titre de Sud-Ouest en ce lundi de rentrée scolaire pour les écoles maternelles et primaires, qui accueillent donc à nouveau leurs élèves aujourd’hui. « Mais, souligne Sud-Ouest, avec des précautions renforcées : les tests salivaires devraient s’y multiplier. Le secondaire, lui, reste en distanciel, en tâchant de mieux anticiper les dysfonctionnements. »

Attention, prévient Libération, « le danger sanitaire pour les enseignants et leurs élèves reste exactement le même qu’il y a trois semaines, car rien n’a été fait pendant cet interlude pour mettre en place des protocoles réalisables, sécurisés et budgétés. Ainsi, alors que la courbe du nombre de nouvelles contaminations quotidiennes est encore à un niveau très haut, l’immense majorité (87%) des personnels de l’Education nationale ne sont toujours pas prioritaires pour la vaccination. Et ce même chez les éducateurs des plus petits, qui font face à des enfants sans masques. »

En fait, déplore encore Libération, « seule protection contre le virus pour les profs ce lundi : les affirmations infondées du ministre de l’Éducation, qui continue de minimiser le rôle de l’école dans la dynamique épidémique. Quant au protocole permettant de remplacer au pied levé un prof cas contact, il ne pourra se mettre en place car le recrutement a lamentablement échoué : il semblerait que peu de Français veuillent devenir enseignants. On se demande bien pourquoi. »

Le Parisien renchérit : « au regard de la courbe épidémique, la réouverture des écoles ne va pas de soi. Le virus court toujours. Élèves et profs contribuent autant à sa diffusion que le reste de la société. (…) Mais l’exécutif tient bon. (…) Cette décision répond à des considérations pédagogiques, psychologiques et économiques. La question à partir de ce matin est de savoir, pointe Le Parisien, comment réussir, en limitant au maximum les fermetures de classes, la liste des professeurs absents, rarement remplacés, et la panique des parents. »
L’attentat de Rambouillet relance le débat sécuritaire
À la Une également, « un hommage sera rendu ce lundi à Rambouillet à Stéphanie, cette fonctionnaire de police assassinée vendredi dans les locaux du commissariat de la ville. La famille endeuillée recevra là un témoignage de la forte émotion provoquée par ce crime, dont l’onde de choc se répercute bien au-delà de la commune, relève La Croix. L’assassin visait la police comme institution et c’est un agent de l’État sans défense qui en a payé le prix. (…) Face à ce péril, la tâche des autorités est difficile, pointe encore le quotidien catholique. Elle relève d’une action de long terme impliquant le renseignement, les forces de sécurité, la justice. Le ministre de l’Intérieur présentera un projet de loi sur ce sujet mercredi. Un juste équilibre devra être recherché entre des dispositions permettant de mieux prévenir les attaques et le respect des libertés individuelles, fondamental dans une démocratie. »

Pour Le Figaro, cet « attentat de Rambouillet relance le débat sur l’immigration. » Pour le quotidien de droite, c’est clair : « c’est une vérité sommaire, brutale, révoltante : si le meurtrier (entré illégalement en France en 2009) avait été expulsé du territoire national, Stéphanie aurait passé le week-end avec ses enfants. Le reste - larmes officielles, coups de menton, projet de loi - n’est que du mauvais théâtre. (…) Attaque au hachoir devant les locaux de Charlie, décapitation de Samuel Paty, attentat dans la basilique de Nice, et maintenant la lame du djihad dans un commissariat : à chaque fois, rappelle Le Figaro, le tueur s’était joué de nos frontières poreuses, d’une politique de l’asile dévoyée. »

Le Figaro fait ainsi écho aux réactions d’une grande partie de la droite et de l’extrême-droite.

La Charente Libre s’indigne : il s’agit là d’un « festival indécent de récupérations politiciennes. (…) Les algarades sécuritaires qui ont suivi l’attentat de Rambouillet ne grandissent guère leurs auteurs, supposés garder la mesure face à la complexité d’une lutte antiterroriste dont ils connaissent les échecs, mais aussi les succès forcément plus discrets. »
Joe Biden pour un monde plus équitable
Enfin, le Courrier Picard tire son chapeau à Joe Biden. « À 78 ans, "sleeping Joe" nous redonne espoir après quatre années de populisme trumpiste. » Espoir sur le plan écologique avec sa décision de revenir au sein de l’accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais aussi espoir d’un système économique mondial plus équitable, avec cette proposition d’un « taux minimal d’imposition des entreprises quel que soit l’endroit où elles réalisent leurs bénéfices. (…) Si d’autres États lui emboîtent le pas, pointe le quotidien picard, on peut rêver d’un système fiscal qui donnerait enfin les moyens aux gouvernements de conduire des politiques publiques bénéfiques à leurs citoyens et bâtir un "monde d’après" plus équitable. »