Question posée par Le Parisien. Eh bien on peut en douter… Dans quelques décennies, aux alentours de 2100, les sommets blancs des Pyrénées et les neiges éternelles des Alpes ne seront peut-être plus qu’un souvenir…

D’après un rapport de Météo France publié ce mardi, les températures pourraient augmenter en moyenne de près de 4 degrés à la fin du siècle et de près de 2 degrés, si on agit contre le réchauffement climatique. Le processus de réchauffement est désormais inéluctable…

Toujours selon ce rapport, précise Le Parisien, « le réchauffement sera - et est déjà même - plus marqué sur les zones de montagne, donc, particulièrement dans les Alpes et Pyrénées. En plus de la hausse globale du mercure, les hauteurs subissent l’effet albédo. C’est à dire le pouvoir réfléchissant d’une surface qui explique qu’un tee-shirt noir tient plus chaud qu’une tenue blanche. Idem pour le sol de montagne, sombre (avec les rochers et la végétation), qui se réchauffera d’autant plus vite qu’il sera dépourvu de neige, blanche. »
20 à 35 jours de canicule par an !
Et le phénomène de réchauffement ne frapperait pas bien sûr que les zones montagneuses… En effet, précise Le Monde, « qui dit hausse de la température dit événements extrêmes plus fréquents et plus intenses. » Exemple : « le nombre de jours de vagues de chaleur – c’est à dire une anomalie de température supérieure à 5 degrés pendant au moins cinq jours consécutifs l’été – serait en hausse (…). Cela reviendrait dans le scénario le plus pessimiste à une moyenne de 20 à 35 jours de canicule par an à la fin du siècle, contre 3 à 4 jours sur la période de référence 1976-2005. Les canicules pourraient même durer plus d’un ou deux mois l’été dans les régions aujourd’hui les plus chaudes, notamment l’arc méditerranéen, la vallée du Rhône et la vallée de la Garonne. ‘Ce qui nous rapprocherait, en termes de températures, des conditions de l’Afrique du Nord’, avertit le climatologue Robert Vautard », cité par Le Monde.
Urgence !
« ‘Ce rapport montre bien la vulnérabilité de la France au changement climatique, affirme pour sa part le climatologue Jean Jouzel. Il présente des températures un peu plus élevées que les précédentes projections, ainsi qu’une baisse des précipitations plus marquée sur le sud du pays. Des nouvelles données qui montrent l’urgence pour la France à tenir ses engagements climatiques, poursuit-il – elle doit aller trois fois plus vite dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Il est à ce titre dommage, conclut Jean Jouzel, que l’ensemble des propositions de la convention citoyenne pour le climat n’aient pas été mises en œuvre’. »
Le courage de Navalny
À la Une également, l’opposant russe Alexeï Navalny…

« Navalny : Poutine même pas peur », s’exclame Libération en première page. « Le blogueur anti-corruption devenu l’ennemi numéro 1 du Kremlin comparaît ce mardi devant la justice. » Le pouvoir veut le museler coûte que coûte…

Libération ne cache pas son admiration pour l’homme et son courage : « on ne peut s’empêcher, à le regarder braver les forces de sécurité, regagnant son pays après une tentative d’assassinat en sachant qu’il serait jeté en prison, voire menacé de mort à nouveau, de se poser cette éternelle question : en ferions-nous autant si nous avions subi ce qu’il a subi et si notre existence était suspendue au bon vouloir de Poutine ? C’est là que réside la force, peut-être même la puissance, de Navalny, pointe Libération. Il ne se pose plus de questions, il fonce, quoi qu’il lui en coûte. Son destin ne compte pas face à celui de la Russie, où l’on continue à mourir de froid et de faim tandis qu’une minorité se repaît de dorures et de fourrures. »
Birmanie : le retour du kaki
Enfin, « Birmanie, retour à la dictature » : c’est le grand titre de La Croix. « Se sentant humiliée par l’écrasante victoire du parti d’Aung San Suu Kyi aux législatives de novembre dernier, l’armée birmane a mené un coup d’État hier sous prétexte de maintenir +l’unité du pays+. »

« Bas les masques ! » soupire Le Figaro. « Désormais, le script est limpide, tracé au sabre : une remise au pas brutale du pays par la junte avant l’organisation d’un ‘scrutin Potemkine’, grâce à une nouvelle commission électorale à sa main. Reste à savoir si ce scénario musclé osera escamoter l’actrice racinienne de cette tragédie birmane : l’obstinée héritière du général Aung, héros de l’indépendance face aux Britanniques, boudée en Occident, mais qui fait toujours battre les cœurs à Rangoun et joue une nouvelle fois le rôle de sa vie. »