« Les forces armées russes ont lancé, hier, une nouvelle série de manœuvres dans le sud de la Russie, constate Le Monde, à proximité de l’Ukraine et en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014. Ces exercices impliquent 6 000 hommes, des avions de chasse et des bombardiers. (…) Moscou avait déjà déployé des dizaines de milliers d’hommes ces derniers mois à proximité de l’Ukraine. (…) Cette dernière démonstration de force survient, précise le quotidien du soir, au lendemain de l’annonce par les États-Unis de la mise en état d’alerte de 8 500 de leurs militaires. Lundi, les États-Unis ont aussi annoncé le départ des familles de diplomates américains d’Ukraine du fait du risque imminent, selon Washington, d’une invasion russe de son voisin pro-occidental. »
Vers un conflit économique ?
« Nous y sommes, soupire La Croix. Le dernier épisode en date de la crise ukrainienne, qui oppose Russes et Occidentaux depuis plusieurs semaines, voit peu ou prou s’éloigner tout espoir de résolution diplomatique d’un conflit aux relents de guerre froide. »

Un conflit qui devrait se jouer sur le terrain économique. Et « en la matière, précise le quotidien catholique, les armes économiques sont légion et les sanctions, notamment financières, bien identifiées. Les États-Unis se sont déjà dits prêts à renoncer aux exportations de technologies vers Moscou. Un autre levier d’action pour éviter le recours aux armes, et non des moindres, pourrait être la réduction des importations d’énergie, gaz et pétrole, qui rentrent pour une large part dans le financement du budget russe – plus des trois quarts.

Bémol, tempère La Croix : la sanction affecterait en retour les Européens, dépendants du gaz russe pour 40 % de leur approvisionnement… Les États-Unis ont beau affirmer se tenir prêts à chercher des sources alternatives, l’arme énergétique pourrait se révéler dangereuse pour l’Europe. De fait, à la pression américaine, la plupart des pays européens répondent pour le moment par la prudence. »
Sahel : partir ou rester ?
Autre conflit, autre espace géographique : le Sahel, en proie au terrorisme islamique. La France doit-elle continuer à s’impliquer sur place ? Question posée par Ouest France. « Alors que la France vient de perdre un 53e soldat au Mali, la question de l’avenir de la présence française au Sahel va s’imposer comme l’un des rares thèmes de politique étrangère de la campagne présidentielle. Rester sera difficile, mais partir serait dangereux, estime le quotidien du grand ouest.

Pour garantir la légitimité de son maintien sur place avec des moyens réduits et une empreinte militaire moins visible, Paris doit maintenant en négocier les conditions avec les pays voisins et avec ses partenaires européens, qu’elle a réussi à mobiliser ces dernières années. Et faire connaître rapidement à l’opinion française ce que seront les contours et les missions de sa présence future dans la région. »
L’antisémitisme en France toujours bien présent…
À la Une également, l’antisémitisme en France est toujours bien présent… C’est ce que montre une enquête publiée ce matin par Le Parisien. « Être juif en France, c’est avoir une vie différente de ses compatriotes, un quotidien où l’on dissimule souvent sa religion, où l’on élabore des stratégies par crainte de violences, verbales ou physiques. Tel est le terrible constat de l’enquête Ifop réalisée pour l’American Jewish Committee et la Fondation pour l’Innovation politique.

En cette veille du 77e anniversaire de la libération du camp de la mort d’Auschwitz – où se rendra demain le Premier ministre Jean Castex – comment ne pas frémir devant ce chiffre, s’exclame Le Parisien : 85 % des Français juifs, et 64 % de l’ensemble de la population, estiment que l’antisémitisme est un sentiment répandu dans notre pays. Concrètement, 68 % des juifs déclarent avoir subi moqueries et vexations, 20 % avoir été victimes d’agressions physiques. (…) Une évidence au terme de cette enquête, conclut Le Parisien : en pleine campagne présidentielle, la question de l’antisémitisme en France – ainsi bien sûr que les autres formes de racisme – mérite d’être traitée autrement que par des slogans. »
La prostitution des mineurs en augmentation
Autre phénomène inquiétant et en expansion : la prostitution des mineurs… Une enquête à lire dans Libération : « les confinements successifs ont fait reculer la prostitution de rue mais, constate Libé, ont donné des ailes au proxénétisme caché, qui s’organise en ligne, via les réseaux sociaux et les plateformes de réservation d’hôtels ou d’appartements. Selon les associations, entre 7000 et 10 000 adolescentes seraient concernées. » Et « il suffit parfois d’un événement perturbateur à l’école pour qu’elles basculent dans cet enfer, une nouvelle forme d’esclavage moderne. »