Au volant de leurs véhicules, ces opposants à la stratégie sanitaire du gouvernement continuent de converger par milliers vers la capitale française. Emmanuel Macron lance un appel au calme.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Ouest-France, le président de la République en appelle « au plus grand calme. Les revendications des uns et des autres sont toujours légitimes, dit Emmanuel Macron à ce quotidien régional (…) Nous avons besoin de concorde, de beaucoup de bienveillance collective ».

Hier soir déjà, c’était la « veillées d’armes » à Paris, remarquait le site du journal Le Parisien, en pointant notamment un « impressionnant dispositif policier (…) sur les Champs-Élysées ».
Et dans la nuit, donc, les premières caravanes de véhicules, guidées via Internet, ont atteint les faubourgs de Paris 
Voitures, camionnettes ou camping-cars, les premiers caravaniers ont campé aux portes de Paris, fermement décidés à manifester aujourd’hui en ville, malgré l’interdiction de la préfecture de police.

Internet, justement. Importante mobilisation de la presse en ligne autour de cette actualité, et notamment celle de la presse régionale. Laquelle, d’une heure l’autre, rafraîchit ses peintures des « étapes » du « convoi de la liberté ». Témoin le journalLa Nouvelle République. Ce quotidien du centre de la France relate l’ambiance bon-enfant régnant au bivouac, et rapporte la détermination des manifestants, l’un d’entre eux lui lançant ainsi cette mise en garde au président de la République:« Nous sommes plutôt des modérés, mais, là, Macron se doit de respecter le peuple. Nous ne pouvons plus avancer comme des moutons » !
Politique en France, avec cette « opération anti-Pécresse » lancée par Emmanuel Macron contre la candidate du parti de droite Les Républicains Valérie Pécresse  
« Opération anti-Pécresse » ? C’est la formule « de Une » choisie par Le Parisien pour expliquer la série de défections qui mine en ce moment LR, où se sont multipliés, en effet, les transfuges d’élus vers le camp Macron. Dans Le Parisien, un conseiller de l’exécutif l’admet : « Bien évidemment, que tout ça est savamment orchestré, dit-il à ce journal ! L’idée, c’est de parasiter son meeting » (en référence à la réunion électorale de Valérie Pécresse, demain, dans la salle du Zénith de Paris).

Le Parisien relève que « l’offensive a été préparée de longue date. Elle remonte même à plusieurs mois, avec quelques acteurs au cœur des manœuvres. À commencer par Emmanuel Macron lui-même, qui multiplie les contacts en direct. « Il n’a pas déjeuné qu’avec Nicolas Sarkozy », sourit un fidèle. Mais aussi, par exemple, avec l’ex-ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo (…), il y a trois semaines ».

Plus loin, un témoin des « opérations » confirme dans Le Parisien : « La première étape, c’est d’abord de repérer les maillons faibles à droite, ceux qui peuvent tomber. Puis ils sont démarchés, reçus par l’un ou l’autre. C’est une stratégie de long terme, en s’assurant avant tout qu’ils sont bien alignés sur le fond avec le président. Et quand on les sent mûrs, on les travaille au corps pour qu’ils passent à l’acte ».

Se demandant, faussement candide, si cette pratique est « machiavélique », Le Parisien cite encore un député LREM qui l’assure : « Ça s’appelle de la politique. La politique, c’est violent ».
Pas découragée pour autant, la candidate LR, a été reçue, hier à Paris, par l’ancien président Nicolas Sarkozy 
Valérie Pécresse « veut remobiliser son camp », lance « en Une » Le Figaro. Pour son premier meeting, demain après-midi, la candidate LR « jouera gros », admet ce quotidien. « L’occasion pour elle de s’affirmer, de s’affranchir, de briser les chaînes, de donner envie d’avoir envie », veut croire Le Figaro, manifestement insatisfait par le climat « plombé » et le moral « sapé » de la campagne électorale de Valérie Pécresse. Avec elle, « il y a les paroles, manquent la musique et cet entrain qui emporte les foules, regrette « en Une » Le Figaro. La partition est là, manquent l’inspiration, le rythme et les percussions », déplore encore ce journal.