Le Figaro s’en réjouit : « Longtemps en queue de peloton de la vaccination, la France a réalisé cet été ce que les commentateurs sportifs pourraient qualifier de véritable "remontada" et le podium mondial des grands pays pourrait bien se profiler d’ici la fin de l’été. Plus de 46,5 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin, soit 69 % de la population, pointe le journal. Un taux de primo-vaccinés qui place l’Hexagone devant Israël, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni (…). Les annonces d’Emmanuel Macron le 12 juillet et la perspective de la mise en place du passe sanitaire semblent donc avoir réussi à motiver une bonne partie de ceux qui hésitaient encore face aux vaccins. (…) L’objectif affiché, relève encore Le Figaro, reste de 50 millions de Français ayant reçu au moins une dose de vaccin à la fin du mois, soit 3,5 millions de premières doses à injecter dans les deux prochaines semaines. Un chiffre mathématiquement atteignable pour le ministère de la Santé, qui espère un effet rebond la semaine prochaine avec les retours de vacances. »

Toutefois, Le Figaro reste prudent : « Face au coronavirus et à ses variants présents et futurs, la France est en passe de remporter une bataille, mais elle n’a pas gagné la guerre. La rentrée sera placée sous le signe du rappel de la troisième dose, de la vaccination des jeunes et de nombreuses personnes âgées ou fragiles isolées, ou encore de celle, obligatoire, des soignants à partir du 15 septembre. Des missions délicates mais essentielles à conduire si nous voulons, un jour, atteindre l’immunité collective et pouvoir, souhaitons-le, crier victoire. »
Beaucoup de questions avant la rentrée
Justement, à propos des jeunes, Le Parisien s’interroge : « Faudra-t-il bientôt vacciner les enfants de moins de 12 ans ? À quinze jours de la rentrée scolaire, les contaminations chez les plus jeunes inquiètent parents et scientifiques et relancent le débat sur la vaccination des plus petits. »

Parallèlement, constate Le Monde, « le flou sur les règles sanitaires à l’école cristallise les tensions. Enseignants et parents s’interrogent sur les conditions du retour en classe. Le président Macron a sommé son ministre de l’Éducation nationale de réexpliquer le protocole au plus vite. Un "cadrage" devrait être bientôt donné, assure l’entourage de Jean-Michel Blanquer, sans doute lors d’un déplacement du ministre, prévu ce jeudi. Il s’agira de réaffirmer aux familles que l’accueil de tous les élèves se fera bien le 2 septembre, indique-t-on. Il y a des incertitudes dans certaines familles, qui pensent que les enfants non-vaccinés ne pourront pas aller à l’école, ce qui est inexact. »
5 Verts pour un fauteuil
À la Une également, l’ouverture ce jeudi de l’université d’été des Verts à Poitiers… « Pour 2022, les Verts rêvent de la primaire place », lanceLibération. En effet, « les écologistes ont les yeux rivés sur l’élection présidentielle. La consultation organisée le mois prochain doit permettre de désigner qui portera leurs grandes ambitions nationales. » Qui en effet de Delphine Batho, Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Éric Piolle et Jean-Marc Governatori l’emportera ?

Et le problème des Verts « n’est pas mince, commente le journal, c’est la crédibilité. Comment installer l’idée qu’ils sont prêts à gouverner le pays, et à embarquer dans l’aventure une partie du peuple de gauche, quand ils ne parviennent pas à s’entendre eux-mêmes sur un projet clair et sur le ou la candidat(e) idéal(e) à mettre en avant pour la prochaine présidentielle. (…) Il ne leur manque pas grand-chose, conclutLibération, mais c’est l’essentiel : le charisme, la force de conviction, la capacité à rassembler. »
Crise migratoire : la France fera-t-elle avancer le dossier ?
Enfin le débat se poursuit sur la crise migratoire qui menace en Afghanistan… « Quelle réponse européenne ? », s’interroge La Croix.

« Il y a raisonnablement lieu de douter du succès d’une action concertée des Vingt-Sept, soupire le quotidien catholique. D’abord parce que la politique migratoire reste in fine la prérogative de chaque État ; ensuite parce qu’aucun outil de coordination et d’harmonisation des critères de droit d’asile n’existe à ce jour. »

Alors, « la France saura-t-elle faire avancer le dossier migratoire, alors qu’elle s’apprête à prendre, en janvier prochain, la présidence tournante de l’UE ? », s’interroge encore La Croix. « Elle se trouvera plongée en pleine campagne pour le renouvellement de sa propre présidence : au regard de l’exercice d’équilibriste auquel se prête déjà Emmanuel Macron sur le sujet, jonglant entre humanisme et fermeté, il est à craindre que l’extrême prudence sera de mise, là où le courage d’une décision commune, et généreuse, est nécessaire. »